"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
C'est à bord du Googol, bateau-espion ultra-sophistiqué au service d'un mystérieux Institut, que nous emmène cette fois le narrateur principal de ces deux nouvelles journées du Jardin des Sept Crépuscules.
Entre deux périlleuses missions du navire, qui écume les mers pour rétablir l'ordre contre pirates, mercenaires et autres bandits qui menacent l'équilibre mondial, quelques membres de l'équipage se réunissent autour d'un verre, dans la cabine qui fait office de salon, pour se raconter des histoires foisonnantes et imbriquées. Où il est question de vie, d'amour et de mort. Où femmes et hommes s'unissent, se déchirent, conspirent, parfois jusqu'à s'entretuer.
Au détour d'un récit ressurgit la fascinante histoire des amours de Robert Colom et Lluïsa Cros, resserrant encore l'intrigue principale, entrelacs de personnages et de relations, jusqu'à des seuils vertigineux d'imaginaire, vers un dénouement sans cesse escamoté, chaque histoire nous rapprochant du noyau d'un mystère en fusion.
Roman-gigogne à l'imaginaire luxuriant et baroque
Coup de coeur pour les deux premiers tomes de ce tryptique déconcertant : plongée dans un univers intemporel, environnement baroque et pourtant universel. Vous connaissez tous la Vache qui rit...dont la boite ronde qui représente une vache hilare portant des boucles d'oreille constituées de boîtes de Vache qui rit mises en abyme. Cette image nous agaçait, voire nous inquiétait lorsque nous étions enfants...mais qu'y avait-il dans la toute dernière image que nous pouvions voir ?La comparaison est audacieuse, j'en conviens....mais Le Jardin des sept créuscules est comme une boîte de ce fromage ou comme une poupée russe, comme vous voudrez !A partir d'une histoire, somme toute assez banale, nous rencontrons un groupe qui, pour « tuer le temps » se met à raconter des histoires...et des histoires dans les histoires, et encore des histoires dans les histoires. Un « roman-gigogne » à l'imaginaire luxuriant.Alors, accrochez-vous, souvenez-vous des histoires et des personnages...et peut-être qu'au troisième tome (pas encore traduit en français) vous saurez « enfin » ce qu'il y avait derrière la dernière image de la vache...qui rit !C'est de la vraie littérature, érudite et intelligente, qui nous amènera peut-être à voir ce qu'il y a derrière les apparences du monde...
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