"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
La parution de Belle du Seigneur en mai 68 constituait un double pavé dans la mare. Comment douter que la dénonciation, dans l´oeuvre d´Albert Cohen, de tous les pouvoirs - sexuel, social, militaire et politique - s´accordât avec la sensibilité libertaire du moment ? Mais à l´heure où l´on célébrait la fin des antiques morales répressives, voici qu´un écrivain faisait l´apologie des interdits, proclamait la grandeur des commandements bibliques et vouait aux gémonies le « maudit amour des corps » ! Le destin de Solal et d´Ariane n´a pas fini de nous surprendre : comment un roman aussi ambitieux, iconoclaste, contradictoire et désespéré, a-t-il pu rencontrer le grand public au point de devenir le cadeau idéal des amoureux ? Paradoxe d´une oeuvre qui, prétendant donner congé au mythe de la passion, est amenée à lui redonner vie. Mais Belle du Seigneur n´est pas seulement un « grand roman d´amour et de mort » : c´est aussi un roman métaphysique, un roman politique, un roman comique, une fête du langage. Ce sont toutes ces facettes du texte que, en 1998, Les Cahiers Albert Cohen avaient pris l´initiative d´explorer. Ce « numéro anniversaire » était devenu introuvable : il était temps de le rééditer, pour célébrer dignement les quarante ans du chef-d´oeuvre.
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