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Contrairement à ce que son titre pourrait laisser croire, ce livre n'est pas une réponse à "L'Insurrection qui vient".
"Cette révolte qui ne viendra pas" est tout de même un constat sur l'évolution de notre société et qui permet d'expliquer pourquoi, justement, l'insurrection décrite et espérée dans cet essai (plutôt mal écrit et difficile à lire) a peu de chance de se produire.
Une révolte est peu probable car on peut mentir au peuple sans que ce dernier ne s'en émeuve (partie 1), les médias manipulent outrageusement afin de préserver le statut-quo (partie 2) et que le niveau du citoyen moyen est justement abaissé continuellement afin que les mensonges et la propagande soient toujours mieux acceptés (partie 3).
Dans la première partie, nous revenons largement sur ces mensonges historiques qui ont jalonné les décennies du XXème siècle et le début du XXIème, en gros, du torpillage du Lusitania à la crise de 2008 en passant par la guerre au Vietnam et le 11 septembre 2001. Ensuite, nous verrons comment les médias dirigent effectivement ce monde en faisant couler en permanence un flot de propagande dans tous leurs programmes et pas seulement dans les émissions dites "d'informations" mais également dans les productions de "distractions".
Enfin, dernière pièce de ce puzzle et pas la moindre : le niveau moyen du citoyen d'un pays riche. Ce niveau s'effondre progressivement depuis 40 ans et ce n'est pas par hasard : c'est même orchestré. Avec ces éléments, il devient facile de comprendre pourquoi la prochaine révolte au sein d'une démocratie moderne n'est pas pour demain.
Le XXème siècle a raffiné jusqu'à la perfection le système idéal pour contrôler les masses durablement. Ici, le mot-clé est "durablement".
Car, le contrôle strict des populations a longtemps été l'apanage des dictatures. Mais les régimes brutaux finissent brutalement la plupart du temps. Alors que les démocraties douces arrivent à obtenir un haut niveau de contrôle sans user de violence ou presque.
Dans ces systèmes "apaisés", il y a toujours de la répression et de la propagande mais ces moyens coercitifs sont désormais assurés par les médias et non plus par les anciennes polices politiques en voie de disparition, sauf dans les régimes archaïques.
Les médias offrent une façade souriante et n'apparaissent donc pas naturellement comme l'ennemi à abattre. Alors que, dans l'ancien système, la police politique était de facto l'adversaire à combattre. La disparition apparente de l'adversaire a réduit l'activisme politique des citoyens. Les intellectuels soixante-huitards avaient raison de pointer du doigt les dangers de la "société de consommation" pour l'avènement de la révolution (le citoyen de base, trop occupé à des "courses festives" dans des supermarchés où se déroule "l'abondance heureuse" est peu enclin à se révolter. Du moment que son pouvoir d'achat suit plus ou moins). Mais je pense qu'ils ont été surpris (pour ceux qui ont survécu jusqu'à notre époque) par le développement des médias et de leurs influences.
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