Cette semaine, nos Explorateurs ont lu le livre de Karine Silla "Autour du soleil" (Plon)
dans ma PAL depuis hier pour le moment c'est mousseline la sérieuse je vous abandonne pour la retrouver
Lorsque Louise, la veille de ses trente ans, mariée et mère d'une petite Marie, rencontre un homme dans un train, sa vie bascule. Elle quitte la grisaille pour le soleil, laissant tout derrière elle.
Trente-cinq ans plus tard, un matin d'hiver, Marie apprendra la vérité sur cet abandon. Jusqu'à ce jour, sa mère, au dire de son père, était morte quand elle avait trois ans, écrasée par un train.
L'été arrive. Marie passent ses vacances en famille au bord de la mer, dans une vieille maison avec ses estivants et ses fantômes. C'est là, dans la chaleur sensuelle de l'été, sous le regard d'un jeune homme séduisant et séducteur, que les démons du secret se réveillent pour la tourmenter.
" Un superbe roman d'ombres et de lumières. " Claire Julliard - L'Obs " Une écriture délicate, insidieuse. " Nathalie Dupuis - ELLE
Cette semaine, nos Explorateurs ont lu le livre de Karine Silla "Autour du soleil" (Plon)
Karine Silla nous parle de son dernier roman "Autour du soleil" (Plon)
Interview de Lisa Liautaud, la nouvelle voix des éditions Plon
J'ai lu. Difficile d'entrer dans ce livre. Je pensais voyager; pas du tout. Je suis resté dans mon fauteuil à essayer de comprendre ce que l'auteure voulait nous dire. Tromperie, adultère, demi-frère, demie-sœur, Viêtnam, mort. Ennui, sauter des pages, envie de fermer le livre. Dommage. En clair: déçu.
La lecture de ce roman est agréable et facile, le style de l'auteur m'a plu mais je suis restée un peu sur ma faim. En effet, à la lecture de la 4éme de couverture, je m'attendais à plus voyager, plus découvrir le Vietnam,à d'avantage explorer la nouvelle vie et la personnalité de Louise.
De plus, le passage sur le début des vacances de Marie et sa famille m'a semblé interminable ...
Bref un bilan mitigé.
Lorsqu’un homme retarde le départ du train, il décide peut-être de mettre fin à ses jours, mais il est sans doute loin d’imaginer que son choix de mort empiètera sur le choix de vie de Louise, qui aura eu le temps d’observer, de se rapprocher et finalement de s’enfuir vers le Vietnam avec celui dont elle s’est rapidement éprise.
Louise laisse alors un mari trop vite épousé, et Marie leur petite fille qu’elle ne sait pas aimer.
Comme Philippe Claudel interroge le lecteur dans son dernier roman « l’arbre du pays Toraja », la maladie peut-elle profiter de nos défaillances et de nos fragilités pour s’installer ? C’est l’impression que j’ai eue en ce qui concerne le destin de Louise…
Marie, abandonnée à l’âge de trois ans, semble accepter l’explication de son père jusqu’à ce qu’un homme tente de lui expliquer ce que lui-même a découvert récemment, qui était sa mère et l’amour son amour pour cette femme…
Elle n’a pas envie ou n’a pas la force d’entendre une autre version. Continuer à jouer la partition écrite, même s’il manque des notes. « On est prêt à tout inventer pour combler le manque de souvenirs ».
Orpheline, Marie a grandi à côté d’un père protecteur, développant une relation fusionnelle, celle qui peut aliéner et rendre malheureux.
Puis, avec Samuel, elle a fondé une famille. Mais « un parent qui vous manque c’est une âme infirme. Même avec le sourire aux lèvres, on avance clopin-clopant ».
Voici un résumé très restreint pour parler du personnage de Marie notamment, mais des autres aussi rencontrés dans ce roman, sources de multiples questions autour des thèmes tels que l’amour, l’abandon, l’égoïsme, les secrets, la filiation, le sens de la vie, l’inné et l’acquis, les sacrifices… et sans doute la recherche du bonheur.
