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La Conquête de Plassans est un roman d’Émile Zola publié en 1874, le quatrième de la série Les Rougon-Macquart.
L’action se situe à Plassans, le berceau des Rougon-Macquart, petite ville que Zola a imaginée en s'inspirant d'Aix-en-Provence. La ville, acquise à Napoléon III grâce aux intrigues de la famille Rougon (La Fortune des Rougon), est passée aux légitimistes. Un prêtre bonapartiste, l’abbé Faujas, y est envoyé par le pouvoir pour la reconquérir.
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Déjà le 4eme tome !! Retour à Plassans ... On suit, cette fois, Marthe et François (cousin cousine mais aussi mari et femme). Ils accueillent le prêtre Faujas accompagné de sa mère. L'arrivée de ces 2 personnages va chambouler leur petite vie simple et douillette ! Encore une superbe histoire que nous raconte Zola ! Toutefois, j'ai trouvé quelques longueurs ... MAIS pour une finale spectaculaire !! Cette fin ... waowww j'ai adooooré !
Ce roman est le quatrième de la série des "Rougon-Macquart", la fresque généalogique de Zola.
Ce roman a pour thème la folie, l'une des tares héritées par les descendants d'Adélaïde Fouque, à l'origine de l'histoire (La Fortune des Rougon).
Zola dépeint une Eglise complice du pouvoir politique, manipulatrice, et utilisant la croyance des fidèles.
Bref, je suis toujours sous le charme !
Je retrouve notre famille du Second Empire sous la plume d'Émile Zola avec La Conquête de Plassans, aux éditons le Livre de Poche.
Quatrième de la série, l'auteur dresse une violente critique contre le clergé par le prisme du personnage de l'abbé Foujas et de ses ambitions démesurées. Son installation à demeure bouleverse le quotidien du couple consanguin et bourgeois François et Marthe Mouret et de leurs enfants : Octave, Serge et Désirée. Progressivement, l'abbé austère et bonapartiste gagne la confiance de la ville de Plassans, tout comme le coeur des femmes…
Le récit est rythmé par la manipulation, la folie, les violences et les meurtres (ah ah ah - rires diaboliques) des différents acteurs comme les curés, les parvenus ou les politiciens !
Dans son ensemble, j'ai bien aimé ce nouveau tome qui entre désormais dans mon TOP 5 des Rougon-Macquart. Je suis officiellement à la moitié de la série puisqu'il s'agit de mon dixième RM sur les vingt !
" Eh bien ! j' ai là, à droite, chez les Rastoil, la fine fleur de la légitimité, et là, à gauche, chez le sous-préfet, les gros bonnets de l' Empire. Hein ! est-ce assez drôle ? mon pauvre vieux jardin si tranquille, mon petit coin de bonheur, entre ces deux camps ennemis. J' ai toujours peur qu' ils ne se jettent des pierres par-dessus mes murs... Vous comprenez, leurs pierres pourraient tomber dans mon jardin. "
Emile Zola
Après des années de dur labeur dans le commerce de l'huile et des vins à Marseille, François et Marthe Mouret vivent une retraite paisible à Plassans, le fief familial des Rougon dont ils sont tous deux issus. Le couple vit retiré, loin de l'agitation mondaine et politique. Un bonheur simple qu'égaient leurs trois enfants, Octave, Serge et Désirée. Marthe est une épouse effacée et soumise, une mère aimante et dévouée. François est parfois un brin autoritaire, maniaque et avare mais la famille vit en parfaite harmonie. Tout change lorsque le maître de maison décide de louer l'étage à l'abbé Faujas et à sa mère, venus tout droit de Besançon. Missionné secrètement par Paris pour remettre Plassans dans le giron bonapartiste, l'homme d'église rate son entrée dans le monde. Félicité Rougon lui a bien ouvert son fameux salon vert, mais l'homme, avec ses manières brusques, son visage sévère et sa soutane usée a fait mauvaise impression. C'est par Marthe qu'il va conquérir les dames de la bonne société. A son contact, l'épouse modèle, et jusque là athée, s'ouvre à la foi la plus ardente et l'introduit chez les notables de la ville. Faujas, sous ses dehors réservé, s'immisce peu à peu dans la vie de ses propriétaires. Sa sœur Olympe et son mari viennent eux aussi loger chez les Mouret, bien décidés à obtenir leur part du gâteau. Octave, Serge et Désirée sont envoyés au loin, François, qui résistait à cette emprise, est déclaré fou et interné, Marthe se retrouve à la merci de l'abbé pour qui elle est prête à toutes les extrémités. Soutenue et recommandée par la nouvellement dévote, Faujas devient l'homme fort de la ville, bien vu du camp bonapartiste comme de celui des légitimistes auxquels il a ouvert le jardin des Mouret, terrain neutre où tout le monde se rencontre, discute et complote. Dépouillée de tous ses biens sans même sans rendre compte, rejeté par Faujas qui méprise les femmes, Marthe sombre dans la folie. Le drame rôde, le dénouement ne pourra être que fatal.
