Merci à toutes et à tous pour cette aventure collective
Courageux ou lâches ?
Résister ou s’effondrer ?
Ce magnifique roman traite avec beaucoup d’efficacité les thèmes de la guerre et de l’amitié et questionne à propos du courage :
En cas de menace physique, serais-je courageuse ou lâche ?
Est-ce que le courage et la lâcheté sont innés ?
Est-ce qu’ils dépendent de notre éducation, comme le pense le narrateur ? Peut-on changer sa nature profonde et se sublimer face au danger ? Ou au contraire, se trouver de bonnes raisons d’avoir agi comme un couard ?
L’auteur illustre son propos avec l’histoire de quatre amis d’enfance dans les corons du Nord qui vont se réfugier dans le Vercors, chez la tante de l’une d’entre eux, durant la seconde guerre mondiale.
Chacun est attachant, et bien typé :
- Le narrateur, Pierre, ou « Petit Pierre » comme le surnomment ses amis qui le connaissent bien : « A presque vingt ans, je découvrais le vrai visage de mon père, fanfaronner devant les faibles, les petits, les soumis et s’écraser le jour où l’on avait besoin de lui." Le personnage de Petit Pierre est particulièrement émouvant car le lecteur se projette en lui et s’interroge.
- Gontran ou « Bouboule » qui se découvre altruiste et empathique grâce à son maître d’école et ses leçons de morale adaptées aux écoliers.
- Radek, l’immigré polonais, arrivé en France avec sa famille dans les années 30. Il trouve une amitié indéfectible avec quatre camarades de classe. Une personnalité forte et empathique. Celui qu’on aimerait avoir comme ami.
- Eugénie, la seule fille du groupe. Un caractère bien marqué, qui perd son frère Auguste durant l’exode et secourt un bébé dont elle va s’occuper.
Le thème de l’amitié est superbement traité. Celle qui ne juge pas, qui, toujours, soutient et réconforte.
Le thème de l’horreur de la guerre est particulièrement convaincant car les scènes à propos de l’exode, notamment, sont dures car très évocatrices.
« Nous étions le 16 mai 1940, nous croisions la mort pour la première fois. La guerre n’était pas un jeu, plus un mot quelconque ni une idée abstraite faite de bravoures et de défis, de colère et de vengeance. La guerre s’écrivait en rouge, couleur de sang. »
Les mots sont forts, percutants, le scénario tendu, les pages se tournent toutes seules, quelquefois même au détriment de la fatigue de la journée.
Un gros coup de cœur !
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La vie d'Ava est confortable un mari, des jumeaux tout coule tranquillement jusqu'au tragique accident qui va faire tout basculer.
Je n'ai d'abord pas compris que ce roman soit classé en thriller. Oui il se passe beaucoup de choses mais pas le suspens que je pouvais en attendre.
J'ai trouvé le début un peu lourd, on a l'impression que le destin s'acharne sur Ava un peu pour rien vu que ce supplément n'est pas vraiment repris dans la suite de l'histoire. C'est en plus un rebondissement très classique et très souvent croisé dans mes lectures.
Je me suis malgré tout attachée à Ava, et avait vraiment envie qu'elle s'en sorte. Pour finir c'est une histoire difficile avec de multiples rebondissements qui font découvrir des univers variés. On y voit l'amour inconditionnel d'une mère porté à l'extrème.
Pas sure que cette histoire me reste longtemps en mémoire mais j'ai malgré tout passé un bon moment de lecture.
Un roman captivant plein de suspense, un mélange de fictif et de réel avec des personnages très bien travaillé. On plonge dans une période historique dans un pays traumatisé par un tueur en série. Un récit sombre, malsain, terrifiant mais aussi bouleversant.
L’histoire débute en 1931. Un village du nord, les corons en décors, une école, des enfants, un maître, banal en soi jusqu’à l’arrivée d’un nouvel élève, Radek. Son arrivée va bousculer les cartes et les ordres déjà établis. Radek vient de Pologne avec sa mère et son jeune frère et ne comprend ni ne parle le français. Pierre sera désigné comme son tuteur.
Des amitiés vont naitre et une petite bande, dite «la bande à Bouboule », composée de quatre garçons et une fille va se former. La vie s’organise doucement dans l’insouciance de la jeunesse et les années passent.
Malgré la quiétude de la vie, les nouvelles qui arrivent sont mauvaises, la guerre éclate et l’occupation Allemande gagne du terrain dans le nord du pays particulièrement touché. Deux possibilités s’offrent aux jeunes gens, rester sous les bombardements ou partir et gagner la zone libre. Le choix se porte sur la deuxième solution et le club des cinq décide de partir vers le sud. Une tante pourra les accueillir dans le Vercors. Ils laissent derrière eux leur famille, leurs souvenirs et leur enfance. L’exode vers la zone libre s’organise et gagner la zone libre devient leur seul objectif.
Gontran dit « Bouboule », Radek, Auguste, Pierre et Eugénie vont alors sillonner les routes et vivre au gré des évènements. L’amitié entre eux, indéfectible, a dépassé la cour d’école, d’enfants, ils sont devenus des adolescents et vont bientôt devenir des adultes.
Ils partent vers l’inconnu, ne savent pas de quoi sera fait demain, mais pour eux tout est possible. Le Vercors, berceau de la résistance les attend, et dès 1940, les habitants montrent des signes de désobéissance. L’époque est cruelle, tragique, comme peut l’être une guerre, avec son lot de peurs, courages, loyautés, trahisons, bravoures ou actes manqués.
Au gré de leur cheminement, les caractères de chacun vont se faire jour, les vrais visages vont se dévoiler pour le meilleur ou pour le pire.
Ce roman est une véritable galerie de personnages qui font naître la compassion. Seul le personnage d’Eugénie me trouble, me laisse un sentiment dérangeant, déstabilisant que je n’aime pas.
Au quotidien, la vie se charge de nous dire qui nous sommes. Seuls les évènements inattendus et inhabituels que nous vivons nous permettent de découvrir qui nous sommes vraiment. Les situations extrêmes nous révèlent.
« Un homme courageux vous tue avec une épée, un lâche avec un baiser » a cité Bob Dylan.
Il reste que chacun fait ce qu’il peut.
Pour aveu, Wendall Utroi était jusque-là inconnu pour moi. Cette lecture a donc été une première et s’est révélée être une très belle découverte. Le rappel du poème « Liberté » de Paul Eluard n’est pas vain, ni neutre, il nous rappelle combien celle-ci est fragile. La mise en page des valeurs humaines, de la complexité de l’évaluation des différents évènements, de la psychologie des personnages, font de ce roman un formidable kaléidoscope.
Finalement, le courage pour les uns est peut-être la lâcheté pour les autres.
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