Il ne me paraît pas utile d’en dire davantage sur la complexité de la vie. Il faut se laisser porter par l’écriture de Karine Silla pour mesurer sa précision, son intensité, la sincérité, ne pas essayer de retenir l’ascenseur de nos émotions, écouter les bruits de l’été au bord de la mer, humer les parfums de la roseraie de Lucie, suivre la ronde du soleil.
L’abandon est terrible et ses blessures sont incurables, si elle ne l’a pas connu, Karine Silla l’a parfaitement scénarisé.
J’ose à peine exprimer un ressenti de longueur sur la troisième partie du livre, sur la période de vacances, tellement l’ensemble a été un coup de cœur !
Louise a tout quitté pour un homme rencontré dans un train et le suit au Vietnam,"oubliant" ainsi son mari et sa fille, Marie qui croira longtemps que sa mère est morte. Jusqu'à ces vacances où elle rencontre Jean.
Trois parties, trois personnages : Louise, Marie et Jean. Des filiations en filigrane des non-dits surtout, qui ne sont pas tout à fait des mensonges, des "fuites" qui sauvent peut-être..
Un roman au style maîtrisé (parfois un peu ampoulé, mais l'ensemble reste fluide et agréable), une juxtaposition d'histoires et de points de vue, une réflexion sur la filiation (biologique ou "spirituelle"), les liens choisis ou pas, sur la transmission (voire l'atavisme), sur l'amour surtout puisque là est le moteur essentiel !
Beaucoup de mélancolie dans ce roman, pas tout à fait de la tristesse ou du ressentiment, quelque chose de plus insidieux (et la narration y joue un grand rôle, entre le "je" et le "il" qui brouille les pistes ?), de plus sourd ou plus sombre...un roman où chacun semble chercher sa place, s'autoriser à "être", où les personnages se débattent avec la culpabilité et les secrets (l'infidélité en héritage ?)...La psychologie des personnages est examinée à la loupe, le subconscient scruté dans le détail (comment se construire sur un mensonge ?).
Si la plume est belle et sensible, et semble parfois s'apparenter à celle d'un scénariste, je suis restée un peu à côté de ce roman, trop long par moment alors que l'analyse fine des personnages semblait plus prometteuse. Mais j'ai aimé ce roman qui m'a donné envie de découvrir Monsieur est mort.
dans ma PAL depuis hier pour le moment c'est mousseline la sérieuse je vous abandonne pour la retrouver
http://www.leslecturesdumouton.com/archives/2016/02/07/33336201.html
« Savais-tu maman, quand tu as décidé de me laisser derrière toi, que tu ne pouvais pas partir sans m'abîmer ? Toutes ces années, tu vivais ailleurs. Cruella. Plus cruelle que la mort. Savais-tu qu'une âme est fragile et que le moindre de nos mouvements peut heurter celle qui se tient à nos côtés ? »
Est-on amené à reproduire la même chose que ses parents ? Une fille est-elle forcément influencée par les actes de sa mère ?
Ces questions sont celles que se pose le lecteur, que se pose Marie, trente-cinq ans, mariée, deux enfants.
Élevée par son père, elle pensait sa mère décédée jusqu'au jour où son mari vietnamien vient à sa rencontre. Elle découvre alors que sa mère l'a abandonnée pour refaire sa vie avec un autre homme au Vietnam.
Cette découverte, Marie la garde secrètement en elle. C'est sans compter sur des vacances chez un vieil ami de son mari, Georges Buñuel, qui va faire remonter à la surface cette blessure : la rencontre avec Jean, le fils de Georges, va en être le révélateur.
Le livre se divise en trois parties. La première, « Louise », raconte le coup de foudre de la mère dans un train, son départ au Vietnam, sa vie et ses sentiments jusqu'à sa mort. La seconde, beaucoup plus longue, « Marie », évoque la découverte du secret, les vacances chez Georges, les sentiments contrastés de Marie. Enfin, la dernière, « Jean » évoque le désir de celui-ci pour Ma rie et le choix de cette dernière face à cette passion.
