Vous ne l’avez pas encore lu ? Tentez de gagner "Arrête avec tes mensonges"
Quand j'étais enfant, ma mère ne cessait de me répéter : « Arrête avec tes mensonges. » J'inventais si bien les histoires, paraît-il, qu'elle ne savait plus démêler le vrai du faux. J'ai fini par en faire un métier, je suis devenu romancier.
Aujourd'hui, voilà que j'obéis enfin à ma mère : je dis la vérité. Pour la première fois. Dans ce livre.
Autant prévenir d'emblée : pas de règlement de comptes, pas de violence, pas de névrose familiale.
Mais un amour, quand même.
Un amour immense et tenu secret.
Qui a fini par me rattraper.
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Prix Orange du Livre 2017 : lecture des cinq romans finalistes
Entrez dans les coulisses du Prix Orange du Livre 2017...
C'est à vous de voter pour élire le lauréat du Prix Orange du Livre 2017
Ce roman est paru en 2017 et son film est sorti début 2023.
Le narrateur se souvient de ses années au lycée et plus particulièrement l’année 1984, celle de ses 17 ans où son corps a rencontré celui de Thomas. Un événement dont il a rêvé mais qu’il pensait inaccessible car autour du beau Thomas gravitent beaucoup de filles. C’est Thomas qui prend l’initiative et lui donne rendez-vous loin du regard des autres. Personne ne doit s’avoir qu’il aime les garçons.
Le narrateur est fils d’instituteur. On sent la différence de classe sociale entre les deux jeunes hommes. La famille de Thomas est agricultrice. Au fur et à mesure de leurs rendez-vous cachés, chacun révèle des parts intimes, parle de sa famille. Sont-ils si différents l’un de l’autre ? Leur avenir est-il tout tracé ?
Dans ce roman autobiographique on découvre l’auteur naissant, celui qui invente déjà, imagine. En 3 parties de longueurs inégales, Philippe raconte d’abord sa passion amoureuse pour Thomas, puis la rencontre fortuite du fils de Thomas 20 ans plus tard et enfin une ultime rencontre avec le fils qui lui remet une lettre de Thomas.
Il parle librement, sans tabou, parfois de façon crue, toujours avec justesse et sensibilité. Il y a des passages très émouvants. Il retranscrit très bien les premiers émois, le désir de ces adolescents.
Ce roman a reçu le Prix Maison de la Presse en 2017 et a été finaliste du Prix Orange du Livre 2017.
Thomas est le premier amour d'adolescent de Philippe Besson, celui qu'il n'oubliera jamais.
Mais après le lycée, leurs vies se séparent.
Plus de vingt ans après, la rencontre du fils de Thomas va raviver les souvenirs.
Une autobiographie dont je me suis demandé l'utilité pendant les deux tiers du livre.
En quoi nous concernent ses ébats d'adolescent ?
Il me semble que ça relève de son intimité dans laquelle on n'a aucune légitimité à entrer.
D'autant que l'écriture et le style m'ont paru sans relief particulier.
Mon intérêt s'est éveillé à partir de la rencontre avec Lucas, le fils de Thomas.
Et j'ai finalement ressenti plus de sympathie et de compassion pour le personnage de Thomas que pour celui de Philippe Besson.
D'autant que dès le début de leur relation, Thomas avait exigé la discrétion absolue.
Donc, de là à penser qu'il trahit la parole donnée en publiant ce livre, il n'y a qu'un pas.
En 2007, de passage dans sa région natale, l’auteur croit reconnaître une silhouette et c’est une vague d’émotion qui aussitôt le submerge. Vingt trois ans plus tôt, le lycéen qu’il était vivait son premier amour : six mois d’une relation cachée avec un garçon de son âge, Thomas, perdu de vue depuis, chacun ayant suivi un parcours aux antipodes l’un de l’autre. Pendant que Philippe se lançait dans les études supérieures et une carrière qui allait lui faire parcourir le monde, Thomas s’employait dans une ferme en Espagne…
Entrer dans ce récit autobiographique, c’est se sentir aussitôt happé par son habileté narrative, le rythme de ses phrases courtes, la justesse et la sincérité de son ton. D’abord transformé en point d’interrogation par la brève et intrigante introduction, le lecteur - en particulier celui de la même génération que l’auteur -, se retrouve bientôt rajeuni de trois décennies, par un retour dans les années quatre-vingts au goût de petite madeleine. Pour le narrateur, cette période resurgit avec d’autant plus d’émotion qu’elle fut le théâtre de sa première relation amoureuse, inespérée, absolue et capitale, notamment parce qu’elle le projetait soudain dans la réalité d’une homosexualité jusqu’ici timidement reléguée au plus secret de lui-même.
Très vite le coeur de la narration se resserre autour du secret exigé par Thomas, pointant d’emblée la souffrance de l’amour clandestin, puis, bientôt, dans ce qui prend peu à peu les allures d’une poignante tragédie, l’incommensurable gâchis d’une vie sacrifiée aux apparences. Car, l’écrivain qui, lui, assume aujourd’hui pleinement son identité gay et milite pour les droits des couples homosexuels, va réaliser combien, pour son amour de jeunesse enlisé dans la peur du rejet et le refus de soi-même, la vie a pu se révéler atrocement douloureuse et compliquée. Sobrement relatée, cette histoire authentique et doucement mélancolique finit par vous prendre à la gorge, tant par le drame qu’elle dévoile que par l’émotion contenue de son narrateur.
