80 ans après, il est toujours essentiel de faire comprendre cet événement aux plus jeunes
Depuis 1981, la peine de mort est abolie en France ; la dernière exécution a eu lieu en 1977. En outre, depuis 1939, les exécutions n'étaient plus publiques et se déroulaient dans l'enceinte des prisons devant quelques témoins. Il nous est donc difficile d'imaginer aujourd'hui ce que ces exécutions ont été. Au mieux, l'image que l'on en a renvoie aux exécutions parisiennes du début du XXe siècle et de leur rituel bien rodé, que les journaux rappellent inlassablement : le réveil, la toilette, le verre de rhum, les quelques pas dans la lumière de l'aube.
L'objectif de ce livre est d'abord d'effacer cette distance ; de replacer l'exécution à hauteur d'homme, dans le flot tumultueux du temps vécu, des sensations du corps ; de donner à sentir sa violence, de lui restituer, en somme, sa dimension sensible. Ce livre est en second lieu une tentative pour replacer le condamné au centre du récit et lui restituer une place d'acteur à part entière dans le déroulement de son châtiment. Il s'agit enfin de comprendre comment les dispositifs qui ont rendu l'exécution possible pour des hommes ordinaires a fonctionné, puis évolué. Peut-être faut-il penser que c'est le caractère insupportable de la mise en oeuvre de l'exécution, autant que son spectacle, qui a conduit à la réformer, puis à l'abolir.
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