"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Un dimanche matin glacial de janvier, dans Paris déserté,Eva se rend au commissariat. Elle n'a pas fermé l'oeil de la nuit; Adama a fait le siège de son appartement.
Eva et Adama se sont aimés.
Un amour fou. Une passion compliquée.
Tout les séparait.
Eva est une lle de l'aube plutôt solitaire, Adama, un oiseau de nuit connu du Tout-Paris. Elle est aussi petite, ronde, blonde et blanche qu'il est grand, noir et sculptural. Eva est foudroyée par leur rencontre, émerveillée par leurs différences, fascinée par cet homme sans attaches, qui ne possède rien et semble ne vivre qu'au présent. Mais passés les premiers mois d'aveuglement, le mystère s'estompe pour révéler, derrière sa stupéfiante beauté, une autre facette d'Adama. Adama boit, Adama la trompe, Adama vit des femmes qu'il rencontre, Adama sait-il seulement aimer ?
Élise Fontenaille, à travers Eva, son double littéraire, met à nu le coeur d'une femme amoureuse, incendiée par sa passion pour un pharaon aux pieds nus. Un texte généreux et sans fard, où alternent révoltes et colères mais aussi moments d'intimité empreints d'une profonde tendresse.
Ce roman s'ouvre sur la déposition d'une main courante par l'héroïne à l'encontre de son amant, elle est obsédée par lui, par leur histoire mais sachant que cela ne lui apporte rien de bon, elle tente de s'en défaire.
Ce court roman est le récit d'une histoire d'amour terrible, dévastatrice. Eva et Adama se rencontrent, Eva tombe follement amoureuse de cet être lumineux et attrayant pourtant inconstant et infidèle. Il a tous les défauts mais elle n'en fait que des qualités. Elle se voile la face, comme toute femme amoureuse, jusqu'à se perdre dans cette relation.
Adama n'accepte pas les entraves et les contraintes, la liberté est son seul crédo, il ne parle pas de lui, ne se raconte pas. Il est enveloppé de mystère, ce qui amplifie son charisme.
Dans ce roman au style pur et travaillé, il est question de passion, des limites de l'amour, mais également de reconstruction de soi. Jusqu'où une femme peut-elle aller par amour ? Que peut-elle endurer ? La description des affres de la jalousie est magnifiquement faite.
Ce qui m'a le plus plu dans ce roman c'est, outre le style de l'auteure, le vocabulaire parfaitement choisi, le langage est d'une très grande qualité, on aimerait en lire plus de cet acabit !
Elise Fontenaille traite de la dualité entre l'homme et la femme, entre la culture occidentale et la culture africaine, le mode de vie des sans abris et de celui des gens ayant un toit au dessus de leur tête, mais également de la différence culturelle entre les gens dit "connectés" et ceux qui s'y refusent.
Il y a comme un parfum de nostalgie de l'avant, avant internet,avant les attentats, avant les drames...
Je ne suis pas ressortie indemne de cette lecture, je n'ai pas tout de suite su si j'avais aimé le roman ou pas, il m'a fallu le temps de le digérer pour l'apprécier à sa juste valeur.
Je le recommande à celles et ceux qui aiment la belle écriture et les histoires d'amour tragiques.
Ce livre se lit en retenant sa respiration comme dans un seul souffle. Comme une passion qui se vit à 100 à l’heure mais qu’on sait pertinemment éphémère. Rien que le titre est un mauvais présage bien qu’au début de la lecture, on ne parvienne pas à deviner de quel côté va venir le malheur.
Tout, des chapitres aux titres suggestifs et imagés courts mais intenses, à l’écriture simple et limpide mais poétique, donne à ce roman son côté « urgent » : l’urgence de tout dire, de « déballer » ce qui a trop pesé sur le cœur, de déposer les armes et d’avoir enfin un peu de recul pour pouvoir analyser ces quelques mois tourbillonnants, passionnants, insouciants, où seul l’instant présent compte, où il n’est absolument pas question de parler du passé ou de l’avenir.
Vivre sa folie, faire des erreurs, admettre ses sentiments, assumer ses mauvais penchants et apprendre à vivre avec. C’est une des leçons que pourrait nous donner ce livre, s’il avait une quelconque mission.
Mais, à mon sens, telle n’est pas sa vocation. Ce récit est comme une opération à cœur ouvert, un abandon absolu de celle qui a vécu cette aventure. Un besoin certain de laisser une empreinte de cet épisode, une introspection quasi psychanalytique mêlée à un style imagé, métaphorique qui en font une œuvre inclassable et pourtant tellement commune de par le sujet qu’elle traite.
A l’image d’une bouteille à la mer (ou de la fin tragique du roman) contenant ses démons, ses faiblesses, ses joies, l’auteur se détache de ce poids qui lui a donné autant de bonheur que de peine.
Il n'y a pas encore de discussion sur ce livre
Soyez le premier à en lancer une !
"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
L'auteur se glisse en reporter discret au sein de sa propre famille pour en dresser un portrait d'une humanité forte et fragile
Au Rwanda, l'itinéraire d'une femme entre rêve d'idéal et souvenirs destructeurs
Participez et tentez votre chance pour gagner des livres !