J'ai fait un rêve la nuit passée, un rêve si réaliste... Je me réveillais en pleine nuit et je sortais de la chambre en longue jaquette de flanelle blanche. Je marchais sur la pointe des pieds pour ne pas réveiller Arthur. C'était l'été dans mon rêve. Je sortais de la maison et me dirigeais vers la rivière, sans aucune expression sur mon visage. J'étais belle dans mon rêve. Ma jaquette blanche me donnait l'air d'une mariée, d'une si belle mariée. Il n'y avait pas de vent, même pas un petit souffle dans mes cheveux. De la brume flottait au-dessus de l'eau. De la brume grise et lourde à s'en demander pourquoi ce n'était pas l'eau qui flottait sur la brume. Je me tenais sous l'arbre près de la falaise et je fixais l'abîme sans bouger, le regard plongé et perdu dans le brouillard. Tout à coup, sans un cri et sans peur, je me suis jetée du haut de l'escarpement, les bras ouverts comme un ange et je suis disparue dans l'épaisse fumée humide.
Il n'y a pas encore de discussion sur ce livre
Soyez le premier à en lancer une !
80 ans après, il est toujours essentiel de faire comprendre cet événement aux plus jeunes
Selma ne vit que pour les chevaux et c’est à travers eux qu’elle traverse cette période violente si difficile à comprendre pour une adolescente...
"Osons faire des choses qui sont trop grandes pour nous", suggère Maud Bénézit, dessinatrice et co-scénariste de l'album
"L’Antiquité appartient à notre imaginaire", explique la romancière primée cette année
