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Une approche à la fois lente, obstinée et violente d'un corps amputé. Vers un " désir d'image", d'image de soi pour renouer le dialogue avec son propre corps et tenter enfin, par le biais de cet "oeil sensible" qu'est l'appareil photographique, d'unir ce que l'on " sent séparé ".
Toute mon histoire est liée à toi, mon corps, mon si étrange corps.
Douloureux depuis plusieurs années, fatigué, abîmé, j'avais dû, pour te préserver continuer à vivre au minimum et cesser de photographier. Renoncer à partir dans la forêt me confronter au monde.
Ce monde depuis un long temps était réduit à un espace extrêmement limité de quelques pas autour de ma maison. Impossible liberté d'agir et de faire. Seulement celle de rester attendre dans le silence, entourée de mes livres et des personnes aimées et aimantes.
Puis soudain, comme après une lente, si lente gestation, enfin une porte s'est ouverte, par toi.
Bien sûr, comment ne pas m'interroger sur toi, mon corps après tant de jours passés en ton absence.
Tout au long de cette traversée si difficile, nous étions pourtant ensemble. Mais quand les impossibilités du corps empêchent toute réalisation de soi, même la plus modeste, on se sent séparé, comme si l'on était sur un fleuve en train de nager à côté de sa propre barque.
Épuisant.
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