Alors que Noël approche, faites le plein de conseils littéraires !
Jacques est homme à tout faire pour la mairie de Houtkerque, dans le Nord. Un jour, alors qu'il est chargé d'entretenir le cimetière du village, il découvre des mémoires, rédigées en anglais. Aidé par sa fille, il se met en tête de les traduire, et comprend que leur auteur est un inspecteur des moeurs de Scotland Yard ayant vécu en pleine époque victorienne.
L'aller-retour entêtant, entre hier et aujourd'hui, entre cette loi des hommes et les violences faites aux femmes.
Alors que Noël approche, faites le plein de conseils littéraires !
Un roman captivant plein de suspense, un mélange de fictif et de réel avec des personnages très bien travaillé. On plonge dans une période historique dans un pays traumatisé par un tueur en série. Un récit sombre, malsain, terrifiant mais aussi bouleversant.
Il est temps pour moi de m'effacer, mais j'ai tellement à dire, ou plutôt à écrire. J'ai prêté le serment de ne jamais parler de ce qui suit, mais je ne me suis pas interdit de l'écrire. J'emporterai ces pages dans ma tombe, avec moi, sans regret.
Le point fort de ce récit est de mêler le roman policier et l'histoire (Tirée d'un fait réel : le scandale de Cleveland Street en 1889)
J'ai aimé cette écriture assez fluide, touchante qui m'a percuté en plein coeur.
Donc on se retrouve dans les bas-fonds de Londres avec un inspecteur qui est chargé d'interroger des témoins dans un scandale ou est impliqué la famille royale britannique, et peu à peu, on découvre les secrets de ces trois personnages, c'est un peu une boite de Pandore qui s'ouvre.
La prostitution, bordels qui polluent la ville, trafic d'enfants et une combine pour obtenir des filles vierges sont les sujets abordés, et je ne connaissais pas ce fait historique et la précarité de ce côté de Londres.
J'ai trouvé cela habile à partir de cette réalité historique et nous immerger dans ce quartier de cette grande ville.
C'est aussi l'histoire d'un complot, du pouvoir politique, j'aime beaucoup les dessous des affaires donc ce côté m'as aussi beaucoup plu.
Par contre le début est désarçonnant, le Cantonnier qui trouve les secrets de J. Wallace Hardwell, et je me suis demandé où on aller ? Quel rapport entre ce personnage et Jacques ? Mais très vite, j'ai été emportée par cette enquête.
C'est le premier livre que je lis à cet auteur, et j'ai beaucoup apprécié le mélange historique et enquête policier, le fait d'aller aussi du passé et du présent est aussi un procédé que je trouve fort plaisant.
Je sais que je vais recevoir un autre livre de l'auteur, je serais ravi de retrouver sa plume.
A lire:
Pour connaître une vérité historique, soit la prostitution enfantine , la misère qui régnait au Royaume Uni sous Victoria.
Le scandale de Cleveland street en juillet 1889 sur la prostitution des garçons mineurs.
Le criminal Law Amendment Act du 14/08/1885 qui élevât l’âge du consentement légal des filles de 13 à 16 ans. En France la majorité sexuelle a été introduite par la loi du 28 avril 1832. Elle était fixée à 11 ans puis relevée à 13 ans n 1863. Il a fallu l’ordonnance du 2 juilletn1945 pour qu’elle soit fixée à 15 ans .
Quel retard !
Malheureusement la société n’a guère progressé.
Après avoir lu beaucoup de bons avis sur ce roman, écrit par un auteur français qui m’était jusqu’alors inconnu, j’ai tenu à satisfaire ma curiosité… et me voilà comblée. La loi des hommes est un thriller historique dont le sujet méconnu est pourtant basé sur des faits réels : dans les bas-fonds de Londres, durant l’époque victorienne, un inspecteur de Scotland Yard va découvrir une sordide affaire de prostitution infantile de grande ampleur, dans laquelle est impliquée certains Lords et un membre de la famille royale.
Tout commence dans un petit village du Nord de la France, de nos jours. Jacques, le cantonnier, découvre en nettoyant la sépulture centenaire d’un certain J. Wallace Hardwell, un livre de mémoires écrit en anglais, qu’il fait traduire par sa fille. Le dénommé Hardwell, inspecteurs des moeurs à Scotland Yard, y relate une enquête qui a vraisemblablement bouleversé sa vie. En 1889, il est mandaté par un mystérieux émissaire de la famille royale pour enquêter sur une affaire de moeurs avant que la presse à scandale n’ait vent d’éléments compromettants. L’inspecteur place en garde à vue la patronne d’un lupanar ainsi que son fils, et une vieille femme ancienne entremetteuse. De leurs récits découle une horrible vérité.
