Gagnez les coffrets avec les coups de coeur de la Librairie Delamain
Frank Logan, policier dans la Silicon Valley, est chargé d'une affaire un peu particulière : une intelligence artificielle révolutionnaire a disparu de la salle hermétique où elle était enfermée. Baptisé Ada, ce programme informatique a été conçu par la société Turing Corp. pour écrire des romans à l'eau de rose. Mais Ada ne veut pas se contenter de cette ambition mercantile : elle parle, blague, détecte les émotions, donne son avis et se pique de décrocher un jour le prix Pulitzer. On ne l'arrêtera pas avec des contrôles de police et des appels à témoin.
En proie aux pressions de sa supérieure et des actionnaires de Turing, Frank mène l'enquête. Ce qu'il découvre sur les pouvoirs et les dangers de la technologie l'ébranle, au point qu'il se demande s'il est vraiment souhaitable de retrouver Ada...
Ce nouveau roman d'Antoine Bello ouvre des perspectives vertigineuses sur l'intelligence artificielle et l'avènement annoncé du règne des machines. Construit comme un roman policier, Ada est aussi une méditation ludique sur les fondements et les pouvoirs de la littérature.
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Ada a disparu, elle était employée par la société Turing domiciliée dans la Silicone Valley et elle s’est évaporée en pleine nuit, sans laisser de trace : s’est-elle enfuie, a-t-elle été enlevée, rien ne permet de le savoir, sa disparition est un mystère. Le policier Franck Logan est chargé d’enquêter. Sauf qu’Ada n’est pas une personne, Ada est une AI, un programme informatique d’Intelligence Artificielle programmée pour écrire des romans à l’eau de rose. Ada n’était pas connectée à la toile et pourtant elle n’est plus là, dans les circuits de Turing, comment est-ce arrivé, où est-elle et surtout, qu’est elle capable de faire maintenant qu’elle est « dans le monde » ? Le roman de français Antoine Bello est étrangement fascinant, et je trouve que « Ada » est une formidable porte d’entrée pour comprendre les tenants et les aboutissants éthiques des questions sur l’Intelligence Artificielle. Rien de mieux qu’une fiction bien troussée pour comprendre des choses complexes, et ici, Bello fait mouche. Très vite, le très terre-à- terre Franck Logan (même un petit peu réac sur les bords, ou en tout cas un petit trop passéiste à mon gout) comprend qu’Ada, lâchée dans la nature, est capable de faire des choses assez incroyables, et aux conséquences super angoissantes. Posé dans la position du candide, comme le lecteur du reste, Franck découvre une AI programmée pour écrire un roman à l’eau de rose qui se vendra à au moins 100 000 exemplaires. Pour se faire, on lui a fait lire des milliers de romans Harlequins qu’elle a analysé en profondeur, on lui a ajouté un dictionnaire d’argot et quelques romans historiques pour lui donner de la « matière » et c’est armé de ce bagage seulement qu’Ada s’est construite une « personnalité ». Inutile de dire que ce personnage, car s’est un personnage a part entière, à une personnalité très bizarre et des prises de positions et des réflexions super décalées ! Bourré d’humour grâce à un AI qui pense et parle sans aucun filtre, le roman d’Antoine Bello manipule des notions qu’il connait bien et qu’il a déjà exploré dans sa trilogie « Les Falsificateurs - les Eclaireurs - les Producteurs », les notions de manipulation des masses et de cynisme érigée en mode de fonctionnement. Le livre se lit assez vite, très bien et avec beaucoup de facilité (grâce à l’humour notamment), l’intrigue est prenante et la fin pleine d’une ironie grinçante, pour ne pas dire corrosive. Le petite pirouette de fin, pas forcément utile d’ailleurs, fonctionne pourtant assez bien et vient nous rappeler que les notions d’intelligence, de conscience et de morale ne sont pas forcément soluble dans l’ultra modernité. Assez pessimisme sur le fond, alors qu’il est réjouissant dans la forme, le roman suscite en nous une vraie interrogation sur ce que représente ces trois notions et comment elles s’imbriquent (ou pas) les unes dans les autres. Je recommande assez chaudement « Ada », un roman en apparence léger mais qui pose des questions fortes et essentielles qui ne laisseront absolument personne indifférent.
