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Rooney reclus, malade et sans fortune, est enfermé avec ses souvenirs. Témoin d’une Amérique disparue, il a la nostalgie du temps où il côtoyait les anges. Aujourd’hui, il est en enfer, son existence est « suprêmement affreuse ». Il vit douloureusement sa déchéance physique et financière. Il vomit la décadence de son pays, écœuré par ses faux amis richissimes et obsédé par un leitmotiv lancinant « trompétantrompeurTrump »
"Ainsi passe la gloire du monde" évoque la formule que l’on prononçait à l’intronisation d’un pape. On lui présentait des cendres pour le ramener à la condition humaine. L’auteur cherche-t-il à nous enseigner que chacun ici-bas doit garder les pieds sur terre et bannir la vanité ?
Du fond de son fauteuil ou de son lit, le narrateur passe d’un souvenir à l’autre. Il nous cris à l’oreille son désespoir. De son enfance on gardera en mémoire la scène de son viol (p.47). Brutale. Décrite en 16 lignes. Point. Il revient sur ses excès de golden boy et partage des anecdotes vécues dans ses brillantes années où sexe, alcool, racisme, homosexualité, pouvoir et argent sont son pain quotidien. Puis, régulièrement, comme un fil conducteur, on suffoque noyé sous les lignes de logorrhée sur Trump, tour à tour présenté comme un Mauvais Père, un Gros Lard Orange, un mafieux, un voleur, un menteur toxique...
Je n’ai pas tout compris de ce livre. Peut-être aurait-il fallu que je lise l’ensemble du cycle auto fictionnel ? « Ainsi passe la gloire du monde » clôt l’aventure littéraire de Goolrick.
Je retiens le ton acide, amer, noir. L’auteur nous entraîne dans sa colère, sa solitude et son sentiment de fin du monde. Sa lecture est éprouvante. Je ressens physiquement la douleur incessante de l’auteur. Je ferme le livre écœurée et bouleversée.
Rooney, le narrateur qui en fait l'auteur, à l'occasion de funérailles, se remémore des moments de sa vie en les comparant. Je suis arrivé péniblement à la centième page, je n'ai rien ressenti, certes l'écriture est belle, mais c'est mélange de témoignages et de pamphlet à l'attention de son président actuel. C'est pour moi un déballage de scènes vécues, écrit sans émotion, sans vie, comme si tout se déroulait lentement, ponctué de jeux de mots avec le nom du dirigeant le plus influent. Franchement, je n'ai pas du tout été emmené par les descriptions de toutes ces anecdotes, de ces morceaux de vie. Dois-je vraiment le finIr? J'ai mis trois étoiles parce que malgré tout le sujet est bon mais traité avec fadeur, les mots sont bien choisis, peut-être est-ce le climat que l'auteur voulait donner à son livre.
Youpi, j'ai réussi à finir cette autofiction. Je ne retire rien de ce que j'ai écrit auparavant à la page 100. Cependant j'admets bien volontiers qu'il fallait continuer ce livre. A partir de la page 122, un autre roman débute, tout se bouscule dans la vie du narrateur. L'écrivain donne un nouvel élan, un nouveau rythme et là, j'ai été pris dans ce tourbillon. Les descriptions sont honteuses, obscènes sur certains points mais cela paraît tellement vrai et ça l'est vraiment. J'ai envie de crier "Au secours". Robert Goolrick pose un regard sans concession sur l'Amérique actuelle et pose la question, "voulions-nous un tel pays quand il a été créé ? "
OUI!, j'ai aimé cette seconde partie, forte en émotion, forte de colère. Un regret, faut-il attendre 122 pages sur 192 au total pour ressentir une telle envolée? Peut-être me faudra t'il relire ce livre dans quelques mois.
Explorateurs de la rentrée littéraire 2019 - Chronique page 100.
Rooney, le narrateur qui en fait l'auteur, à l'occasion de funérailles, se remémore des moments de sa vie en les comparant. Je suis arrivé péniblement à la centième page, je n'ai rien ressenti, certes l'écriture est belle, mais c'est mélange de témoignages et de pamphlet à l'attention de son président actuel. C'est pour moi un déballage de scènes vécues, écrit sans émotion, sans vie, comme si tout se déroulait lentement, ponctué de jeux de mots avec le nom du dirigeant le plus influent. Franchement, je n'ai pas du tout été emmené par les descriptions de toutes ces anecdotes, de ces morceaux de vie. Dois-je vraiment le finIr? J'ai mis trois étoiles parce que malgré tout le sujet est bon mais traité avec fadeur, les mots sont bien choisis, peut-être est-ce le climat que l'auteur voulait donner à son livre.
