Le Prix Orange du Livre marque cette année sa (quasi) première décennie
«Madec se dirigea vers la cuisine pour chercher un couteau à pointe fine. Comme s'il était surveillé, il s'interdit la lumière. L'obscurité ne faisait pas disparaître les formes, mais les couleurs. Est-ce ainsi que voyaient les gens dans les vieux films? L'enfant ouvrit le tiroir à ustensiles.» Ensuite un peu de bruit, et beaucoup de silence.
Le Prix Orange du Livre marque cette année sa (quasi) première décennie
Et maintenant ? Ils nous racontent ce qu’ils créent, écrivent ou projettent, depuis leur Prix Orange du Livre jusqu’à leurs œuvres à venir
Depuis l’automne 2011, quelques pépites ont vu le jour, alors si vous les avez manquées, la période estivale s’avère propice à ce rattrapage, pur plaisir littéraire. Entre les découvertes, les auteurs primés, les confirmés toujours aussi talentueux, que de styles à découvrir. A commencer par un titre qui donne le ton et qui fait un tabac, La listes de mes envies de Grégoire Delacourt. Alors, bel été et bonnes lectures !
Lauréat du Prix Orange 2012 pour son roman Belle famille, Arthur Dreyfus est cette année membre du jury comme il est convenu. A ce propos, i nous fait part de son engouement à y participer.
Un roman intéressant par l'analyse des personnages, mais sans plus. L'auteur nous donne une piste possible de la vérité dans l'affaire Maddy Mc Can. Si les sentiments des personnages me semblent plausibles, le point de départ du livre, une mère qui se débarrasse du corps de son enfant mort accidentellement en l'absence des parents, me semble peu vraisemblable. Je n'ai toutefois pas la prétention de connaître toutes les arcanes de l'âme humaine, donc qui sait.
J'ai eu un grand coup de coeur pour le laureat du prix orange 2012 et c'est une victoire amplement méritée par Arthur Dreyfus qui, dans belle famille, s'inspire d'un fait réel - L'affaire Maddie, cause médiatique des années 2000, où une petite fille disparaissait et dont la recherche inefficace avait fait la Une de tous les journaux dans le monde- en renommant les protagonistes, en transformant les lieux, mais en conservant la substantifique moelle de l'histoire et sa trame.
Maddie devenue Madec est victime d'un tragique accident lors de vacances en Italie et sa mère découvrant sa mort feint de n'avoir rien vu et fait disparaître le corps. C'est ce qui arrive dès le début du roman dans lequel l'auteur sait tout de suite camper une ambiance de malaise profond, et dépeindre les personnages et les âmes avec brio. Ca me glace le sang de lire le sang froid de la mère qui jette son enfant et va manger avec ses amis comme si de rien n'était, de la voir monter avec l'aide de son frère et de son mari ce scénario mensonger de disparition fortement médiatisé donc rémunéré. Je suis admiratif devant un tel roman
Et bien non, je n'avais pas voté pour ce roman ... mais trop curieuse et un peu vexée, je suis allée vite le chercher chez mon libraire et hop, je l'ai lu ... et dévoré ... et aimé, malgré un certain malaise, faut-il le dire ! Cynisme et humour noir, en effet, qui fait froid dans le dos. En tant que maman d'un garçon, j'en frémis encore !
Ah tiens, pour une fois j'ai voté pour le gagnant et prédit son succès. Je suis heureux de ce verdict qui distingue un nouveau talent promis, je pense, à une haute destinée. Bravo donc au jury 2012 de ce Prix dont la formule inédite procure légitimité et crédibilité. Partez vite à la découverte de ce jeune homme pressé !
C'est curieux comme le fait divers est porteur, il pique la curiosité et en tant que lectrice invétérée, je suis un peu honteuse d'avouer que ce titre a titillé un penchant, pourtant pas très noble chez moi, qui est mon côté voyeuriste.
Cependant en parvenant à mettre mes scrupules dans ma poche, je reconnais de bon cœur que le roman d'Arthur Dreyfus peut être classé et archivé comme un texte d'une qualité certaine voire d'une grande qualité. Les analyses psychologiques sont menées de main de maître, le rythme pulse et les chapitres s'enchaînent tambour battant.
L'auteur est une découverte pour moi puisque voici son second roman et si je lui reconnais un talent certain, je n'oublierai pas de m'intéresser à ses prochaines parutions afin de voir si cette vivacité d'écriture, au sens propre comme au sens figuré, perdure dans le temps et dépasse le phénomène de mode.
pour son style et sa maitrise du deuxieme degré .en plus l'analyse des sentiments de madec pour sa mère sonne très vraie .
merci pour ce moment de plaisir et encore bravo ......
Des mots maitrisés, une montée en puissance prenante, un rythme haletant, MAGISTRAL!
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