Des exemplaires sont à gagner !
A Varosha, ancien lieu de villégiature des stars hollywoodiennes, le temps s'est figé en 1974 lors de l'annexion du nord de Chypre par la Turquie. Depuis, ce quartier de la ville de Famagouste, qui accueillait sur ses plages des touristes de tout le Moyen-Orient et des célébrités comme Sophia Loren ou Brigitte Bardot a été déserté, prisonnier des barbelés et des bougainvilliers qui se dressent au milieu des maisons, là où, autrefois, la vie battait son plein.
De nos jours, à Nicosie, ville divisée, une jeune femme, Ariana, débarrasse les tables du Tis Khamenis Polis, le café de « La Ville Perdue », où se réunissent ceux qui vivaient à Varosha et qui n'ont désormais plus rien : ni passé, ni racines, ni futur ou certitudes.
Ancienne étudiante en architecture, elle n'a plus qu'un seul espoir:
Pouvoir, un jour, reconstruire la maison où est né son père, et où vécurent ses grands-parents, Aridné et Ioannis, dont elle ne connaît que des bribes de vies, comme si les barrières de fortune interdisant l'accès à Varosha avait aussi fait barrage à leur mémoire.... et leurs secrets. Quand Ariana apprend que la maison sera démolie par les bulldozers turcs et qu'avec ses murs disparaîtra l'histoire d'Aridné et Ioannis, la jeune femme , aidée par une écrivaine, double captivant de l'auteure, décide de tout mettre en oeuvre pour sauver ce qu'il reste de la mémoire familiale et de comprendre quel est le lourd secret qui pèse sur ses ancêtres.
Des exemplaires sont à gagner !
Récit historique, à Chypre, sur fond de conflit gréco-turc, avec une magnifique galerie de personnages, l'exil, la famille, l'amour, les souvenirs, la guerre et les secrets.
Les chapitres alternent deux temporalités, on y découvre le destin de deux familles. Très intéressant sur le plan historique. Une famille brisé par le conflit prise de sentiments de rancoeur et trahisons, de forte personnalité. L'obligation de mémoire, les silences et les blessures, une plume fluide et une construction original.
"Chypre ressassait sa douleur, refusait de panser ses plaies. Les check-points auraient dû faire office de points de suture mais ils ne suffisaient pas. Les deux faces de l’île continuaient à vivre comme si l'autre n'existait pas."
"Que restera t il de Varosha lorsque ses habitants auront fini de l’oublier? A quoi tient une ville si ses plans ont été brûlés ?"
Ariana a grandi à l'ombre de la maison familiale, située au 14 rue Illios, que sa famille a perdue pendant l'invasion de Chypre en 1974, lorsque l'armée turque a entouré de barbelés la ville de Varosha. Tandis qu'elle débarrasse les tables du café de son père, elle remarque une jeune femme en train d'écrire. L'étrangère enquête sur cette ville fantôme, mais bute contre les mots : la ville, impénétrable, ne se laisse pas approcher.
Ariana lui propose alors d'interroger les anciens du village, ceux qui ont gardé la ville vivante dans leurs mémoires.
Mais quand la jeune fille apprend que son père, désirant exorcisé le passé fait de non-dits et de lourds secrets, décide de vendre la maison aux promoteurs, elle ne comprend pas. Pourquoi se défaire de la maison dans laquelle on vécu Aridné, chypriote turque, et Ioannis, chypriote grec, ses grands-parents, jusqu'aux tragiques événements du 12 août 1974?Cela ne signifie-t-il pas qu'il renie l'histoire de ce couple atypique dont le parcours semé d'embûches, retrace celle de l'île? Montrant que parfois les motifs de se déchirer sont plus forts que les raisons de s'aimer. Page après page, Varosha se laisse déchiffrer et, avec elle, la tragédie qui a ensanglanté la famille d'Ariana et l'île oubliée.
Un roman sensible, tout en délicatesse, revenant sur la guerre civile qui a opposé les Chypriotes grecs aux Chypriotes turcs pendant vingt ans, de 1955 à 1974, date à laquelle l'île fut coupée en deux. Dans un subtil ballet d'allers-retours entre le passé et le présent, l'auteur retrace l'histoire de Giorgios et Ioannis, deux adolescents avec la vie devant eux, pleins de rêves et d'espoirs, brisés par la terrible guerre civile qui déchire encore Chypre.