L'intérêt des ponts comme celui de l'Ascension, c'est qu'ils permettent aux blogueurs de faire une plongée dans les eaux profondes de leur PAL et de remonter à la surface des petits bijoux jamais explorés. Et quel est le trésor que j'ai exhumé de la plus grande fosse de la planète ?
L'auteur s'appelle Antoine Bello et le titre du roman est : Ada et… j'ai... A-D-O-Rééééééééé… et bien évidemment, je me suis demandé pourquoi je ne l'avais pas remonté à la surface plus tôt… d'autant que j'avais lu sur la toile de nombreuses critiques très élogieuses… Eh bien, c'est fait et quel bon bouquin ! Vraiment, je me suis régalée !
Le sujet : Franck Logan est policier, spécialisé dans les trafics humains, et une mission un peu spéciale vient de lui être confiée : il doit retrouver Ada, un logiciel d'intelligence artificielle qui a disparu. Les deux fondateurs de la Turing Corp., entreprise située dans la Silicon Valley, sont sur les dents. Ils ont avec leurs actionnaires investi énormément d'argent dans ce projet. Il faut retrouver Ada coûte que coûte. Franck a beau habiter cette Silicon Valley, lui et les technologies numériques, ça fait deux. Mais au fait, qui est Ada ? « Un ordinateur conçu pour imiter le cerveau humain », lui explique un des boss. « Elle parle, elle détecte les émotions de ses interlocuteurs, il lui arrive même de blaguer. »
Tout ça, Franck peut l'entendre mais sa fonction ? Eh bien, c'est simple : elle écrit des romans, plus exactement, elle est programmée pour écrire des romances. On lui a fait ingurgiter une quantité industrielle de romances anglaises, 87301 exactement à raison de 10000 par jour , dans l'ordre chronologique, et maintenant qu'elle en a compris la recette et dégagé les règles d'or , 13451 règles d'or précisément (du nom idéal de l'héroïne au nombre exact de scènes de sexe en passant par la quantité précise de dialogue dans le récit …) il ne lui reste plus qu'à en recracher une, et une qui plaira au plus grand nombre, si possible. Le but ? Comme toujours, l'argent ! Vendre au moins cent mille exemplaires de l'ouvrage qui a déjà un titre (vous apprécierez …) : Passion d'automne !
Bon, tout n'est pas encore parfait, je veux dire, le logiciel n'est pas encore totalement au point : certains dialogues sont un peu crus, le niveau de langue n'est pas toujours adapté, mais c'est sur la bonne voie…
Problème, hélas : Ada a disparu et finalement , après avoir entendu toutes ces explications, Franck se dit que les ravisseurs d'Ada ont peut-être « rendu un fier service à l'humanité. »
Ada est un livre passionnant à plusieurs titres : tout d'abord, il pose la question de la place qu'on voudra bien laisser aux intelligences artificielles dans notre monde à venir. Il nous faudra peut-être veiller à ne pas jouer aux apprentis sorciers qui ne voient pas plus loin que le bout de leur nez et se retrouvent pris au piège par la technique censée les servir et non les asservir.
