"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Ancien éducateur rattaché au juge des enfants à Marseille, Stanislas Carrera s'est reconverti en enquêteur privé. Mandaté par une famille d'origine comorienne, il se lance à la recherche du jeune Fuad, dix-sept ans, dont le frère aîné est au même moment accusé du meurtre d'une jeune femme. Des intérieurs confinés et angoissants de la cité Félix Pyat aux rues abandonnées de l'ancien quartier ouvrier, la Belle de Mai, les besoins de l'enquête vont l'amener à croiser gros et petits truands, éducateurs, immigrés clandestins, flics, prédateurs, militants politiques, et une jeunesse qui tente de s'extirper de sa condition dans le quartier le plus pauvre de France.
“Belle de mai” est le premier roman de Pascal Escobar !
Et j'ai bien l'impression que nous avons trouvé un nouveau conteur…
Contrairement à ce que j'avais cru en lisant le titre, je m'attendais un peu à une jolie histoire, qui nous conterait la vie d'une jolie femme !
Première claque,
Belle de mai est un quartier de Marseille parmi les plus violents et les plus pauvres de France, la misère y est omniprésente à chaque coin de rue. Nous sommes très loin de la carte postale habituelle que nous avons en tête de Marseille.
Deuxième claque,
Une écriture riche, profonde et froide à la fois. Pascal tranche, violente et sonne son lecteur. Certains passages sont particulièrement brutaux et difficiles, mais c'est aussi ce qui fait la richesse du récit situé entre le drame et le roman social, sûrement plein de vérités et d'objectivité. J'ai assez vite trouvé mon rythme de lecture, mais toujours avec la crainte de la page suivante… On sort complètement du Polar traditionnel. Mais d'ailleurs, est-ce un Polar ou l'histoire d'une ville qui se détruit et se reconstruit sans cesse années après années suivant les arrivées des différents immigrés ?
Troisième claque,
Stanislas Carrera, est un enquêteur privé. Ancien éducateur, il connaît sa ville, mais parfois, il se heurte à ce nouveau monde caché au fin fond des quartiers les plus mal famé.
Sa dernière mission ? Fuad, un jeune Comorien à disparu après l'arrestation de son frère accusé de meurtre. Leur sœur s'adresse au privé afin de retrouver son jeune frère qu'elle sait innocent de toute violence.
Son enquête le mènera dans la noirceur des rues, où meurtres, vengeances, drogues diverses, prostitutions et viols sont le quotidien des habitants qui n'ont d'autres choix que de courber l'échine et mourir, ou de devenir la nouvelle main obéissante des chefs de quartiers.
J'ai aimé l'histoire et son réalisme brutal. Les descriptions de tous ces mineurs isolés m'ont semblé particulièrement justes, même si elles font vraiment très peur.
J'ai senti que l'auteur malgré tout aimait Marseille. On le devine à travers ses lignes, à travers son écriture. Son intrigue est très bien ficelée et bien sûr, j'attendais une fin heureuse…
Mais qu'est-ce qu'une fin heureuse dans cette succession de drames qui s'enchaînent ?
Pascal m'a vraiment surpris par une écriture vivante et déjà très aboutie, pour un premier roman.
Je suis vraiment curieux de savoir vers quel “monde”, il m'emportera dans ses prochaines aventures !
Stanislas Carrera, ancien éducateur rattaché au juge aux affaires familiales, s'est reconverti en enquêteur privé à Marseille. Un jour il est contacté par une jeune femme, très inquiète, se nommant Bahati qui lui demande de retrouver son petit frère Fuad, disparu. Leur frère aîné Ali, quant à lui, vient d'être inculpé pour le meurtre d'une femme dans le métro. La disparition de Fuad a t-elle un rapport avec le crime commis par son frère ?
Carrera commence son enquête et apprend rapidement que Fuad mêlé au trafic de drogue local a volé une sacoche au chef du réseau dénommé « le Libanais. »
L'enquêteur se rapproche alors de Guendouzi, un ami commissaire de police, de travailleurs sociaux auprès des personnes migrantes ainsi que de son cousin Fruits-Légumes pour essayer de retrouver le jeune Fuad qui se cacherait dans un squat de migrants de la ville.
Le lecteur suit le protagoniste qui déambule dans différents quartiers de Marseille. Les descriptions de la cité phocéenne sont particulièrement détaillées et réalistes. L'immersion est totale. C'est la grande force de ce récit. L'auteur dépeint une métropole aux inégalités sociales criantes.
« Belle de Mai » est un roman noir dont j'ai beaucoup aimé l'aspect social omniprésent, notamment la situation des mineurs étrangers isolés. Les chapitres courts donnent du rythme à l’écriture. Le scénario plaisant tient la route. Cependant, je ne me suis pas attachée aux personnages caricaturaux et machos qui à mon sens desservent l'histoire.
Malgré ce bémol, je suis curieuse de découvrir la suite de cette trilogie sur les quartiers marseillais.
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