Beaucoup d'émotion pour cette lecture qui ne vous laissera certainement pas indifférent.
Coup de cœur !
J'avoue, je ne connaissais pas suffisamment l'histoire de Chypre.
L'île est divisée en deux : une partie turque et une partie grecque.
En 1974, Varosha devient une ville fantôme, entourée de barbelés, frontière de cette division...... elle a été envahie par l'armée turque, forçant de nombreuses familles à partir.
Pas facile de parler de ce beau roman.
Ariana travaille au café de son père, dans la partie grecque de l'île avec l'espoir de retrouver et de rénover la maison familiale au 14 rue Ilios après des années de conflits. Elle rêve d'une île réunifiée.
Une étrangère passe ses journées à écrire dans leur café.
Telle n'est pas la colère d'Ariana quand elle apprend que son père a vendu la maison familiale et brisé ses rêves de reconstruction.
Cette maison, elle l'a dans la peau, tatoué sur son corps, dans la tête et dans le cœur !
C'est décidé, l'étrangère écrira l'histoire de sa famille !
Histoire, politique, saga familiale, amour, trahison, argent, amitié......
Inutile d'en dire davantage, l'histoire est tellement prenante, riche et passionnante !
Un beau coup de cœur ❤️
Chypre. Une île partagée en deux, déchirée entre les chypriotes turcs et les chypriotes grecs.
Depuis 1974, la ville de Varosha est derrière les barbelés, inaccessible, une ville fantôme qui fut, pourtant, dans les années soixante, une ville solaire, très prisée des touristes. Ariana n’a pas connu la maison que ses parents avaient dans cette ville, au 14, rue Ilios, à l’ombre d’un figuier majestueux, mais elle trimballe son histoire et lorsque son père vend cette maison pour qu’elle soit détruite, elle est sous le choc et ne comprend pas.
La construction de ce roman est très fine. C’est ce qui fait la réussite de ce roman. Une écrivaine (Anaïs LLobet elle-même ?) recueille les témoignages des personnes qui ont connu cette ville, qui y ont vécu et parallèlement, on découvre ce qu’ont vécu ces personnes devenus personnages de son roman.
L’intrigue sur les grands-parents d’Ariana est subtilement dévoilée au fil des pages, étroitement imbriquée avec le présent. Les époques valsent entre elles, s’entrecroisent, sans jamais nous perdre, on se laisse emmener au gré des vagues, au gré des rencontres, des non-dits. Le texte n’est pas linéaire, il faut en assembler les pièces pour comprendre les uns et les autres, pour que se dévoile la vraie profondeur des caractères.
Il est plein de détails qui forgent le texte, qui lui donnent de l’ampleur. Certains personnages secondaires provoquent des émotions fortes comme ce grand-père qui perd la tête mais qui a récupéré les photos du 14 rue Ilios. Les tatouages de la jeune Ariana, comme un condensé de son héritage…
Obligés de quitter leurs maisons, les habitants de Varosha ont dû déménager dans la partie grecque de l’île avec interdiction totale de revenir sur les lieux de leur vie d’antan. En abandonnant tout. Ce roman mêle adroitement les deux histoires : celle de l’île, en évoquant cet exil forcé dans son propre pays et celle d’une famille, en déroulant leur vie à l’image d’une tragédie grecque. C’est l’incapacité des hommes à vivre les uns avec les autres que l’auteure creuse à travers ces secrets de famille.
Un livre qui m’a passionnée.
Un très beau roman sur l'histoire de Chypre que je découvre. Le récit mêle le présent et le passé, les événements historiques et les faits personnels, le travail de la journaliste et les sentiments des personnages. Comment vivre aujourd'hui sur ce territoire déchiré entre les grecs et les turcs ? Que faire des souvenirs de cette ville fermée et abandonnée depuis des années ? Comment en faire le deuil et accepter de la voir détruite pour faire reprendre la vie ? C'est très bien mené, très prenant et émouvant. L'ambiance des cafés, la chaleur, les odeurs, on s'y croirait. Un très beau moment. Merci pour ce livre offert par Lecteurs.com.
https://leslivresdejoelle.blogspot.com/2022/05/au-cafe-de-la-ville-perdue-danais-llobet.html
Ariana a grandi à l'ombre du 14, rue Ilios à Varosha, destination de rêve avec sa grande baie de sable fin et ses hôtels de luxe. Sa famille a perdu cette maison pendant l'invasion de Chypre en 1974, lorsque l'armée turque a, du jour au lendemain, vidé de ses habitants et ceinturé de barbelés Varosha la transformant en ville fantôme. Des milliers de réfugiés ont alors été relogés à Nicosie.
