"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
" Je n'ose même pas jeter un regard vers le miroir.
Inutile, je peux te décrire si tu le souhaites : tu ressembles au bonhomme Michelin. "
Elle, c'est Victoire, 17 ans, et la petite voix dans sa tête, c'est Défaite, toujours là pour critiquer, rabaisser, faire perdre confiance dans les moments difficiles. À tel point que Victoire ne peut se regarder qu'à travers l'écran de son portable. Elle est plutôt populaire... sur les réseaux sociaux, et elle n'a pas sa langue dans sa poche... quand il s'agit de mentir. Écrasée par le poids du masque qu'elle porte depuis des années, elle perd pied. Ses parents l'envoient alors faire les vendanges, affronter la réalité, la vraie ! Entre les insectes, le soleil, le rythme intense et les douleurs persistantes, Victoire doute d'avoir une révélation. Pourtant, elle ouvre les yeux sur ceux qui l'entourent : le gang des grabataires, la bande des conscrits et Gaëtan... Se pourrait-il qu'elle ne soit pas la seule à souffrir ? L'amour est-il envisageable lorsqu'on a tant de mal à s'aimer soi-même ?
Gros coup de coeur pour ce roman de Maëlle Desard, l'autrice traite des sujets délicats de façon délicate, intelligente et drôle mais toujours avec des mots justes.
Ce roman est un portrait miroir de Victoire 17 ans, et sa petite voix dans sa tête. Maëlle Desard nous offre un livre sur l'adolescence où l'on parle de maladie, d'addiction, de deuil, d'amitié, d'amour, de dysmorphie, de la famille, de confiance et d'acceptation.
L'autrice aborde aussi d'autres sujets comme les réseaux sociaux et les écrans. Les personnages sont touchants et attachants.
La plume est fluide, percutante et incisive, il y a de la la romance, des drames et beaucoup d'émotions. Je conseille ce livre. Maëlle Desard ne nous épargne pas comme avec ses personnages, de belles valeurs, la résiliences, la reconstruction et de la tendresse.
"Se sentir bien dans son corps, être à l'aise dans ses baskets, c'est important.
Crucial. Mais tu dois t'y sentir bien, Victoire. Toi, pas les autres. Tu n'as pas à entrer dans un moule, pas à répondre à des normes. Et tu dois te sentir bien dans ton corps pour accomplir des choses. Pour t'accomplir, toi. Devenir celle que tu dois être. Et ma puce, nous sommes tellement, tellement plus que nos corps."
"- Je ne m'attendais pas à voir ce genre de tatouage sur un mec comme toi.
Il baisse le regard, observe sa cuisse.
- Ca veut dire quoi, ça ? Me demande-il avec suspicion.
- Que mon moi formaté et plein de préjugés imaginait plutôt une tête de mort ou un corbeau d'Odin... et pas Calcifer du Château ambulant en train de manger du bacon. C'est tout.
- j'aime le bacon. Et Calcifer. Et Ghibli, au passage.
Je hoche la tête. Il vient de gagner de la plus improbable des façons quelques points dans mon estime."
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