"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
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Ésotérique, envoûtant, des pages enchantées, la présence au monde. La connivence révélée avec les animaux, tous.
Ce texte est une plume qui vole au vent. Retenir les myriades, à l’instar d’une marche au ralenti sur l’herbe riche de rosée.
Ici, tout carillonne. Dans cette gracieuse attention au jour présent. Un cairn empreint de signes. L’intériorité à vue, le prisme existentiel.
Ce livre est une ode prodigieuse, l’œuvre-vie, les animaux familiers en résonance au travers du filigrane. La langue formulée dans l’orée du jour. La permanence d’un regard attentif dans l’immensité du jour.
Les animaux dans un sublime anthropomorphisme. La complicité à l’image du vivant. Chacun des fragments est un hymne à la joie.
« J’avais été ce jeune homme que toutes les théories intéressent, mais à présent je refermais mes livres et dirigeais mon regard au loin. À distance, les yeux plissés, je tentais encore de distinguer les détails de ce destin…Sa présence m’est devenue indispensable. »
« Trente ans plus tard je suis devenu écrivain. J’ignore si c’est utile de le dire,mais chacun des vingt-quatre livres que j’ai écrits à ce jour il y a au moins un animal qui se lie avec un enfant. »
On perçoit l’ombre de cet écrivain qui rassemble l’épars. Il dépeint l’aptitude à la métamorphose. Le lien entre l’homme et l’animal. Il soulève le voile de l’instant.
L’apothéose étincelante entre la terre, l’homme et l’animal. La spirale où la lucidité cartésienne change le plan. Surgit alors, les signes et les sens. L’intelligence pure qui résonne en écho dans ces morceaux d’architecture.
Ce texte est un kaléidoscope. L’acclamation de l’existence dans une simplicité vénérable.
« Je tremble à l’idée que les animaux cessent de me comprendre, ou simplement qu’ils s’éloignent de ma vie. »
« Ce qu’il y a dans ma mémoire », « Archives de la joie », la collecte vivifiante et vertigineuse. Ici, l’épistolaire est un enchantement. La veillée en pleine lune. La métaphysique qui détourne la réalité. Comme une orange que l’on pèle, afin de recueillir le jus sucré. Les pensées humaines archivées.
Ce livre indéfectible est une multitude d’univers. Le viatique qui proclame la vie.
« Tout cela était formidablement beau. »
Jean-François Beauchemin médite, le regard altier et offre ici, une couverture de laine pour un hiver glacé. La joie comme la surprise de voir se rapprocher au plus près de nous la symbolique animalière.
Publié par les majeures Éditions Québec Amérique.
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