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Les années 1970, une ville paumée des États-Unis. Filles-mères, Sandy, Tara, Wanda et Jill se racontent : boyfriends lâches ou disparus, potins de magazines, rêves en couleurs, et surtout, maternité. Car leur bébé, c'est leur seule réussite, l'unique preuve de leur importance. Elles le nourrissent, le dorlotent, le déguisent, jouent avec comme à la poupée, le malmènent, aussi. Une vie d'une banalité aussi touchante que terrifiante, jusqu'à l'arrivée de deux femmes meurtries en quête d'enfants, et d'un psychopathe en cavale...
Paru en 1981, ce premier roman tisse un émouvant portrait de femmes prises au piège de leur condition, ainsi qu'une chronique subtile de l'Amérique profonde. Sensible, et captivant.
Elles sont quatre amies, au fin fond de “l’Amérique profonde”. Trois d’entre elles sont déjà maman, la quatrième étant enceinte depuis peu. Seule la plus âgée, Sandy, dix-huit ans, est mariée avec Mark, le père de Junior, et rêve d’un quotidien de couple parfait et de parents modèles. Les trois autres n’ont que seize ans. Wanda maltraite Melissa, son bébé de trois mois. La mère du géniteur (parti au loin) est une hystérique qui n’a qu’un seul but : lui voler la petite et la prénommer Susan. Tara, douce et aimante, rejetée totalement par sa mère, adore sa fille Sunshine qu’elle allaite avec amour et conviction. Jill enfin, complètement déboussolée depuis que Virgile refuse de reconnaitre la paternité du bébé à venir …
Et puis il y a Ann, vingt ans, nouvellement arrivée pour oublier son grand chagrin d’amour qui pourrait être son père. Reg et Doris, les parents de Jill au bord de la rupture, trop frustrés pour comprendre le drame que leur fille traverse. Carla et Greg, son peintre de mari, venus de New York pour se mettre au vert quelques mois. Wayne, le psychopathe échappé de l’asile, à qui Ann a eu l’inconscience d’écrire …
Joyce Maynard tisse avec brio une toile sur laquelle viendra s’imbriquer le destin de tous ces personnages. Des portraits finement tracés par la plume de l’auteure, des chemins qui se croiseront pour le meilleur et surtout pour le pire ! Une histoire captivante dont on appréhende un peu de découvrir l’issue avant de la quitter définitivement. Une très belle réussite !
Joyce Maynard excelle dans les récits à personnages multiples, elle décrit dans Baby love avec talent le quotidien de jeunes filles devenues mères précocement, et qui voient leur vie complètement transformée avec l'arrivée de leur bébé. Le roman retrace les relations qu'elles entretiennent entre elles, avec leur compagnon lorsqu'il est présent, avec leurs proches, et avec leur enfant.
Un récit riche!
Ma chronique complète est ici : http://viederomanthe.blogspot.fr/2015/12/baby-love-joyce-maynard.html
Nous sommes en 1971. La jeune Joyce Maynard est étudiante à Yale. Avec toute l'assurance et l'effronterie de ses 18 ans, elle écrit au directeur du New York Times pour lui suggérer de lui commander un article. Sans doute séduit par l'impertinence de la jeune fille, il accepte et lui donne comme défi d'écrire sur "sa génération". L'article paraît le 23 avril 1972 et commence par ces mots : "J'ai grandi sans beaucoup d'illusions. Nous étions raisonnables, réalistes, prosaïques, sans romantisme, nous avions conscience des problèmes sociaux et étions politisés. Les Kennedy étaient les héros de nos contes de fées, l'intégration, la conquête de l'espace et la Bombe les trames de nos premières années scolaires... » Non seulement la jeune Américaine a réussi à être publiée dans le prestigieux New York Times mais en plus, son article lui octroie le statut de "porte-parole" de la génération qui a grandi dans les sixties et lui vaut une quantité impressionnante de courriers dont la lettre du célébrissime J.D.Salinger (auteur en 1951 du best-seller mondial "L'Attrape-cœurs"). Elle vivra avec le romancier de 35 ans son aîné une relation passionnelle aussi courte que douloureuse qu’elle raconte dans Et devant moi le monde (1998).
Un an après l'article du NYT paraît, comme une suite et un développement, Une adolescence américaine. Ensuite, elle publie Baby Love (paru en 1981 aux Etats-Unis, en 1983 pour la traduction française, rééditée en 2013), Prête à tout, Long week-end, Les filles de l’ouragan.
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Fin des années 70, dans ce que l'on nomme "l'Amérique profonde". Nous découvrons quatre adolescentes, dont la plus âgée a 18 ans, toutes confrontées à une maternité précoce et à des conditions de vie difficiles. Leurs conversations, tout comme leurs vies, tournent exclusivement autour de leur bébé, déjà né ou à venir.
Il y a d'abord Sandy, déjà mariée depuis plus d'un an, et qui joue à la perfection son rôle de maman et de mère au foyer, tandis que Mark, son mari, se sent prisonnier de cette vie de père et d'époux qu'il n'a pas vraiment voulu – le bébé n'était pas prévu... Tara et Wanda sont des mères célibataires qui tentent tant bien que mal de s'en sortir avec de petits boulots. Jill est la plus jeune, encore lycéenne, elle habite toujours chez ses parents et vient de tomber enceinte ce que son "petit ami" refuse de croire et d'admettre.
Toute la vie, toutes les journées, de ces jeunes filles gravitent autour de la maternité. Alors que les ados de leur âge s'amusent, pensent à leurs études et aux sorties, elles sont déjà responsables d'autres vies que la leur. Enfin, elles devraient l'être ou le sont parfois... Elles sont en même temps si jeunes, si immatures, déjà mères et encore naïves, ingénues, inconscientes. Elles ont des rêves de bonheur, de famille, d'études et de vie meilleure mais semblent impuissantes à les réaliser, subissant leurs vies et les coups du sort.
Il est beaucoup question d'amour aussi dans ce livre, de tentatives, parfois maladroites, d'amour maternel mais surtout d'amour physique, plus proche de la baise que de la tendresse. Ces jeunes filles sont entourées d'hommes lubriques, d'amants d'un jour, de parents qui ne les comprennent ni ne les soutiennent pas toujours. Et puis, dans cette même petite ville, il y a un couple venu de New-York, un peu artiste, qui se cherche ; une vieille bigote tellement barrée qu'elle en devient dangereuse ; une femme dépressive ; et un détenu dont on ne parvient pas à déterminer s'il est fou ou non...
Joyce Maynard a choisi de nous faire pénétrer le quotidien et l'intime de ses personnages par le biais de scénettes de vies, croisées et mêlées. Cela permet à l'auteure de nouer habilement et subtilement son intrigue mais cela crée un certain sentiment de confusion, de puzzle éparpillé qui peine à constituer un univers narratif cohérent. Néanmoins, Joyce Maynard parvient à esquisser le portrait d'une Amérique profonde dans les années 70 et à évoquer les réactions et les sentiments divers et contradictoires que peut engendrer la maternité. Les personnages, et le lecteur avec eux, balancent sans cesse entre rêve et désillusion, entre petits bonheurs et grands malheurs, entre espoirs et drames. Jusqu'aux derniers mots qui ne sont pas une fin...
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