Quand le type, une espèce de tafiole comme on les déteste est venu nous trouver, on a hésité à lui faire la peau pour lui apprendre à venir narguer les Loups. Daddy, le président de la meute nous a calmés. Il a voulu qu'on écoute le guignol. Et ce fut plus qu'intéressant ! J'entends par là qu'il y avait un bon paquet de pognon à se faire. Le mec disposait de sa grand-mère dans un frigo. La vieille avait une oeuvre d'art tatouée dans le dos. Il voulait que je la tanne, histoire de refaire la déco de son manoir. Et il était prêt à mettre du fric en jeu, pas qu'un peu.
Le hic, c'est que ce genre de pièce et de montant, ça attire du monde.
Et pas des tendres... Une fois de plus, il a fallu mettre les mains dans le raisin pour s'en sortir. De nos jours, c'est compliqué de tout régler avec diplomatie, tant pis, on sait faire autrement ! On peut dire que ça a saigné sévère. Remarque, ce n'est pas trop un problème, l'action, c'est le genre de truc qu'on aime.
Dans une France ravagée, sous la tutelle de la Russie, les gangs sont légion et font la loi. Quand on propose à un papy tanneur un juteux marché, il mobilise sa troupe pour une opération post-mortem sous haute tension. Attention, ça va saigner...
De la torture en cavalcade, ce roman nous propose une histoire réaliste et dynamitée. Barré, sanglant, on est embarqué dans une succession d'événements vrombissants. On comprend très vite que l'on n'a pas affaire à des tendres et qu'avec eux, il vaut mieux avoir le cœur bien accroché.
Les caractères sont bien trempés, l'humour est bien présent et passé au vitriol, qui donne lieu d'ailleurs à des échanges endiablés. L'action est débordante avec des scènes visuelles aussi techniques que chirurgicales. On assiste à un déchaînement de violence et de folie furieuse et incontrôlable.
On parle de dictature, d'anarchie non sans un certain cynisme. Les personnages auxquels on ne s'attache pas vraiment, nous baladent de stupéfaction en écœurement.
Du grand spectacle, de l'art à l'état pur, maintenu par une urgence implacable !
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