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Chine, Iran, Russie : Un nouvel empire mongol ?

Couverture du livre « Chine, Iran, Russie : Un nouvel empire mongol ? » de Flichy De La Neuvill aux éditions Lavauzelle
  • Date de parution :
  • Editeur : Lavauzelle
  • EAN : 9782702515754
  • Série : (-)
  • Support : Papier
  • Nombre de pages : 92
  • Collection : (-)
  • Genre : Histoire
  • Thème : Histoire
  • Prix littéraire(s) : (-)
Résumé:

Dans un dossier futuriste consacré à l'Europe en l'an 2000, le journal Y Illustration publiait en 1900 une gravure étrange montrant la cavalerie chinoise déferlant sur les plaines d'Europe. En réalité, la Chine pourrait fédérer demain de façon beaucoup plus pacifique le continent dont elle forme... Voir plus

Dans un dossier futuriste consacré à l'Europe en l'an 2000, le journal Y Illustration publiait en 1900 une gravure étrange montrant la cavalerie chinoise déferlant sur les plaines d'Europe. En réalité, la Chine pourrait fédérer demain de façon beaucoup plus pacifique le continent dont elle forme l'extrémité en nouant une alliance stratégique avec l'Iran tout en bénéficiant du soutien énergétique russe. À l'évidence, l'Iran, la Chine comme la Russie se présentent comme trois pôles de résistance à la mondialisation océanique. Le rapprochement entre ces vieilles civilisations signe-t-il pour autant la naissance d'un nouvel empire mongol au coeur de l'Asie centrale ?

Pour de multiples raisons, la Chine, l'Iran et la Russie ne risquent guère de reconstituer l'antique empire mongol qui les a fédérés hier. A l'inverse du XIIIe siècle, ces trois civilisations encerclent en effet aujourd'hui comme une île la civilisation turque qui les rassemblait jadis : la Chine poursuit sa politique de confinement des minorités turcophones au Xinjiang, la Russie a du mal à contrôler les peuples altaïques du Caucase. L'Iran, de son côté voit en la Turquie une puissance régionale rivale. En second lieu, ces trois pays souffrent d'une faiblesse démographique structurelle qui les empêchera d'exercer la puissance à long terme. Malgré ces faiblesses, ces États peuvent puiser dans leurs cultures une exceptionnelle capacité d'innovation. L'empire mongol pourrait par conséquent renaître aujourd'hui sous la forme d'une alliance très pragmatique entre trois puissances ayant intérêt à se prêter mutuellement appui. La cristallisation d'une telle alliance est la hantise des États-Unis dont le jeu consiste précisément à maintenir ces États divisés. Malgré ces tentatives, une alliance est née. En 2001, la Chine et la Russie fondent l'organisation de coopération de Shanghai dont l'un des objectifs principaux consiste à contrer l'influence américaine en Asie centrale. Le Tadjikistan fait partie des membres fondateurs. Il est rejoint par l'Iran en 2005 puis l'Afghanistan en 2012. Cela signifie que l'ensemble du monde persanophone fait désormais partie dans l'alliance. Rassemblant 1,5 milliards d'habitants sur 26 millions de kilomètres carrés, l'organisation de coopération de Shanghai dispose de 50 % de l'uranium et de 40 % du charbon mondial. C'est dans ce cadre qu'ont été menées des manoeuvres militaires communes ainsi que des échanges dans le domaine de la médecine et des nanotechnologies. Cette collusion entre l'Iran, la Chine et la Russie reste toutefois discrète pour des raisons propres à leurs cultures réciproques. Celle-ci ne transparait finalement qu'au détour de conflits périphériques comme ceux de Syrie ou de Corée du nord.

Le nouvel empire mongol, dont cet essai se propose d'esquisser les contours, ne saurait donc être perçu comme un angle mort dans la marche inéluctable vers une mondialisation pacificatrice : fondé sur la vieille alliance entre les civilisations persane

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