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La collection « Asphalte Noir » fait sa première incursion au Proche-Orient avec sa nouvelle destination : Beyrouth Noir. Imane Humaydane a rassemblé autour d'elle quinze écrivains pour mettre en scène la capitale libanaise, avec la guerre civile (1974-1990) pour toile de fond. « Cette anthologie prend part à un mouvement général, vibrant et vivant, de reconquête : elle se réapproprie la ville grâce à l'écriture. » Le genre noir est ici compris au sens le plus large du terme. Les regards portés sur la ville par les quinze auteurs du recueil sont désabusés, pleins d'amour et de rejet, de frustration et de fascination, mais tous battent en brèche les clichés sur cette ville souvent résumée à sa somme de contradictions.
Avec des textes de : Muhammad Abi Samra, Tarek Abi Samra, Najwa Barakat, Abbas Beydoun, Bana Beydoun, Leila Eid, Rawi Hage, Hyam Hared, Bachir Hilal, Hala Kawtharani, Zena El Khalil, Mazen Maarouf, Alawiya Sobh, Marie Tawk, The Amazin' Sardine.
15 nouvelles composent ce recueil. 15 écrivains choisis par la romancière Imane Humaydane, pour une anthologie avec comme fil conducteur la ville de Beyrouth.
C’est parce que j’ai découvert cette ville il y a peu que j’ai eu envie de lire ce livre. 15 nouvelles de styles très différents nous parlent en effet de Beyrouth, ville rêvée, fantasmée, arpentée en diverses époques mais toujours avec la guerre en toile de fond ou en pensée, ville fuie ou retrouvée, perdue, détruite, disparue, ville qui n’est plus que le souvenir de ce qu’elle a été…
Le regard de ces écrivains m’est apparu souvent désabusé. On navigue dans les quartiers, les rues de Beyrouth (chaque nouvelle est liée à un lieu), on discerne les odeurs, de saleté ou de sang, mais aussi de jasmin. Les souvenirs de la guerre sont omniprésents, on y perçoit la peur, le bruit des bombardements et la peur de la mort, mais aussi l’immense appétit de vivre de ces Beyrouthins qui n’ont pas connu autre chose pendant des décennies, qui y ont vécu leur enfance, leur adolescence souvent. C’est une ville de souvenirs, parois durs, souvent tendres également.
J’ai été frappée par les nombreux portraits de femmes, aux caractères et destins très divers. femmes bafouées, amoureuses, lassées, trompées, femmes fortes ou soumises, elles ont souvent le rôle de victimes.
Beyrouth est une ville pleine de contradictions, qui inspire des sentiments très divers, et c’est ce que j’ai perçu à la lecture de ces textes courts, la multiplicité des points de vue, des visions, des expériences, des ressentis. Globalement j’ai trouvé les fins de récits plus ouvertes que d’autres nouvelles que j’ai pu lire précédemment, comme si rien n’était vraiment jamais définitif dans cette partie du monde. C’est un aspect que j’ai apprécié aussi, comme si le portrait kaléidoscopique de Beyrouth pouvait encore s’enrichir d’autres récits.
https://mesmotsmeslivres.wordpress.com/2017/11/01/beyrouth-noir/
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