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Dans un lotissement de province, un homme tente de surmonter la mort de sa femme et d'élever seul leurs deux enfants.
Retranché derrière ses cannisses, il observe ses voisins : un couple et leur petite fille. Une famille unie, en bonne santé, qui vit avec insouciance et légèreté dans un pavillon semblable au sien.
Des gens heureux. Pourquoi eux et pas lui ?
A quoi ça tient, le bonheur ? A presque rien. A un fil. A l'emplacement d'une maison. A un numéro sur la façade. Peutêtre.
Ce qui est sûr, c'est qu'une simple rue, parfois, sépare la raison de la folie. Il suffit de la traverser pour que tout bascule.
Avec Cannisses, l'auteur nous entraîne, doucement mais inéluctablement, dans le récit de la douleur ordinaire. Et de l'horreur absolue.
Un ton détaché et tout en simplicité pour une histoire sombre et terrifiante.
L'auteur nous fait entrer dans le cerveau perturbé d'un homme endeuillé, père de deux jeunes garçons, qui voudrait remonter le temps, et effacer ce mauvais choix qu'il pense avoir fait en ne choisissant pas la bonne maison, dans ce lotissement tout neuf d'une petite ville de province. Un récit simple, une logique efficace dans un cerveau malade, qui nous fait basculer dans l'horreur.
https://itzamna-librairie.blogspot.com/2020/11/cannisses-marcus-malter.html
Un homme dont la femme est morte d’un cancer élève seul ses deux enfants.
Il ne travaille plus et passe son temps à épier les voisins à travers les cannisses du jardin.
Un couple heureux avec une petite fille.
Mais pourquoi est-ce sur lui que le malheur s’est abattu ?
Pourquoi eux, en face ont-ils plus droit au bonheur que lui ?
Avec l’intelligence et la concision de sa belle écriture, Marcus Malte démonte superbement le mécanisme d’une grande douleur qui évolue lentement vers la folie. On est pris petit à petit dans cette spirale infernale.
Décidément cet auteur a bien du talent !
Ils avaient pourtant choisi leur cocon avec soin. Un pavillon dans un lotissement calme. Ils avaient abrité leur vie de famille derrière des cannisses pour la préserver jalousement. Pourtant le malheur a fini par les retrouver. Nadine, la femme du narrateur, est morte d'un cancer, laissant à son homme anéanti la tâche de s'occuper de leurs deux enfants. Tout à sa douleur il s'y attelle tant bien que mal, les nourrissant exclusivement de gaufres, c'est plus simple pour lui.
Notre narrateur en deuil, se pose des questions, se fait des reproches. Rien de tout cela ne serait arrivé s'il avait été plus vigilant. Il y avait pourtant eu des signes.
"Maintenant que j'y songe, la chatte Guimauve elle s'est fait écraser dans les tous premiers jours de notre arrivée. Ça ne faisait pas une semaine qu'on avait emménagé ici. On aurait dû comprendre que c'était un signe. Une sorte d'avertissement. Je m'en veux, c'est moi qui aurais dû y penser."
Il passe son temps à observer ses voisins, le regard masqué par les cannisses. Ces voisins qui étalent leur bonheur familial sans se soucier de sa douleur. Il avait longtemps hésité entre les deux maisons au moment de l'achat. Manifestement il a choisi la mauvaise maison. En face, les voisins sont heureux, pourquoi eux et pas lui ?
Marcus Malte nous décrit un homme qui sombre progressivement dans la jalousie, puis la folie. Les questionnements, et les réponses délirantes se succèdent dans l'esprit ravagé du narrateur. Nous sommes les témoins de sa descente aux enfers. Il lui faut absolument réparer ses erreurs. Il lui faut la maison d'en face pour enfin être heureux avec ses enfants.
Dans cette novella, court roman de moins de cent pages, Marcus Malte nous montre comment la souffrance ordinaire peut laisser la place à la folie. Dans Cannisses, il n'y a pas un mot de trop. J'ai plongé avec le narrateur, été immergé dans son subconscient et le moins qu'on puisse dire est que ce livre secoue. Il suffit de pas grand chose pour sombrer dans la folie. Marcus Malte est un maître dans l'art de nous faire explorer les méandres de l'âme humaine. Un excellent roman.
Ce livre est court mais très dense, le 'je' nous entraine directement dans les pensées de cet homme qui souffre de la perte de sa femme et qui veut préserver ses enfants les rendre heureux. Tout au long du livre on le voit basculer dans la folie et la narration est telle que j'ai pu ressentir un mal être, une sensation de peur, c'est sur on ne sera jamais ce que pense notre voisin derrière ses cannisses.
Un homme,qui a perdu sa femme d'un cancer, regarde la vie tranquille d'un couple et de leur fille dans la maison en face, derrière les cannisses. Pourquoi le malheur s'est il abattu sur lui et ses fils ? pourquoi la douleur devrait il rendre l'homme plus tolérant ?
Dès les premières lignes, on sent la fracture qui menace l'homme, la folie qui peut le gagner.
Un récit à la première personne, un récit "normal", bouleversant et terrifiant
Du très bon Marcus Malte
D'un bout à l'autre de ce roman, j'ai espéré que ce soit le récit d'un rêve tellement l'histoire est dérangeante. Le récit à la première personne nous emprisonne dans l'esprit perturbé du narrateur et on assiste impuissant à son basculement dans la folie jusqu'à l'horreur absolue.
On retrouve tout le talent de Marcus Malte. Le texte est court (80 pages) sans fioritures, le style est limpide et terriblement efficace.
Il se peut, qu'après avoir lu ce livre, vous ne regardiez plus votre voisin de la même façon...
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