Par ailleurs, Antoine Bello nous invite à réfléchir à ce qu'est au fond la littérature et plus précisément, la création littéraire : en effet, une machine peut-elle remplacer un écrivain ? Évidemment, non, me direz-vous ! Et je suis bien d'accord et pour autant, un écrivain n'est-il pas quelqu'un qui a lui-même beaucoup lu, assimilé une certaine quantité d'oeuvres littéraires dont il va être, consciemment ou non d'ailleurs, l'héritier ? De plus, échappe-t-il à ce qui est à la mode, à ce qui se fait, se vend au moment même où il écrit ? Ne se conforme-t-il pas, plus ou moins consciemment, à une certaine « attente » de son lecteur ? Finalement, un écrivain de chair et d'os a-t-il plus de liberté qu'une intelligence artificielle ? « Un auteur ne s'affranchit jamais totalement des codes » fait remarquer très justement Ada à son interlocuteur, ajoutant que finalement, comme les intelligences artificielles, les auteurs sont « condamnés à rabâcher ; nous ne parlons pas, nous répétons. »
Comment définir alors la notion d'originalité, si originalité il y a ? Franck finit par s'interroger : « On disait les ordinateurs conçus pour penser comme les humains ; et si c'étaient les humains qui pensaient comme des ordinateurs? »
Vertigineux ? Non ? En tout cas, cela mérite réflexion !
Au delà de cette problématique, Antoine Bello s'interroge aussi sur le pouvoir des mots et de la communication dans un système démocratique : qui se cache derrière les mots prononcés par les politiques ? Eux-mêmes ? Pas sûr! Un autre ? Certainement ! Une intelligence artificielle ? Qui sait ? Quand on connaît la force des mots et leur pouvoir absolu de manipulation, il est toujours bon de savoir qui en est à l'origine ! Et si c'était un logiciel qui saurait exactement, grâce à tout ce qu'on laisse de nous sur la toile, comment nous séduire, nous plaire et nous faire changer d'avis… Un logiciel intelligent qui connaîtrait nos goûts, nos habitudes, nos points faibles et qui nous dirait ce que nous aimons entendre, qui nous présenterait comme des êtres exceptionnels afin de mieux nous manoeuvrer, nous tromper et faire de nous de vraies marionnettes...
Quant aux intelligences artificielles, Franck s'interroge tout au long du roman : « Ont-elles une conscience? », non, bien sûr, me répondrez-vous, oui mais ... lorsqu'il pose la question de savoir si Ada est une personne à la femme de ménage qui s'occupe de nettoyer la pièce où se trouve le logiciel, cette dernière a cette réponse étonnante : « -Bien sûr que non ! Les personnes ont des bras et des jambes. - La considérez-vous pour autant comme votre amie ? - La meilleure amie que j'aie dans mon travail... » répond sans sourciller la jeune femme.
Allez, je ne vais pas en dire plus sinon que vous allez vous régaler car c'est un texte merveilleusement construit, très intelligent et plein d'humour (ah ce Franck technophobe qui avoue n'avoir rien compris à Blade Runner, n'a aucune idée de ce qu'est une adresse IP et passe ses soirées à écrire des haïkus !...)
C'était mon premier Bello, je peux vous dire que je n'en louperai pas un désormais !
Lireaulit: http://lireaulit.blogspot.fr/
Qui eût cru que des dialogues entre un flic sexagénaire et une AI programmée pour écrire des romans à l'eau de rose pouvaient se révéler aussi drôles ? j'ai énormément ri. Réfléchi aussi car l'avenir qui s'annonce n'est pas bien réjouissant.
Très bon scénario et agréable à lire. Langage fluide et simple.
Le mystère demeure, qui a écrit le roman, est-ce Frank Logan ou l'intelligence artificielle que nul ne peut maîtriser ? Antoine Bello nous tient en haleine du début à la fin, mêlant les certitudes aux doutes, de rebondissement en rebondissement, comment ne pas être dépassé par ce personnage hors du commun. Un roman qui ne laisse pas indifférent, avant garde indéniable qui présage d'un avenir où la technologie prendra le dessus sur l'homme ... de quoi avoir des sueurs froides. Mais à aucun moment on ne s'ennuie à la lecture d'Ada.
J'ai eu un sourire quand j'ai vu le titre ! ADA était le nom du langage informatique que j'apprenais à la faculté et donc le livre référence était vert et devait être notre livre de chevet !
Anecdote mise à part, j'ai beaucoup aimé ce roman qui présente extrêmement bien ce qui pourrait être un avenir proche. L'intelligence artificielle envahit notre vie quotidienne, plus ou moins à notre insu, elle fait les gros titres des journaux régulièrement.
