Alors que les membres du jury s’attèlent à leurs dernières lectures et peaufinent leurs arguments pour le 5 mai prochain, où ils devront désigner cinq romans finalistes, revenons sur les 30 titres sélectionnés pour le Prix Orange du Livre 2015.
Azadi signifie liberté en persan. Certains la rêvent et d'autres paient le prix pour la vivre.
Lauréate du Prix de la Closerie des Lilas 2015 Lauréate du Prix Marie Claire du roman féminin 2015 Téhéran, juin 2009.
Après les élections truquées qui ont imposé pour la seconde fois Mahmoud Ahmadinejad à la tête de la République islamique d'Iran, une colère sourde s'empare de la jeunesse instruite de Téhéran et les manifestations se multiplient malgré une répression féroce.
Raha, étudiante en architecture, son fiancé Kian et leurs amis, ont sincèrement cru que le temps du changement était arrivé. Mais la supercherie qui a permis à Ahmadinejad de s'autoproclamer élu a définitivement transformé leur crédulité en un sentiment de trahison profonde et d'injustice.
Malgré les mises en garde de leurs aînés qui ont connu les révolutions antérieures, rien ne peut les empêcher de risquer leur vie et leur liberté en descendant dans la rue.
Et malgré les suppliques de ses parents, chaque matin, Raha se lève pour aller manifester. Une première fois, elle doit sa survie à Hossein, jeune garde révolutionnaire, qui saura la mettre en lieu sûr. Mais quelques jours plus tard, Raha est arrêtée en pleine manifestation et une réclusion d'une violence inouïe bouleversera sa vie...
Dans un pays où l'application de la loi est arbitraire et où le sort des femmes n'a aucune importance, Raha se bat pour que justice lui soit rendue. Mais ceux qui marchaient à ses côtés pour défendre des idéaux politiques sauront-ils l'accompagner dans cette épreuve ? Hossein, tiraillé entre ses sentiments naissants et sa loyauté vis-à-vis de sa foi aussi bien que du régime, la soutiendra-t-il ? Existe-t-il seulement une place, dans un tel contexte, pour deux êtres que tout oppose ?
Lauréate du Prix de la Closerie des Lilas 2015 Lauréate du Prix Marie Claire du roman féminin 2015
Alors que les membres du jury s’attèlent à leurs dernières lectures et peaufinent leurs arguments pour le 5 mai prochain, où ils devront désigner cinq romans finalistes, revenons sur les 30 titres sélectionnés pour le Prix Orange du Livre 2015.
J'ai lu ce livre car j'ai eu l'occasion de rencontrer l'auteur lors d'une rencontre dans une bibliothèque de quartier. Dans le cadre du festival Hautes tensions, en novembre 2015 sur Bordeaux, deux auteurs sont venus rencontrés les lecteurs. Il s'agit de Saîdeh Pakravan, pour son roman « Azadi », qui se passe à Téhéran et Ali Bader pour le roman, « Papa Sartre ». Cette rencontre très intéressante a permis d'appréhender la façon de travailler des écrivains. Cette rencontre a été intéressante par la rencontre de deux auteurs, l'un d'Iran et l'autre d'Irak.
Avec « Azadi », nous sommes à Téhéran en 2009, lors des manifestations qui ont essayé de changer la vie politique de ce pays. Raha est une jeune fille qui est étudiante et qui va participer aux manifestations, puis va subir la répression dans son corps pendant et après une détention. Il y a aussi Hossein qui est un jeune militaire et qui fait partie de la police politique et qui va rencontrer lors d'une échauffourée Raha. Il y a aussi la famille de Raha, ses parents très tolérants et qui vont essayer de sauver leur fille de cet engrenage politique. Des tantes, l'une fait partie de la bourgeoisie et est très friande du luxe occidental mais aussi Gita qui vit exilée aux états Unis et qui vient passer quelques jours en Iran. Il ya aussi la famille plus modeste d'Hossein et en particulier, son frère qui est revenu handicapé de la guerre contre l'Irak et qui est devenu un islamiste virulent.
Grâce à ce romanesque et le portrait de ces différents personnages on appréhende la vie à Téhéran et à la transformation de la société et de la politique de ce pays. J'ai été très impressionnée par les descriptions des « datesh », qui sont des processions religieuses et cela m'a fait penser aux cortèges de pénitents lors des semaines saintes en Espagne. La façon de vivre de façon excessive et intégriste des religions produisent malheureusement les mêmes excès.
Une lecture très plaisante malgré tout car malgré la noirceur des événements, de sentiments sont partagés par l'ensemble des protagonistes.
Magnifique roman à 4 voix, profond et intelligent. L'iran, une jeunesse qui tente de se révolter,un viol, un procès...
La condition de la femme dans un monde d'homme. D'un réalisme et d'une dureté à ne pas lire si vous êtes sensible. Magnifique texte, puissant. Je vous le recommande.
