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Le musée d'Orsay consacre au peintre Charles Gleyre sa première monographie en France avec l'exposition "Charles Gleyre, le romantique repenti". Elle y présentera des oeuvres majeures prêtées par le Musée cantonal des beaux-arts de Lausanne et fera plonger le spectateur dans un monde énigmatique.
Charles Gleyre (1806-1874), d'origine suisse, arrive à Paris en 1825 et devient élève à l'école des Beaux Arts. À sa sortie de l'établissement, il continue sa formation de peintre dans l'atelier de Louis Hersent. Après un voyage en Italie puis un long séjour en Orient, il connaît son premier succès au salon de 1843 avec Le Soir ou Les illusions perdues. Ses oeuvres marquées de couleurs denses, de symboles mythologiques et mystiques annoncent un romantisme et un style reconnus par ses pairs. Nommé directeur de l'atelier de Paul Delaroche à sa mort, il va y former près de 500 artistes dont Gérôme, Renoir, Bazille, Monet et Sisley, les futurs impressionnistes.
Charles Gleyre, assimilé à l'art dit "pompier", mouvement qui a pendant longtemps inspiré le mépris, s'en est trouvé totalement dénigré par les musées et la critique. Pourtant, il est une figure majeure de la peinture académique à Paris et a marqué le XIXe siècle par son talent.
Le hors-série Beaux Arts éditions revient sur la formation du peintre, explore son voyage en Orient au début des années 1830 et ses prédispositions insoupçonnées pour le romantisme.
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