Cyrille Martinez est connu dans le milieu de la poésie. Il a performé, publié ses textes en revues et dans des maisons d'édition. Il a été traduit. Il connaît ce mélange d'assisté(e)s, d'exalté(e)s, de grand(e)s bourgeois(es), de prof et encore de prof (être prof garantit salaire et temps de cerveau lors des vacances scolaires pour le mètre et le son). Et il a tout vu et tout entendu. Car ce monde de poésie est l'un des plus snobs et des plus pauvres qui soient et c'est ce qui le rend unique, drôle, chiant et incroyablement conformiste. Cyrille Martinez avait livré un chef-d'oeuvre avec Deux artistes au chômage (Buchet-Chastel, 2011). Il continue ici sous forme de notules qui pourraient se poursuivre à l'infini sa comédie des moeurs avant-gardistes : lectures publiques sans public, égo dimensionné pour la farce mégalomane, dèche petite-bourgeoise rockeuse, retour chez les parents faute de munitions et de jeunesse. Une chose à constater : pas de cul. La poésie contemporaine manque de sexe. J'en étais persuadé, Martinez me le confirme : no sex last night. (J-N Orengo, "Présentation") Texte accompagné des Poésies I & II d'Isidore Ducasse
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