Juste et poignant, ce roman magnifique dans la sobriété et la sincérité de son émotion est à la fois un bouleversant plaidoyer pour le droit à être soi-même, et une courageuse mise à nu qui explique la récurrence de certains thèmes dans l’oeuvre de Philippe Besson : la perte, le manque, l’abandon, la difficulté d’être soi. Coup de coeur.
Merci à la Fondation Orange et à Lecteurs.com pour cette découverte.
Lu grâce à Valérie Perrin (je suis ce genre de lectrice qui lit les remerciements :-) )
Même époque. Même âge des protagonistes. Mais plus d'introspection.
J'ai bien aimé
Troisième livre de cet auteur découvert en mai de cette année et toujours autant d’émotions à le lire.
Dans cet opus encore très personnel, nous sommes à la fin de l’adolescence au lycée de Barbezieux en Charente. L’auteur a déjà deviné son orientation sexuelle, entend les remarques désobligeantes, les « fameuses insultes, au moins les insinuations fielleuses » et se replie derrière le silence. Ça ne l’empêche pas d’observer et de laisser venir à lui, à sa plus grande surprise, un certain Thomas. Et c’est parti pour une histoire d’amour faite d’attente, de désir, de solitude, d’impondérables, de silence, de secret et d’abandon.
Suis-je la seule à m’émouvoir autant à la lecture de ces lignes à l’écriture si personnelle, voire intime, douce, et touchante ? Est-ce parce qu’un proche a traversé les mêmes tourments au même âge que les histoires de Philippe Besson me touchent autant ? Probablement !
En attendant, je ne peux que vous conseiller la découverte de cet écrivain à la sensibilité et à la grâce inouïe. Ce roman est le premier d’un cycle autobiographique, suivi de « Un certain Paul Darrigand » (non encore lu mais je vais très prochainement y remédier) et enfin de « Un dîner à Montréal ».
Je ne connaissais pas Philippe Besson, je le découvre avec ce petit livre de 150 pages, et tout juste 3 chapitres pour trois époques différentes.
Je l'ai lu d'une traite.
Une rencontre entre deux jeunes adolescents et leur devenir.
A la fois passionnant et émouvant.
Une écriture pudique et belle.
A lire absolument si ce n'est déjà fait.
« Arrête avec tes mensonges » ou fulgurance des premières amours.
J'ai eu l'occasion de rencontrer Philippe Besson lors de la dédicace d'un de ses précédents romans, Une bonne raison de se tuer. J'ai même pu m'entretenir quelques minutes avec lui et il m'avait laissé un petit mot personnalisé sur mon exemplaire, j'avais même été très surprise à quel point il avait su lire en moi car, à ce moment-là, il avait su retranscrire en une seule phrase ce que j'étais en train de vivre. Tout ça pour dire que son écriture me touche, me parle même. Et c'est pour cela qu' « Arrête avec tes mensonges » m'a fortement marquée.
Dans ce roman, Philippe Besson se raconte à travers l'histoire vécue avec son premier amour alors qu'il n'avait que 17 ans.
2007, salon d'un hôtel bordelais, il pense reconnaître quelqu'un de son passé et se présente à lui. Mais, non, pas si vite, revenons en arrière. Nous sommes en 1984, il est en Terminale C et il sait qu'il aime les garçons. Mais nous sommes en 1984 et même si l'homosexualité n'est plus interdite, elle reste tabou. Alors on se cache, on nie qui on est pour ne pas être traité de pédale, de tarlouze, de tapette et j'en passe. Ou pour ne pas se voir casser la gueule au détour d'une rue. 1984 , c'est aussi en plein des années SIDA, le « cancer gay » qui fait des ravages, une autre bonne raison de se cacher. Mais 1984 c'est aussi Thomas, élève de Terminale D, que Philippe a repéré et qui, à sa grande surprise, l'a repéré aussi. Et l'histoire commence.
Même s'il y a des mots assez bruts parfois, j'ai trouvé la plume délicate et tout en pudeur. Philippe Besson se livre sur ce qu'il est, simplement, sans chercher à se cacher. Je ne sais ce qui relève de la réalité ou de la pure fiction mais ce roman, premier d'une trilogie, montre à quel point la vie peut être belle et cruelle à la fois.
Je ne sais pas s'il s'agit ici du roman le plus facile pour aborder l'oeuvre de l'auteur mais il s'agit sans aucun doute d'un de ses plus personnels. J'ai lu quelque part qu'un écrivain ne faisait en réalité qu'écrire à chaque fois le même livre, en changeant ceci ou cela parfois mais que la trame narrative était toujours la même. Peut-être parce qu'il n'a pas encore réussi à dire clairement ce qu'il souhaitait. Là, Philippe Besson le réussit très bien.
Un roman qui a pour origine la rencontre improbable de l'auteur avec le sosie d'un de ses amis d'adolescence alors qu'il donne une interview dans un hôtel bordelais ...
Ses souvenirs remontent alors et ces quelques mois de découverte de l'amour, des premiers émois, de la découverte du corps de l'autre dans la France provinciale des années 70 ...
Un roman pudique, qui met au jour l'éveil homoxesuel de l'auteur, au premier chagrin d'amour, à la découverte du mal que fait l'absence de l'autre et pui l avie qui continue et l'absence qui s'estompe remplacée par d'autres activités, d'autres rencontres, d'autres amours.
MAis on n'oublie jamais même si au bout du compte on a vécu des vies parallèles, croisées un jour avant de se séparer pour ne jamais se recroiser ...
Un roman émouvant qui m'a donné envie de lire d'autres romans de cet auteur que j'avais un peu oublié ...
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