80 ans après, il est toujours essentiel de faire comprendre cet événement aux plus jeunes
Habiter quelque part, cela paraît très simple pour beaucoup de gens qui se revendiquent même du lieu où ils sont nés, ont grandi, ont passé leurs vacances depuis toujours. Pour moi qui déménage sans cesse, née au hasard des chemins, de parents et grands-parents en exil et perpétuellement en mouvement, c'est plus compliqué.
Comment les sédentaires voient-ils le monde ? Comment les gilets jaunes font-ils pour habiter un rond-point des jours durant et l'athlète investissant à jamais la piste où il court ? Et celui qui s'est tropicalisé ? Cet autre, enfoui dans sa nostalgie du voyage ? Ceux qui sont retournés pour finir, dans leur maison natale et ceux qui ne le pourront jamais ? Ceux qui errent dans les nuits sans sommeil, la solitude, les livres ou la musique ? Ceux qui hantent les couloirs des hôpitaux en tenant la main de leur enfant, parfois ? Réfugiés sur un fil au-dessus du vide comme mon père, tzigane et apatride ? Et moi, qui les regarde depuis la colline où je plante un jardin dans le vent et la glaise en me demandant si c'est ainsi qu'on s'enracine.
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