Karine Silla a une belle plume et son roman est très bien construit. On sent qu'on a affaire à une scénariste. Le roman est plaisant mais j'avoue que je m'attendais à autre chose. La partie sur les vacances, avant l'arrivée de Jean, est beaucoup trop longue à mon goût et j'ai eu l'impression de lire un autre roman que celui amorcé dans la partie « Louise ». Il a fallu attendre la dernière partie pour que je comprenne clairement les intentions de l'auteur. Le roman aurait gagné selon moi à être raccourci et recentré davantage sur le lien mère-fille. Cependant, je note un travail très intéressant et minutieux de la psychologie des personnages.
«Louise n’avait pas de père. Elle avait été élevée par une mère austère qui pensait qu’une seule robe suffisait, peu importe qu’on l’ait choisie ou pas, c’était comme ça. (…) Elle disait aussi que les meilleures nuits étaient celles où l’on oubliait nos rêves. Et que la théorie scientifique de la révolution de la Terre autour du Soleil était impossible : si la Terre avait tourné autour du Soleil, sa chance a elle aurait aussi tourné.» Louise, qui est le personnage principal de la première partie de ce roman, essaie de se libérer de ce lourd carcan familial. Elle croit gagner la liberté en se mariant, cache soigneusement deux avortements avant de mettre au monde une enfant pas vraiment désirée qu’elle prénommera Marie. Quelques années plus tard, elle meurt.
Tel est du moins la version officielle du roman familial. Jusqu’au jour où un homme rencontré dans un train vient livrer à Marie une autre version. Sa mère n’est pas morte, mais s’est enfuie au Vietnam pour vivre enfin. « Elle n’était plus la même femme. C’était une deuxième naissance, plus intense parce qu’elle renaissait cette fois de sa propre volonté.»
Face au choc de cette révélation, Marie reste d’abord incrédule : «On ne défait pas un pull qui nous tient chaud depuis des années parce qu’on a oublié une maille en le tricotant. Je ne laisserai pas cet étranger tirer sur le fil qui dépasse.»
Pourtant, il ca bien falloir attraper ce fil. Se poser des questions qui dérangent. Se demander la raison pour laquelle, on lui avait menti. Essayer de comprendre cette mère qui « avait laissé derrière elle un mari qu’elle avait épousé parce qu’il était gentil, qu’il était le premier à l’avoir demandé en mariage et qu’elle n’avait jamais su dire non, une mère qui marmonnait les yeux dans le vide et une enfant avec qui, depuis le début, elle n’avait su faire.»
Mais aussi une mère qui, après avoir trouvé le bonheur, mis au monde un fils, meurt très jeune d’un cancer. «Ses poumons la punissaient de ne pas avoir assez respiré et d’avoir refoulé tous ses sentiments.»
La seconde partie du livre est consacrée à Marie. À la manière qu’elle a de gérer la révélation de ce secret de famille. À la façon dont elle entend construire sa propre vie. Comment aborder le sujet avec son père parti vivre en Espagne avec Victoria, sa nouvelle compagne et qui est de passage à Paris ? Que dire à Samuel, son mari, et à leurs deux filles ? Un peu comme ces planètes cachées par d’autres astres plus grands, elle préfèrera les zones d’ombres au soleil.
D’autant que les vacances arrivent et qu’ils sont attendus par un couple d’amis, dans le Sud de la France. Après un nouveau choc, l’accident dont ils sont victimes sur la route, Karine Silla nous propos une sorte de huis-clos final.
Dans la grande villa de Georges et Lucie, la parenthèse estivale nous offre en effet une formidable occasion de sonder les âmes, de détailler les mécaniques qui forment – et déforment – les couples, d’esquisser de nouvelles histoires.
Jean est cœur de cette troisième et ultime partie. Le fils de Georges, invité surprise, va servir de révélateur à cette photo de groupe avec dame. On sait depuis Icare combien les voyages autour du soleil peuvent être risqués. Karine Silla nous en apporte une nouvelle preuve. Avec autant de force que d’élégance.
http://urlz.fr/37ws
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