Plusieurs questions se posent rapidement à la lecture de ce roman. L’inspecteur Hardwell dont nous découvrons les écrits en même temps que Jacques, fait clairement part de ses remords à l’évocation d’une enquête délicate. Quelle est la raison de ces remords? N’a t-il pas pu mener l’enquête à bien ? La seconde question que l’on peut se poser est la raison pour laquelle le récit commence à notre époque et qui plus est dans notre pays ? Après tout cette sordide histoire de prostitution d’enfants se déroule au 19ème siècle, dans les quartiers malfamés de Londres… Cette subtile mise en abime a un rôle crucial même si on peut la juger inégale dans la construction du récit, et guide le lecteur vers une réflexion contemporaine, inattendue et particulièrement habile.
La loi des hommes est un roman historique épatant où l’on est confronté à des pratiques barbares scandaleuses, mais le plus scandaleux est bien évidemment le fait de vouloir à tout prix taire cette affaire, dans lequel évoluent des gens de pouvoir « biens sous tout rapport ». Portrait au vitriol de la société anglaise faite de contradictions et d’hypocrisie (à toutes époques), et puis un petit saut à travers la Manche pour voir que ce n’est pas beaucoup mieux chez nous… Au cœur de toutes ces horreurs, certains personnages, inattendus parfois, brillent par leur humanité. Un excellent roman!
Wendall Utroi, est un redoutable conteur qui, d’une plume alerte, par des phrases d’une construction parfaite, est capable de nous hypnotiser et de nous happer, quelle que soit la noirceur du récit.
Sans vouloir plagier l’auteur, ses romans sombres, très sombres, sont écrits à l’encre de la compassion et de la bienveillance avec bien plus qu’une étincelle d’humanité.
Fin 2017, Jacques, cantonnier à Houlkerque , ville du Nord, doit exhumer d’une tombe ancienne les ossements de J.Wallace Hardwelle, venu s’établir en France au XIXème siècle et dont l’histoire éveilla l’imaginaire des habitants durant des décennies. Lors de l’exhumation, Jacques trouve une boîte en métal aux côtés des ossements de Wallace, intrigué, il l’emporte chez lui et découvre un carnet dans lequel Wallace, qui était inspecteur de Scotland Yard, soulage sa conscience en retranscrivant l’enquête qui bouleversa sa vie et sa carrière.
Aider d’Aude, sa fille, qui traduit les feuillets jaunis par le temps, Jacques va plonger dans les bas fonds du Londres du XIXème siècle, dans les lupanars où les enfants sont les premières victimes des hommes de la haute société et les jeunes femmes sans ressource, les esclaves sexuelles de mères maquerelles prêtes à tout pour gagner quelques pences, tout cela, sous l’ombre maléfique de Jack l’éventreur que Scotland Yard a échoué à démasquer.
Dans ce thriller, sombre et glauque comme les bas fonds de Londres au XIXème siècle qui lui servent de décor sordide, Wendall Utroi se sert d’une intrigue complexe et bien ficelée, comme à son habitude, pour aborder le terrible sujet de la majorité sexuelle des enfants et leur manque de protection face à leurs prédateurs. Il pose la notion du « non-consentement automatique » face aux violences sexuelles. On découvre avec effroi le recul de la loi par rapport au XIXème siècle. Nous en sommes revenus au point où les victimes d’agressions sexuelles se doivent de prouver qu’elles n’étaient pas consentantes. Fort heureusement ce que la loi n’a pas fait, l’affaire Weinstein et le mouvement « Balance ton porc » qui a suivi s’en sont chargés.
C’est dans la région Hauts-de-France que se trouve le charmant village de Houtkerque et où vivent : un tranquille cantonnier Jacques et sa femme Mireille. Chargé également de l’entretien du cimetière, il est amené, lors d’un déplacement de concession à découvrir une boîte en fer oxydée contenant de vieux documents rédigés en anglais.
Il confie le travail de traduction à sa fille Aude. Qui au fur et à mesure de l’avancement de celui-ci, en communique à son père la teneur ! Il s’avère qu’il s’agit des mémoires de l’inspecteur chef J. Wallace Hardwell, de Scotland Yard : un homme fidèle à son drapeau, fier d’être également anglais et surtout en tant qu’officier de police : le devoir d’obéir, sans réfléchir !
Nous changeons d’époque pour nous retrouver à Londres au XIXe siècle, où l’inspecteur Hardwell se voit confier un dossier délicat concernant Son Altesse le Prince Albert Victor de Clarence – deuxième pour la succession du trône britannique. Ce noble serait en mauvaise posture et la mission de Hardwell sera d’éviter le scandale pour la famille royale et ainsi de salir la couronne…
Et quel serait le crime de ces différents notables et de nobles britanniques : rien moins que de satisfaire leurs libidos dans des lupanars avec de jeunes garçons. Sans oublier également la recherche de fillettes vierges, qui sévit également, pour ces hommes à l’appétit insatiable ! Un comportement fortement répréhensible par la société de tout temps ; mais l’hypocrisie régnant, la vision d’une société prude et digne, laisse place plutôt à celle de la décadence, de la honte où perdure le pouvoir et les abus.
