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Aimez-vous Claire ?

Couverture du livre « Aimez-vous Claire ? » de Benjamin Taieb aux éditions Accro Editions
Résumé:

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Avis (1)

  • On aime retrouver la plume si douée de Benjamin Taïeb.
    Le charme élégant et réaliste d’un style qui sait honorer la justesse sentimentale.
    Après « Premier amour » (2004), un clair-obscur amoureux. Une consécration dans la pureté des virginales tendresses.
    Ici, nous ressentons une narration...
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    On aime retrouver la plume si douée de Benjamin Taïeb.
    Le charme élégant et réaliste d’un style qui sait honorer la justesse sentimentale.
    Après « Premier amour » (2004), un clair-obscur amoureux. Une consécration dans la pureté des virginales tendresses.
    Ici, nous ressentons une narration qui fait saillir une maturité qui se révèle subrepticement.
    Est-ce toujours Claire ou son double gémellaire ?
    On imagine un point virgule entre les deux récits.
    L’heure est belle, voluptueuse, gagnante et signifiante.
    Le narrateur ( sans doute un peu, beaucoup, le reflet de l’auteur), place son « je » dans une aquarelle pétrie de jeunesse.
    Le début d’un chemin émancipateur. L’expérience de vivre sans pli aucun.
    Vagabonder dans le cercle où rayonne l’expression du temps présent. Un Carpe Diem dont on aime cette pureté juvénile.
    L’épopée contemporaine dans Paris, dont on apprécie les déambulations, les émois juste nés. Un film au ralenti en pleine métamorphose.
    Le narrateur et Claire. Claire et lui, l’embrasement de l’osmose. La connaissance solaire, l’union aux lisières des sourires.
    La Sorbonne est l’héroïsme de leur quotidien. Le Droit en posture. Apprendre la marche du monde. Vaincre les cours, les textes dirigés, le rocher de Sisyphe. Ici, tout est dans l’ampleur de comprendre que l’avenir se trace avec l’effort, la constance, et l’affrontement de l’idéal. Tout en vivant au grand jour les tourbillons de leur âge.
    « J’avais rencontré Claire à la faculté de droit... Travaux dirigés, j’étais moins assidu qu’elle en amphithéâtre. »
    Lui, qui doit travailler, un peu, beaucoup, dans une librairie. Un libraire âgé qui lui glisse des romans sacre. L’éveil par la force du travail opératif et nécessaire à sa survie.
    Mais, « suppose que je jouissais d’une aura romantique liée à mon statut d’intellectuel précaire. »
    Claire, fille de notaire, lumineuse, musicale et magicienne.
    Le monde, l’amour, la subtilité gracieuse de la connivence.
    La trame est dotée de mille fresques vivifiantes. On est en plongée dans une histoire dont la puissance assigne le mot placé au plus juste. Les gestuelles et les regards, les rendez-vous et l’insouciance dans une ville qui éclate de lumière.
    La sonorité d’une époque semblable à la notre. Puisque les rencontres sont de même amplitude. La lecture est d’hérédité et de passation.
    Voici l’emblématique Marco. Le triptyque prend place. Ce trio d’hiver et de printemps entre livres et cafés, « les choses sérieuses pouvaient commencer. »
    Marco, italien, étudiant, heureux, les explorations amicales, pavloviennes, dont, « son charisme, son bagout, qui me laissait un boulevard pour aborder Claire. »
    « Avec Marco on s’entendait vraiment bien. » 
    Une colocation devenue, l’auberge espagnole à deux. Ils sont dans le contour des amitiés vibrantes, particulières et inestimables. Siamois, Claire au centre, le point d’appui, l’effusion des camaraderies altières et inestimables.
    « Claire m’avait souri et c’est tout Paris qui était en fête. »
    Marco est volubile, aérien, solaire et chaleureux. Erasmus dans le fond de ses yeux, originaire de Bologne, il est un théâtre vivant.
    Hédoniste, épicurien, il croque la vie à pleines dents, sans critique ni jugement, il est déjà un avocat qui s’ignore.
    Le narrateur est dans un rythme initiatique. Il apprend du vénérable libraire le sacre de la littérature. Il s’imprègne de Marco. Le mimétisme, la concorde, les respectueuses singularités de grandir grâce à cet ami. Parce que c’était lui, parce que c’était moi, à l’instar de Montaigne.
    Claire, dont il sait l’amour et le dépassement de lui-même. L’entente, à l’instar d’un triangle à la « Jules et Jim », la gloire des effusions, la joie de la sincérité. L’acquis des altières géométries affectives.
    Ici, « Aimez-vous claire ? » est le grand livre des extraordinaires coïncidences.
    Les pages finales bouleversantes dont on peut lire à voix haute le silence devenu.
    « C’est souvent quand on prend conscience de notre bonheur que celui-ci nous échappe. »
    Taire le tableau final.
    L’acuité vénérable et virtuose d’un récit apaisant et dont on aimerait rencontrer dans le grand jour ce trio de fraternité.
    Publié par les majeures Éditions Accro.

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