35 ans après la révolution islamique en Iran et la prise de pouvoir del'Imam Khomeiny, Azadi raconte l'oppression d'une jeunesse iranienne éprise de liberté et décidée à contester la réélection probablement truquée du président Ahmadinejad en 2009. Cette jeunesse descendue spontanément dans les rues de Téhéran à l'annonce des résultats électoraux représente la partie éduquée de la société iranienne, riche d'une deuxième culture, « occidentale », qu'elle s'est constitué grâce à la télévision, à Internet et aux souvenirs de leurs parents qui se rappellent l'Iran d'avant la révolution islamique de 1979.
Dans ce roman choral poignant, Saideh Pakravan fait parler alternativement 3 jeunes gens et leurs familles : Raha, jeune fille éduquée des beaux quartiers de Téhéran, son fiancé Kian et Hossein, un jeune « gardien de la révolution » qui vient en aide à Raha à l'occasion d'une manifestation.
Elle y dénonce avec vigueur le manque de libertés, la condition des femmes, la séparation implacable des sexes et l'aberrante loi du chiisme qui autorise les hommes à prendre des femmes « provisoires », une façon pratique de légaliser le viol…
Raha et ses amis n'ont pas connu l'Iran d'avant la Révolution islamique : ils ne savent pas ce qu'est la liberté mais souhaitent amener le pays vers quelque chose de plus doux, de plus calme, raisonnable.
Outre le contexte politico-religieux, c'est une société tout en contraste et en contradiction que dépeint Saideh Pakravan, et c'est passionnant.
La seule petite chose qui m'a (légèrement) agacée ou gênée est ce parti pris d'utiliser des mots en parsi pour les traduire après…
AZADI ......"LIBERTÉ "
À travers ce magnifique roman choral , on découvre à travers de nombreux personnages l'histoire bouleversante de Raha une jeune étudiante qui verra sa vie basculée après avoir manifesté auprès de ses amis .
L'amour et la haine transpirent de ces pages , tous vivent avec tellement de retenues dans ce pays,tellement privé de liberté, soumis à un régime religieux barbare .....
Les jeunes se révoltent et les anciens se souviennent.....
Un roman bouleversant, sublime qui m'aura permis de mieux connaître ce pays mais aussi riche en vocabulaire parsi traduit de suite et m'a fait découvrir quelques mots de cette langue inconnue .....
Une histoire déchirante , révoltante mais qui ne peut que vous toucher , qui ne vous laissera pas indifférent....
Un coup de coeur à découvrir et à apprécier à sa juste valeur
Azadi signifie LIBERTE en persan. Un tableau de la société iranienne en 2009. Le livre raconte les réactions d'une jeune femme et des personnes qui sont à son contact après les élections jugées truquées par tous et qui ont conduit à des manifestations étudiantes en 2009 à Téhéran ; les chapitres alternent avec les personnages si bien qu'une même situation est considérée de plusieurs points de vue, ce qui donne une richesse et une profondeur à ce récit. L'écriture est à la fois pudique et très précise.
L’histoire montre que cette femme, qui perd une partie de ses illusions, conserve une force intérieure qui lui permet de rebondir avec de nouvelles perspectives. La toile de fond historique, vécue de l'intérieur, avec des interdits vestimentaires multiples et une police des mœurs stricte permet de constater la chape de plomb qui pèse sur les libertés qui nous paraissent naturelles comme celles d'avoir les bras ou la tête nus et de regarder un homme dans les yeux. Très beau roman, j’ai beaucoup aimé.
un très beau livre pour tous les amoureux de l'Iran - espoir, désespoir
Nous sommes en juin 2009, les élections ont été truquées pour que Mahmoud Ahmadinejad reste à la tête du pays. La jeunesse aisée s’empare de la rue et manifeste son mécontentement, avec allégresse, sur la place Azadi. Chaque jour, Raha, étudiante en architecture, et ses amis rejoignent les manifestants. Un vent de liberté semble souffler. Oui, mais voilà…
Raha violée, torturée en prison voit son monde s’écrouler et essaie de se reconstruire avec, entre autre, le procès contre ses bourreaux. Mais au fait, porter plainte pour viol en Iran, est-ce possible ? J’ai cherché et trouvé une vidéo où Saïdeh Pakravan répond sûrement impossible, ce dont je me doutais.
La force du livre de Saïdeh Pakravan est de nous montrer, à travers les conversations des protagonistes de ce roman plusieurs faces de l’Iran. J’y ai trouvé de grandes différences entre les ruraux et les citadins, la classe aisée et la classe ouvrière, les religieux et les laïcs (mais emploie-t-on ce mot ?). Le régime iranien est passé maître es-rouerie et les iraniens dans le jeu du chat et de la souris. Gare s’ils se font prendre !!
Quelques bémols dans ce livre trop manichéen. La jeunesse dorée représente la liberté. Hossein, Le gardien de la révolution qui sauvera 2 fois Raha, d’origine paysanne très modeste se situe du côté du pouvoir en place. Comme l’impression que les dés sont pipés dès le départ. Beaucoup de bavardages, de pages inutiles alourdissent le livre. Je crois que j’aurais aimé un livre plus resserré.
Une lecture mitigée. J’ai versé des larmes (je n’ai pas un cœur de pierre, que diantre) à la lecture du viol et de la destruction de Raha. J’ai goûté ces différents points de vue, mais…
Le réalisme, la sensibilité et la réflexion y sont.
Un beau roman et un fort témoignage.
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