"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
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L'homme serait-il une espèce qui ne trouverait pas sa place ?
Zep quitte son personnage phare de Titeuf pour aborder la dépendance à la technologie, sujet plus que d'actualité avec l'arrivée de l'IA dans notre quotidien et le tout numérique. Cela interroge forcément notre humanité et ce qui nous constitue, notre place et notre rapport au monde.
Dans son récit d'anticipation, Zep imagine une société dans laquelle une minorité s'accapare les ressources au détriment des plus pauvres, pour pouvoir s'adonner à une vie virtuelle. La frustration n'existe plus, on mange ce que l'on veut, on peut tout savoir et télécharger des connaissances. Évidemment, ceci n'est pas du goût de tout le monde...
La thématique choisie a donc déjà été maintes fois abordée en littérature ou dans le cinéma.
Le scénario demeure fluide, on tourne les pages facilement malgré quelques détails qui semblent un peu incohérents dans la narration. Arrive ensuite la fin de l'album, et la sensation d'une histoire quelque peu inachevée.
Graphiquement, Zep délaisse le dessin tout en rondeur de Titeuf pour un trait réaliste mais peu esthétique. La colorisation est assez froide.
Une bd qui évoque des sujets porteurs, actuels et intéressants mais qui comporte certaines faiblesses.
Chronique précédemment parue sur le blog www.sambabd.net
Une fois de plus, Zep nous emmène dans son terrain de jeu favori : le futur pas si éloigné que ça. C’est vrai quoi, à l’échelle de l’humanité, 90 ans c’est rien… Je trouve d’ailleurs intéressant qu’il choisisse à nouveau le début du 22ème siècle comme il l’avait fait pour Paris 2119. Cela ne relève probablement pas du hasard mais plutôt de sa volonté de nous parler d’une époque à la fois assez éloignée pour pouvoir y intégrer des évolutions technologiques renversantes (téléportation dans Paris 2119 ou cerveau augmenté ici) et assez proche pour que l’on puisse presque la toucher (nos petits enfants la vivront sans doute…). Résultat, oui, ce qu’il aborde dans ce livre, ça nous parle.
Ca nous parle d’autant plus que la technologie en question, celle du cerveau augmenté, aussi fascinante et difficile à maîtriser soit-elle, ne semble malgré tout pas inatteignable (contrairement à la téléportation d’ailleurs…). Et, une fois ce postulat posé, la vraie question est bien de savoir quelles seront les conséquences (et les enjeux sociétaux, ici aussi abordés) de l’adoption de telles technologies par les êtres humains.
Tout le talent de Zep, en dehors de sont trait réaliste parfaitement maitrisé, réside donc dans sa façon d’aborder et de nous faire réfléchir à ces questions. Dans sa façon de nous faire réaliser quelles sont les réponses les plus probables. Il nous rappelle, à sa manière, que toute médaille possède son revers et qu’avant de jeter la pièce, il serait peut-être bon de réfléchir un peu pour savoir si l’on souhaite vraiment jouer avec notre avenir en tant qu’espèce humaine.
Bref, une fois de plus, à travers cette très belle BD, Zep nous offre un regard précieux sur notre futur.
Il y a du total recall dans cette bd. J'adore ce film. L'original bien sûr. Donc la lecture de cette bd s'est vite révélée intéressante. Ce futur rêvé où tout semble parfait donne envie, aujourd'hui, où rien ne semble aller. Enfin jusqu'à ce que l'on se rende compte que le futur parfait est destiné à une élite. Finalement, ça ne change pas.
Et puis notre héros redevient "normal". Aidé par des humains non modifiés, il va tenter de comprendre ce qui se passe. Cette partie de l'histoire est très intéressante, bien rythmée et riche en action.
Mais c'est après que ça se gâte. Tout va beaucoup trop vite. On est noyé d'informations scientifiques, de références, de début d'explications, sans jamais approfondir. On n'a pas le temps de s'attacher aux personnages que le récit est terminé. L'amour naissant sous nos yeux, vite consommé, n'arrive pas à transmettre l'émotion voulu. La fin est là, sans rien résoudre, mais "on va trouver" comme le dit un personnage. Sauf que ce n'est qu'un one shot et que nous n'aurons jamais de réponse.
En conclusion, c'est très beau, avec une bonne approche mais une conclusion vraiment bâclée. Dommage.
L'histoire est intéressante et plutôt bien menée, elle est cohérente dans ce monde qui ne cesse de s'automatiser. Mais je pense qu'elle aurait méritée des développements plus aboutis. J'ai trouvé que ça restait en surface là où j'aurais voulu creuser.
Un bon plaisir malgré tout, mais un peu rapide.
