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Précédemment paru en langue française sous le titre LA POLITIQUE CULTURELLE AU MAROC, cette traduction en langue arabe était nécessaire pour revenir sur un thème crucial du développement du pays. Selon Amina Touzani, le plus inquiétant n'est pas l'insuffisance des moyens, mais l'inconsistance de la pensée en matière de politique culturelle. Même si on craint de le déclarer de façon catégorique, nos gouvernements conçoivent la culture comme un luxe « bourgeois » pour ceux qui la pratiquent et un divertissement superflu pour ceux qui s'y intéressent, au lieu de la considérer comme un facteur éducatif et une dimension de la vie.
On rogne vite et volontiers sur le financement de la culture dès que s'imposent d'autres priorités. Chaque fois, il a fallu ajourner pour dix ans, pour vingt ans et plus certains projets qui semblaient viables. C'est le cas de la bibliothèque nationale, du musée national et autres... Autre exemple : de toutes les administrations, l'éducation nationale devrait être le plus naturellement sensible à sa responsabilité dans le domaine culturel. Or, non seulement notre système éducatif est gravement défaillant, à tous les degrés de l'enseignement, en ce qui concerne l'éveil et l'épanouissement de la sensibilité artistique des enfants, mais le dysfonctionnement entre la culture et l'éducation nationale est notoire. La seule convention signée entre les deux ministères en 1994 est restée lettre morte.
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