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«Il n'était personne, il devint quelqu'un. Adoré par beaucoup, méprisé par beaucoup, et puis il disparut. On l'oublia. On se souvint de lui. On l'oublia de nouveau. On se souvint de lui de nouveau et aujourd'hui, au moment où j'écris les dernières phrases de ce livre, aux premiers jours de l'année 2020, ses oeuvres sont de nouveau oubliées. C'est une période sombre pour l'Amérique, une période sombre dans le monde, et avec tout ce qui arrive, érodant nos certitudes quant à qui nous sommes et où nous allons, le moment est peut-être venu de sortir ce Burning Boy de sa tombe et de recommencer à se souvenir du jeune homme incandescent. Sa prose reste crépitante, son regard tranchant, son oeuvre poignante. Est-ce que tout cela nous importe encore ? Si tel est le cas, et on ne peut que l'espérer, il faut y prêter attention.» PAUL AUSTER
"Écrire, ce fut la seule chose qu’il fit sans hésiter tout au long de sa vie, brève et souvent hésitante. Si cette vie vaut la peine qu’on se penche sur elle aujourd’hui, ce n’est que pour l’œuvre qui en est sortie."
S'il est bien une lecture qui m'a demandé de l'attention et de la concentration, c'est Burning Boy de Paul Auster, qui m'a permis de découvrir Stephen Crane. Je ne le connaissais pas, même pas de nom, alors qu'il fut un proche d'Henry James, de Joseph Conrad, qu'il a écrit L'insigne rouge du courage qui a été étudié en classe par des millions de lycéens américains, et qu'il a été un auteur prolifique du 19ème siècle.
Affecté de synesthésie, à l'instar d'Arthur Rimbaud et ses voyelles colorées, ce qui se ressent dans le titre de ses ouvrages : L'insigne rouge du courage, La troisième Violette, Les Cavaliers noirs, l'hôtel Bleu..., Stephen Crane respire le monde, et le restitue dans ses écrits.
Doté de poumons fragiles et pourtant fumeur invétéré, en avance sur son temps et montrant parfois des idées conservatrices, travailleur acharné et toujours en quête d'argent, Crane est bourré de contradictions. C'est un personnage complexe et fascinant et l'on est en droit de se demander quelle œuvre il aurait pu nous léguer s'il en avait eu le temps.
Burning Boy n'est pas qu'une biographie, c'est aussi une analyse pointue et brillante de toute l'œuvre écrite de Stephen Crane. On sent toute l'admiration de Paul Auster pour ce jeune écrivain.
L'ensemble peut parfois sembler touffu et les mille pages de cet ouvrage peuvent effrayer, mais je suis ravie d'avoir fait la connaissance de Stephen Crane. il va falloir maintenant dénicher ses rares œuvres traduites en français pour continuer la découverte.
Je salue également l'immense travail de la traductrice qui a repris également les textes de Crane pour que les analyses de Paul Auster soient pertinentes.
Burning Boy de Paul Auster
Un écrivain qui écrit sur un autre écrivain, surtout si c’est la plume de Paul Auster, bien sûr je suis intéressée !!
C’est avec minutie que Paul Auster nous décrit la courte vie Stephen Crane. Cet écrivain, qui faisait partie des auteurs classiques du programme scolaire et qui en a disparu.
Un écrivain un peu bad boy à la vie pas très saine, fils de pasteur né de parents qui écrivaient mais des textes tournés vers la religion. L’écriture a été une évidence. Il a commencé à 8 ans.
J’ai mis plusieurs semaines à venir à bout de ce petit pavé qui demande de la concentration.
J’ai adoré les parties consacrées à la vie tumultueuse de Shephen Crane, rencontrer Willa Cather, Henry James, connaître le milieu de l’édition de l’époque et suivre cet écrivain dans la galère, contraint d’écrire pour survivre, endetté mais qui n’arrive pas à être payé correctement pour son travail. Les passages en tant que correspondant de guerre sont très captivants. Sa vie est pleine d'aventures et méritait bien que Paul Auster nous la fasse découvrir !
Certaines parties demandent une attention plus importante comme celles consacrées à l’analyse minutieuse de son œuvre que je ne connais pas à part l’insigne rouge du courage. Mais ne pas les connaître n’est pas une lacune car il décrit les écrits avant de les analyser très finement.
C’est une vie très intéressante, courte mais prolifique que j’ai adoré découvrir.
Ce qui rend le texte vibrant, c’est qu’on sent toute l’admiration que Paul Auster avait pour cet auteur talentueux et visionnaire ne tarissant pas d’éloges en nous offrant une bibliographie et une analyse d'œuvre formidables.
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