Tandis qu'elle débarrasse les tables du café de son père, elle remarque une jeune femme en train d'écrire. L'étrangère a pour projet d'écrire un livre sur Varosha pour laquelle elle éprouve une véritable fascination, elle trouve son inspiration dans l'ambiance et l'observation des habitués du café mais bute contre les mots : la ville, impénétrable, ne se laisse pas approcher.
Au même moment, Ariana apprend que son père a décidé de vendre la maison familiale. Sa stupeur est grande, d'autant plus que c'est dans cette demeure qu'ont vécu Ionnis et Aridné, ses grands-parents. Se défaire de cet héritage, n'est-ce pas un peu renier leur histoire ? Car Ionnis était chypriote grec, Aridné chypriote turque, et pendant que leur amour grandissait, l'île, déjà, se déchirait.
Ariana, qui voue une véritable obsession pour sa maison, propose dès lors un marché à la jeune écrivaine : si elle consigne la mémoire du 14, rue Ilios avant que les bulldozers ne le rasent, elle l'aidera à s'approcher au plus près des secrets du lieu.
Au sein d'une ville morte entourée de barbelés et de miradors, le 14 rue Ilios est un personnage à part entière de cette histoire qui se déroule sur une quarantaine d'années. J'ai aimé découvrir le contexte historique peu médiatisé de cette île divisée en deux parties qui s'ignorent, en deux communautés à l'équilibre fragile, chypriotes grecs et chypriotes turcs. Une île idéalement située aux confins du Moyen-Orient dont le contrôle est un enjeu majeur pour la Grèce et la Turquie. J'ai aimé la personnalité d'Ariana qui a couvert son corps d'un tatouage, un figuier qui grimpe sur ses côtes pour ancrer sa ville dans sa peau, "elle a gravé Varosha dans sa chair pour être sûre de ne jamais céder". Par contre j'ai moins adhéré à la partie romanesque dans laquelle le nombre de personnages et le mélange des époques engendrent une certaine confusion.
Mme Anaïs Llobet raconte Varosha, ville perdue de Chypre, où en 1974 tout s’est arrêté après l'annexion du nord de Chypre par la Turquie.
Des cafés chypriotes on trouve dans ce roman l’ambiance, la chaleur, les limonades et les chats errants qui passent, et l’on rêve avec la narratrice d’essayer de retrouver ce qu’était Varosha, en entrant avec elle dans le Tis Khamenis Polis, le café de « La Ville Perdue », où se retrouvent des habitants ce cette ville fantôme, à la recherche de leur passé, cherchant à comprendre ce qui a bien pu se produire. L’on suivra notamment le parcours d’Ariana, hantée par le 14, rue Ilios, cette maison familiale abandonnée, derrière les barrières aujourd’hui, menacée par les bulldozers turcs et qui, si elle disparaît, signifiera l’extinction d’une partie de son histoire. Mais comme l’écrit la romancière : « Dans la vie, sitôt le livre refermé, l’oubli s’emparerait du reste ».
L’ensemble est solidement documenté, et l’histoire racontée touchante, avec de beau moment de grâce, mais je lui ai trouvé des longueurs évitables, et un style trop souvent journalistique et manquant de souffle pour véritablement faire ressentir les conflits intérieurs des personnages et l’ampleur des drames qu’ils vivent.
Cela reste toutefois passionnant pour l’histoire de Chypre, et pour la réflexion sur la ville abandonnée et son impact sur les vies des personnages.
Encore un livre intéressant d’Anaïd Llobet, particulièrement réussi. Je me suis laissée embarquer dans l’histoire de cette famille mêlant fiction et réalités historiques et présentes. La construction est originale, rythmée et l’on découvre plein de choses sur Chypre. Je le recommande.
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