Pour commencer un nouveau manuscrit, il faut d'abord une idée, un point de départ, un point d'ancrage. Ça paraît évident, c'est conseillé du moins. Après il faut établir la structure, [élaborer] un plan [...]. Alors j'ai cherché, mais je sentais qu'il y avait quelque chose qui clochait. Et puis j'ai fini par trouver?: je ne veux pas d'idée. Je ne veux pas de point de départ, pas de point d'ancrage. Ce sera ça justement mon fil rouge, mon scénario, ma ligne directrice... c'est qu'il n'y en aura pas. Tout prévoir, tout planifier, ce n'est pas la vie [...]. Et moi tout ce qui m'intéresse ce sont les imprévus, les hasards, les coups de chance. Les coups dans le vide également. C'est ce qu'on se prend en pleine figure ou qu'on arrive à éviter. Ce qui nous fait grandir sans même que l'on s'en rende compte ou nous met plus bas que terre au contraire. C'est ce qu'on a au fond du bide, ce qui nous sort littéralement des tripes... voilà ce qui m'attire.
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