"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Depuis la fin de la guerre, personne n'a revu Annette, la belle ambulancière : une héroïque "Rochambelle", cette unité féminine intégrée à la 2e division blindée du général Leclerc. Cinq ans plus tard, c'est l'ébullition au 36 Quai des Orfèvres : le commissaire Vercorian est sur le point de coffrer l'ennemi public n°1. Alors quand un ancien compagnon de la 2e DB vient lui demander son aide pour retrouver Annette, il se débarrasse de l'affaire en vantant les mérites de son fils, le détective privé de l'Atom Agency.
Hiver 1950, la police parisienne est aux abois, l'ennemi public numéro 1, René la Canne a été repéré et ce n'est qu'une question de temps pour l'attraper. L'inspecteur Roger Borniche est bien placé pour être celui qui lui mettra la main dessus, mais le commissaire Tigran Vercorian veut le devancer. Alors, lorsqu'un ami arménien lui demande de retrouver Petit Hanneton, une héroïque ambulancière pendant la guerre, Tigran le renvoie vers son fils Atom et son agence de détectives. Atom, Mimi et Jojo, très occupés ne s'intéressent pas davantage à cette disparition. Il faut que Jean Gabin et Jean Marais qui ont connu Petit Hanneton sur le front -elle n'était pas insensible au charme de Jean Marais- fassent le déplacement pour qu'enfin, les détectives se lancent à sa recherche.
Tome 2 aussi bon que le tome 1, hier chroniqué. Ah, le charme des comédies policières des années cinquante avec, en prime, les deux Jean célèbres du cinéma ! Plus les coups bas, le chef de Tigran Vercorian qui veut le virer lui et tous les flics à l'ancienne pour une police moderne, et qui devant les stars joue les carpettes. N'oublions pas, comme dans le tome 1, les mandales, les poursuites... Et toujours, cette amitié embarrassante du commissaire Vercorian avec Paulo Leca un caïd du milieu, et les conséquences de ce qu'ils ont fait pendant la guerre qui pourrait bien les envoyer "à Cayenne" -dixit Paulo. Le père veille sur son fils à la manière d'un père possessif qui veut qu'il épouse une fille arménienne, et le fils tente de protéger son père car il sait par Paulo qu'il est en mauvaise posture.
Je n'ai pas vu qu'il était paru de tome 3, c'est fort dommage, car la série est vraiment distrayante, drôle et bien menée et ce fil rouge, commun à chaque tome, le lien entre le commissaire Vercorian et Paulo Leca m'intrigue.
Amateurs de Tif et Tondu ou Gil Jourdan (comme moi !), cette série va vous rappeler des souvenirs… Elle nous plonge dans la tradition polar des années 50 avec des dialogues truculents, des personnages gouailleurs et des enquêtes hautes en couleurs.
Le dessin d’Olivier Schwartz est impressionnant de vie et de détails qui nous immergent facilement dans le Paris d’après guerre. Les flics et les truands à l’ancienne, l’argot parfois difficile à comprendre, la diaspora arménienne, un humour décapant, tous les ingrédients sont réunis pour nous faire passer un bon moment, sans prise de tête. Le charme rétro opère sans difficulté, on s’attache assez vite à ce trio de détectives et on est prêt à les suivre dans un tome 3 !
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