Des textes qui vous sont adressés et seront ajoutés ici dès que nous les recevrons (Article mis à jour le 8 juillet 2020)
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Et maintenant ? Ils nous racontent ce qu’ils créent, écrivent ou projettent, depuis leur Prix Orange du Livre jusqu’à leurs œuvres à venir
De tous les livres lus de la rentrée littéraire, « La Troisième main » est certainement l'un des plus insolites.
Victime collatérale du premier conflit mondial, Paul Marchand, quinze ans et l'abdomen transpercé par une balle, se voit greffer une troisième main, ou plutôt un bras, par un médecin fou.
Située au niveau du ventre, elle « appartient » à Hans, un soldat allemand, qui entend bien, grâce à cette « bouture » humaine poursuivre son existence interrompue trop tôt.
Pour sauver son hôte et peut-être aussi pour se venger de sa nouvelle condition et de son passé d'enfant martyrisé, l'appendice tue le démiurge qui le tenait prisonnier.
Devenu assassin par procuration, Paul est obligé de fuir. De l'Allemagne à Paris en passant par la Belgique, il fera des rencontres, surtout féminines, et exercera divers métiers pour lesquels son prolongement lui sera bien utile.
Mais les avantages peuvent se transformer en inconvénients. Conscient que son complément incongru peut choquer par son obscénité, même si certaines âmes éprouvent une fascination sordide à sa vue, Paul, devenu entre-temps Charles Martin, s'acharne à le cacher et à refréner ses velléités d'indépendance, son agressivité, son appétit sexuel et, parfois, sa tendresse envers celui qui l'héberge.
À force de lutter contre cet occupant qui l'a transformé en monstre et qui fait de sa vie un enfer, il s'épuise et frôle la folie.
Si son écriture est parfois artificiellement désuète avec moult emplois de l'imparfait du subjonctif et l'utilisation excessive de trucs stylistiques – stop, pause, arrêt – qui n'apportent rien à la narration, Arthur Dreyfus a composé un roman très réussi, au rythme endiablé, à la fois picaresque et fantastique.
Une belle découverte qui, sous des dehors de farce grotesque, nous parle de l'altérité et de l'acceptation de l'autre.
https://papivore.net/litterature-francophone/critique-la-troisieme-main-arthur-dreyfus-p-o-l/
Cela se passe entre 1914 et 1933, Paul, adolescent Bisontin, blessé, est recueilli et soigné par un médecin fou dont la marotte est la greffe d’organes tous azimuts. Il le sauve, mais, lui greffe un bras sur l’abdomen à hauteur du nombril, qu’il va devoir assumer pour le meilleur et pour le pire ! Un roman d’une grande originalité porté par une écriture directe de grande qualité qui prend le lecteur à témoin pour faire progresser la narration. Attention ! Cette troisième main n’est pas qu’un appendice inerte, elle pense, elle peut agir de façon indépendante, en phase ou non avec le greffé et cela offre de nombreuses possibilités de scénarios dont use l’auteur. Un véritable régal d’aventures et d’humour dont il ne faut pas se priver.
Un roman intéressant par l'analyse des personnages, mais sans plus. L'auteur nous donne une piste possible de la vérité dans l'affaire Maddy Mc Can. Si les sentiments des personnages me semblent plausibles, le point de départ du livre, une mère qui se débarrasse du corps de son enfant mort accidentellement en l'absence des parents, me semble peu vraisemblable. Je n'ai toutefois pas la prétention de connaître toutes les arcanes de l'âme humaine, donc qui sait.
Arthur Dreyfus nous livre dans ce document une réflexion philosophique, anthropologique et sociologique de qualité autour du voyage, du rapport à l’autre et à soi.
Une lecture instructive et une grande découverte car moi non plus je ne savais rien de la Corée.
Parce qu’un pays est pétri de contradiction, parce qu’il est nécessaire de les confronter pour mieux les comprendre, parce que l’auteur réussit cela avec brio je conseillerais vivement ce livre. On en ressort enjoué avec des envies de découvertes et de voyages et une envie de s’ouvrir aux autres.
Deux petits moins toutefois dans cette lecture : alors que l’auteur tente de contrer ardemment le culturalisme lorsqu’il évoque la Corée, certaines de ces réflexions jalonnant le livre nous entraine finalement lui-même dans un auto centrisme parisien, d’ailleurs il le dit lui-même » il n’est pas français mais parisien ».
Le deuxième point qui me parait important même si il n’est pas du tout l’objet du livre est sa réflexion rapide et étonnante sur le harcèlement pouvant être subi en France par une femme. Il demande lors de son entretien avec une Coréenne ayant vécu en France après qu’elle lui ait déjà expliqué qu’une femme est constamment sifflé et insulté, si « elle s’est déjà fait ennuyer ? » N’a-t-elle pas répondu avant même la question ? Le choix même du mot ennui est dérangeant, il ne correspond pas à une agression, il est important d’utiliser les bons mots parce qu’ils comptent si l’on veut changer les choses, tous les mots, en permanence. Il ne peut y avoir de concessions.
Ces deux points qui pourraient à eux seuls faire l’objet d’un livre ne retirent évidemment pas les qualités de cette lecture, ils sont un peu crispants car selon moi chaque mot compte mais ils ne sont pas une fin en soi.
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