The end et Paris 2119, deux albums précédents de Zep interrogeaient déjà notre devenir en tant qu'hommes aidés par les intelligences artificielles, mais aussi le devenir de notre planète que nous détruisons allègrement. Et les nouvelles technologies ne sont pas les moins énergivores : centre de sauvegardes de données, métaux rares pour fabriquer les PC, tablettes et autres smartphones... Zep continue d'explorer ces thèmes qui sont ou vont être au coeur des prochaines années. Le scénario général peut ressembler à d'autres histoires de science fiction, mais le bédéiste insère dedans des inventions comme les cerveaux connectés et crée des personnages attachants.
L'ouvrage pose des questions et les amène de manière douce. Comment allons-nous vivre demain ? La technologie nous permet-elle de mieux vivre, d'avoir davantage de connaissances, de prendre du temps pour les autres ? Suffira-t-elle pour faire un monde meilleur ? Ou sera-t-elle, au contraire, un moyen pour certains de prendre le contrôle ? Sera-ce elle, qui par sa consommation d'énergie nous précipitera vers l'abîme ? Et bien d'autres encore...
Peu de violence et des couleurs pastel, un trait clair. Tout est là pour que l'album puisse être lu et partagé au plus grand nombre, des ados aux plus anciens. Sûr qu'il suscitera des discussions sur le fond. Tant mieux, il est plus que temps.
Dans le futur des Hommes augmentés
Et des mondes illusoires et fractionnés
Avoir (du savoir) pour quel Etre ?
Mémoire effacée et d'un coup disparaitre
Obligeant à devoir apprendre, découvrir,
lutter, aimer, souffrir et rire.
Du grand Zep dans la forme (traits réalistes et bi chromes subtils) et le fond
avec cet opus à la dystopie réfléchissante ; un grand cru à lire avec délectation
Comment sera l’homme du futur ? Dans « Ce que nous sommes », Zep tente une réponse en proposant une fiction qui s’appuie sur un travail de recherche sérieux et documenté. A partir d’une émission sur un projet neuro-scientifique, Zep crée un récit à la fois de vulgarisation mais aussi visionnaire.
2113, Constant vit avec un cerveau connecté. Ce dispositif, très gourmand en énergie, n’est réservé qu’à une élite. Il sait tout sans avoir à l’apprendre, il est mis à jour régulièrement. Un soir, victime d’un piratage, il perd connaissance en pleine rue. Constant, aidé par Hazel qui vit en marge de cette société augmentée, va devoir partir en quête de son identité réelle.
Ce n’est pas seulement passionnant, c’est aussi très beau à l’image de cette couv superbe. Les personnages sont très vivants et on salue le choix de Zep d’avoir fait poser des vraies personnes pour les dessiner, le choix de nuances bi chromiques fonctionne très bien.
Au final, un excellent cru que cet album de Zep, un sujet passionnant qui résonne dès aujourd’hui, l’homme assisté n’est-il pas déjà un peu là ?
Constant est un jeune homme qui fait partie de la première génération, née avec l'implant d'un second cerveau numérique. Tout est stocké et géré dans un immense DataBrainCenter. Là où l'apprentissage prenait 15 ans pour péniblement apprendre deux langues, en 3 minutes à peine, grâce à un pack-langage, il a pu en apprendre 12. C'est la même chose pour tous les savoirs, à partir du moment où vous avez les moyens de vous les offrir... Cette technologie est incroyable ... mais pour une caste seulement qui, en plus de cela, monopolise la quasi-totalité de l'énergie produite pour faire fonctionner ces Datacenter. Mais que ce passe-t-il si on pirate l'implant d'une personne ????
On a tous rêvé d'être Keanu Reeves dans Matrix, quand il apprend les arts martiaux en quelques minutes. Ou Carrie-Anne Moss qui sait piloter un hélicoptère de combat après un simple coup de téléphone. Et bien nous y voilà, cette société existe (enfin dans le livre) et les nantis apprennent tout grâce à des implants. Ici Zep (oui le papa de Titeuf) nous parle d'apprentissage, de numérique, d'énergie, de société, de choix de vie.. et surtout, il nous pousse à la réflexion pour savoir ce que nous voulons pour demain. On retrouve le graphisme que j'aime depuis sa première histoire chez Rue de Sèvres. Il joue sur les nuances de couleurs et j'adore. Si vous ne connaissez pas encore, je vous conseille d'ailleurs de lire "Un bruit étrange et beau" c'est juste somptueux.
J'attendais ce livre depuis son annonce. Dès que je l'ai eu dans les mains, je l'ai dévoré. J'aime le thème, j'aime l'approche, j'aime la forme, en fait j'aime tout. J'aime tellement cet album, que j'aurais voulu y trouver encore plus de développement, encore plus de pages, pour que cette lecture ne s'arrête pas...
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