Avec le quatrième tome de sa saga, Zola revient à la source, Plassans, pour un roman sombre et plein de tensions. On s'introduit dans la vie des Mouret, des époux consanguins puisqu'ils sont cousins. Jouissant de leur rente dans une maison coincée entre la sous-préfecture bonapartiste et la résidence du président du tribunal civil, légitimiste, les Mouret s'occupent peu de politique et n'ont pas de vie mondaine. Pourtant Plassans est un chaudron où chacun cherche la fortune, la reconnaissance, la gloire ou le pouvoir. Pour cela, on complote, on s'allie, on retourne même sa veste. A Paris, on s'inquiète de cette ville de province qui a élu un légitimiste aux dernières législatives. Faujas est donc envoyé à la reconquête de Plassans, à l'approche des prochaines élections. Dur, calculateur et ambitieux, l'abbé est pour Zola une proie de choix pour une critique du Clergé, plus préoccupé des choses terrestres que des affaires de Dieu, la piété de ses ouailles n'étant qu'un levier pour ses ambitions politiques. Autre thème : la folie. La grand-mère, Adélaïde Fouque, a semé cette graine chez des descendants, effrayés à l'idée de sombrer, toujours sur le fil du rasoir. François et Marthe n'échappent pas à la tare familiale : un grain de sable dans les rouages de leur vie tranquille et tout part à vau-l'eau. Et puis il y a Plassans, lieu de toutes les intrigues. Les camps opposés se livrent une guerre de prestige, de réputation, de relations. On s'épie, on médit, on complote, le moindre geste est disséqué, chaque parole interprétée, tout faux pas cher payé...
Avec cette Conquête de Plassans, Zola s'est surpassé dans la dissection de la noirceur humaine. Tous ces personnages en sont marqués, sans rédemption possible. Ambition démesurée, envie, jalousie, mesquinerie, maniaquerie, conspiration, avarice, vénalité, autoritarisme, fanatisme, autant de vices qu'il nous décrit par le menu dans un récit vif et, il faut le dire, plein de suspens. Addictif et brillant !
J'ai apprécié ce roman, ses intrigues, je déplore cependant quelques invraisemblances et m'interroge, par exemple, sur la dévotion subite de Marthe. Et le mystère de l'Abbé Faujas reste entier.
L'arrivisme, le mépris de la femme, autres écarts de conduite de l'Eglise.
Ce n'est pas mon préféré de la saga des Rougon-Macquart, mais j'ai bien aimé l'idée que décidément, les "hommes de dieu" restent des êtres humains comme les autres, que les gens qui font le bien ne sont pas forcément des religieux, et qu'ils le font parfois pour le "paraître" ... Encore une fois, Zola montre avec l'exemple de Marthe que les êtres réellement généreux sont rares ...
Extraordinaire !! Je ne ferais pas ici un résumé de chaque épisode ou une analyse ce cette œuvre il y en a suffisamment ; sachez seulement que l’action se déroule au 18ème, que Zola y décrit la vie d’une famille sur 5 générations et décrypte les conséquences du milieu et de l’hérédité sur la vie que mène chacun de ses personnages. J’ai lu ces livres au début des années 80, alors que les programmes télé étaient pauvres et qu’Internet n’existait pas. Plonger dans Zola c’était plonger dans un pan de notre histoire et dans la vie quotidienne des Français moins de 2 siècles auparavant. Les lire m’a permis de découvrir les interactions entre les ascendants, l’entourage, le régime politique, les conditions de travail … et la vie que chacun allait pouvoir avoir. Je n’avais pas trouvé pesant de devoir pour cela lire 20 tomes, au contraire je vivais à coté des Rougon, tremblant pour certains, plaignant ou rejetant d’autres. Depuis j’ai appris que Zola était une des plus grandes figures de la littérature naturaliste ce qui explique le soin apporté aux détails sur l’environnement et les personnages. Les Rougon-Macquart ce n’est pas seulement une formidable histoire mais un excellent moyen de connaitre l’architecture de l’époque, l’apparition de certaines nouveautés, le développement de l’industrialisation…. Ce sont des livres à mettre entre toutes les mains !!
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