80 ans après, il est toujours essentiel de faire comprendre cet événement aux plus jeunes
« Tuer un type, tout le monde pouvait le faire, mais, en tuant, loger la peur dans le crâne de dix mille autres, ça c´était notre boulot ! Pour ça, fallait y aller au couteau, comprends-tu ? C´est le couteau qui a gagné la guerre, pas le canon ! [...] On est peut-être trois mille, pas plus, à s´en être servi ; sur tous les fronts. C´est ces trois mille-là les vainqueurs, les vrais ! » Arracher à la guerre un de ses masques, dévoiler une âme de guerrier dans sa terrible sincérité, en dépeignant sans hypocrisie ces nettoyeurs des corps francs qui pratiquaient le combat et le meurtre comme un sport de grande classe et rapportaient dans la paix, outre une profonde blessure, le goût tenace de tuer, telle est l´intention première de Roger Vercel. Mais le romancier nous offre également à travers ce récit de guerre et ce témoignage sur la justice militaire, un extraordinaire portrait, celui du capitaine Conan, Breton animé d´une énergie de corsaire, farouche et truculent, qui éveille tout à la fois la pitié, la sympathie et l´horreur.
Au sein de l´oeuvre abondante de Roger Vercel, l´un de nos grands romanciers de la mer avec Au large d´Eden, En dérive ou la trilogie de La Fosse aux vents, Capitaine Conan occupe une place à part. Nourri par l´expérience personnelle de son auteur qui fit la guerre sur le front d´Orient, ce roman, dont le cinéaste Bertrand Tavernier s´est inspiré, a reçu le prix Goncourt en 1934.
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