"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Christs, Vierges, Pietàs, Crucifixions, enfers, paradis, offrandes, chutes, dons, échanges : la vision chrétienne du monde semble revenir en force.
Où ? Dans le domaine de l'art le plus contemporain. Catherine Grenier développe ce qui apparaîtra à certains comme une provocation en commençant par une étude détaillée de cette nouvelle iconographie. L'homme y est réinterprété comme corps incarné, faible, en échec. Cette religion insiste sur l'ordinaire et l'accessible, elle est hantée par la dérision, la mort et le deuil. Après une modernité désincarnée proposant ses icônes majestueuses, on en revient à une image incarnée, une image d'après la chute.
En profondeur, il se dit là un renversement des modèles de l'art lui-même : A Prométhée succède Sisyphe ou mieux le Christ souffrant, un homme sans modèle, sans lien, inscrit dans une condition humaine à laquelle il ne peut échapper. Les persuasives analyses de Catherine Grenier sont menées sur un large corpus d'oeuvres d'artistes comme Hirst, Alÿs, Jankowski, Cattelan, Gordon, Rondinone, Wallinger, Pfeiffer, Taylor Wood, Kulig, Meese, Serrano, Sorin, Stoll, Wearing, Delvoye, Kersels, Guilleminot, Mac Queen, Billingham, Tuymans, Dumas, Ahtila, etc., etc.
Yves Michaud
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