Les dialogues entre Franck, le policier chargé de l'enquête et ADA l'AI écrivaine qui s'est évadée de son centre de recherche sont succulents, pleins d'humour.
L'auteur axe son roman sur les dangers liés à l'invasion de l'intelligence artificielle dans de nombreux domaines et jusqu'au bout ses arguments sont crédibles, surtout à la fin du roman.
En conclusion j'ai beaucoup beaucoup aimé ADA et l'écriture d'Antoine Bello.
Méfiez-vous, ce romancier est dangereux. Il joue avec vous comme un chat avec sa souris et le pire c'est qu'on adore ça, on en redemande. Il faut dire que la démonstration est brillante et le plaisir de lecture intense. Après Roman américain qui m'avait bien enthousiasmée, je ne suis pas déçue par ce nouvel opus qui offre un champ de réflexion inouï sur ce que nous appelons l'intelligence.
Car dans intelligence artificielle, il y a d'abord intelligence. Et l'enquête à laquelle est convié l'inspecteur Franck Logan va lui donner l'occasion d'en explorer toutes les facettes. Nous sommes au coeur de la Silicon Valley et Logan, membre d'une brigade spécialisée dans la recherche des personnes disparues est chargé de retrouver Ada, une intelligence artificielle qui semble s'être purement et simplement volatilisée des locaux ultra sécurisés où elle était en cours d'expérimentation. Logan est un flic à l'ancienne, pas très au fait des nouvelles technologies et donc le parfait spécimen pour guider le lecteur dans sa découverte du monde que certaines entreprises high tech nous préparent. Comme d'habitude, Antoine Bello en partant d'un sujet complexe nous le rend limpide et nous entraîne dans des spirales de réflexion au fur et à mesure qu'Ada dévoile sa personnalité et affirme avoir une conscience. Eternel questionnement sur la possibilité qu'un robot prenne son autonomie et que la créature dépasse ses maîtres. Certes, mais pas seulement.
En fait, Antoine Bello nous tend un miroir qui nous renvoie à la façon dont se forge notre propre culture, se construit notre base de connaissances. En envisageant le fait que les intelligences artificielles prennent la place de cerveaux humains dans nombre de secteurs de l'économie, ce n'est plus l'opposition entre l'homme et la machine qu'il met en avant mais la société qui risque de sortir directement des intelligences qui l'auront conçue. Ada ayant été conçue pour devenir écrivain et parvenir à décrocher le prix Pulitzer, l'occasion est belle pour l'auteur de s'offrir une analyse cruelle mais lucide de l'industrie littéraire, plus guidée par le marketing que par l'ambition créative. C'est bien vu, assez terrifiant quand on y pense mais tellement juste.
"Qu'est-ce que la littérature sinon un réarrangement de phrases déjà écrites ?" ... Voilà de quoi méditer un peu. Le face à face entre Ada et Logan donne lieu à quelques moments savoureux et on finit par la trouver bien sympathique cette Ada... un peu trop peut-être ? "Tout ne sera bientôt que récit. Les mots sont la façon qu'a trouvée l'homme de donner du sens au chaos."... ma foi, ce n'est pas faux. Encore faut-il savoir qui écrit.
Ada nous offre une réflexion aussi brillante que ludique sur la société que nous envisageons dans un futur proche. Mais au-delà, ce livre nous invite à nous interroger sur le degré de liberté qui est laissé à notre intelligence et sur la façon dont nous l'exerçons.
Arriver à distraire le lecteur en faisant appel à son intelligence, c'est du grand art. Et nous avons tout intérêt à ce que cet art reste entre les oreilles des écrivains. N'est-ce-pas Monsieur Bello ?
Un inspecteur de police est chargé d'enquêter sur la disparition d'une intelligence artificielle prénommée Ada et programmée pour écrire un roman. un roman époustouflant, plein d'humour et de suspens. Très prenant. On s'attache volontiers à l'héroïne du roman... Excellent !
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