Explorateurs de la rentrée littéraire 2019 - Etape des 100 premières pages :
J’ai retrouvé Rooney tel un vieil ami disparu des radars depuis un certain temps et qui, soudain, des années après refait surface. Vieilli, ressassant sa gloire passée, attachant dans sa manière de se cramponner au passé et pathétique pour les mêmes raisons. Pour les habitués de l’auteur, ces retrouvailles sont un pur plaisir ; quant aux nouveaux lecteurs, je suis sûre qu’ils vont découvrir un monde et un héros tout à la fois flamboyants et désespérants.
La critique :
Un roman doux-amer.
Pour ceux qui connaissent l’auteur, ils retrouveront avec plaisir sa plume élégante et ses héros inoubliables.
Pour les autres, ils découvriront un auteur ressucitant avec panache les années fric, sexe et alcool d’une Amérique au faîte de sa gloire avant l’arrivée au pouvoir d’un « tyran aux allures de clown orange ».
Désormais, le pays a la gueule de bois et Rooney, 70 ans, fauché alors qu’il a été le roi du monde, vivant dans un cabanon, un mal inconnu flinguant ses jambes, se remémore ses belles années, ses espoirs, ses amours, ses amis, l’argent qui coulait à flot. Mails il pense également à des évènements traumatisants de sa jeunesse et il a la rage contre le président actuel des Etats-Unis.
Petit à petit, Rooney perd pied et la convocation de ses souvenirs heureux ne fait que l’enfoncer un peu plus dans sa misère.
Flamboyant perdant, déchu de sa gloire passée, Rooney n’a plus que son chien pour l’aimer et des souvenirs qui virent au délire.
Que reste-t-il quand on n’a plus rien, quand on avance en claudiquant vers un futur de plus en plus désespérant ?
Profondément humain, ce roman parle d’un homme, bien sûr, mais aussi de son pays, l’Amérique, malade et déchirée entre les pro et les anti TRUMP.
Familière de l’univers de l’auteur, j’ai retrouvé avec délice son écriture impeccable, remarquable de beauté et d’élégance, et son héros, Rooney, son avatar littéraire, dans l’histoire d’un homme qui avait tout et qui n’a plus rien, l’histoire d’un homme usé, fatigué par la vieillesse et la maladie, brisé par le devenir de son pays.
Voilà un roman magnifique qui se lit avec facilité et plaisir malgré la tristesse certaine qui colle aux basques de son héros et aux pages de ce livre que j’ai refermé avec, dans la bouche, une certaine amertume et dans le cœur une douce mélancolie.
C’est élégant, critique et nostalgique à la fois.
Du grand art.
"Avis Explorateurs rentrée littéraire 2019"
Ce livre est le dernier d'une trilogie autobiographique écrit par Robert Goolrick.
C'est l'histoire d'un vieil homme qui se remémore ses souvenirs, avec en ligne de mire sa fin de vie. Le ton est donné, c'est un long récit qui oscille entre témoignage apitoyé et catharsis. On suit tout au long des 190 pages les péripéties parfois dérisoires, souvent pathétiques de la vie d'un homme perdu dans les méandres de l'oisiveté. Je comprends dès le début du livre que la vie de cette homme s'apparente à un chemin de croix, celui de l'auteur bien sûr, mais aussi malheureusement celui du modeste lecteur que je suis.
Dès les premières pages du livre, la douleur est là, qui dévore chaque anecdote, même anodine : l'étrange sensation de paisible tristesse qui se dégage du propos malgré la violence exorcisée avec colère, avec douleur, mais sans fiel. Il y a cependant quelque chose de dangereux dans ce livre dont les âmes sensibles se doivent de se tenir éloignées. La recherche du bonheur à tout prix, ce désœuvrement dans les vapeurs d'alcool qui pousse très loin les limites de la bêtise humaine... Un texte intense et douloureux sur la souffrance morale, à déconseiller aux plus fragiles, car le rôle d'éponge qui échoit au lecteur est parfois difficile.
Voilà ce qui m'a fortement dérangé pendant toute ma lecture, soit on lit ce roman avec un détachement nécessaire, mais qui empêche cependant d'apprécier la quintessence des propos de l'auteur, soit on s'immerge dans l'atmosphère du livre, mais alors on est atteint par la sourde mélancolie générée par l'empathie ressentie par la narration de cette vie déchiquetée par les passions humaines.
Dans tous les cas, le sentiment de frustration est présent et laisse une amertume palpable dont on a du mal à se débarrasser après avoir tourné la dernière page d' Ainsi passe la gloire du monde...
Avis de la page 100
Je découvre un récit autobiographique qui oscille entre témoignage et catharsis.
Le tempo oscille lui entre le Lento et le Moderato. Je suis les péripéties de la vie de cette homme perdu entre la souffrance et le désœuvrement.
Je devine que le reste du roman sera de la même veine, un voyage au bout de l'ennui...
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