Cette affaire à réellement eu lieu sous la dénomination : (Cleveland Street scandal) et s'est produite en 1889. Bien sûr la culpabilité du principal mis en cause ne fut pas démontrée…
Un sentiment mitigé concernant ce thriller historique, me laissa perplexe. Quel besoin de faire intervenir Jacques ? L’aspect sordide de la condition des « pauvres » de cette époque, de la condition des femmes et surtout des enfants ne peuvent laisser indifférents. Car d’ailleurs le combat continue ! Dixit la France avec la promulgation de la loi du 21 avril 2021 visant à protéger les mineurs des crimes et délits sexuels et de l’inceste.
L’isonomie n’est toujours pas à l’ordre du jour et la loi des hommes continue à exister.
A la fin du XIXI° siècle, le pays de sa très Gracieuse Majesté est sous la menace d’un scandale pouvant ébranler la couronne britannique : le duc de Clarence, fils ainé du prince de Galles et possible héritier du trône est suspecté d’entretenir des relations particulières dans un lupanar londonien aux côtés de Lord Arthur Sommerset. A l’époque, ce n’est point l’exploitation des hommes prostitués qui fait scandale mais le fait que l’homosexualité soit une pratique illégale… Wendall Utroi a converti cette affaire en un roman noir aussi captivant que terrifiant, décrivant les conditions du plus vieux métier du monde dans la misère londonienne et le sort des enfants – filles ou garçons – devenus des esclaves du sexe, de très jeunes vierges monnayées pour le plaisir de la haute bourgeoisie s’encanaillant le temps de quelques saillies dans les tréfonds de l’immondice humain.
Jacques est fossoyeur à Houtkerque, petite commune rurale dans les environs de Dunkerque. Suite à un arrêté municipal il doit faire un peu de place parmi les trop anciennes concessions. En dégageant l’une d’elles il trouve près du squelette un coffret. Tellement étonné et curieux d’en savoir plus, il le ramène chez lui – le coffret pas le squelette – pour l’ouvrir et découvrir un carnet intact qui semble être le journal de bord d’un inspecteur de Scotland Yard sous le règne de la reine Victoria : J. Wallace Hardwell. Seul bémol, le texte est en anglais. Discrètement – car sa femme est révoltée par le vol commis par son époux – il va demander à sa fille de lui traduire. Débute alors la terrible histoire du très empathique policier et de sa confrontation avec des âmes parfois bien noires…
Un seul regret en refermant ce livre : ne pas l’avoir lu plus tôt tant ce thriller est terriblement attachant par l’image de cet inspecteur terriblement humain face à l’horreur qu’il découvre lors de son enquête. A l’instar de Jacques, le lecteur va se plonger dans ce récit, ne souhaitant que prolonger les découvertes avec au final la tristesse de devoir quitter une si noble personne. Ecrit comme on aimerait que les romans policiers le soient tous, c’est un mélange subtil des époques et de métaphores pour relater la cruauté de l’exploitation sexuelle sous toutes ses formes, la manipulation des êtres sans défense, l’hypocrisie de la bien-pensance à géométrie variable, la perversion de l’argent, l’immunité des puissants et l’ingratitude des hommes et des femmes envers ceux qui ne veulent qu’alléger le poids des afflictions et de l’injustice.
Blog Le domaine de Squirelito => https://squirelito.blogspot.com/2021/07/une-noisette-un-livre-la-loi-des-hommes.html
Je vais commencer par un point négatif, la présentation du roman a perturbé ma lecture et je m’en explique.
Jacques, 58 ans, est cantonnier à Houtkerque, il vit avec Mireille, sa femme depuis 35 ans. Ils ont eu Aude, jeune femme divorcée, infirmière.
Le maire demande à Jacques de déloger les locataires de plusieurs tombes qui ont passées le siècle, car le cimetière n’est pas extensible et il faut prévoir de la place pour d’éventuels nouveaux locataires. Il rechigne un peu car ce n’est pas la partie de son job qui lui plait le plus. Mais il faut bien le faire.
Parmi ces concessions il y a celle de J. Wallace Hardwell, un Anglais sur lesquels les rumeurs les plus folles ont couru.
En effectuant son travail, Jacques trouve avec les restes de Wallace, une mallette en fer, et lui qui jamais ne regarde ce genre de choses, ne peux résister à la tentation. Sous des journaux en piteux état il trouve de nombreux feuillets. Mais il ne lit pas l’anglais, aussi il va demander à sa fille si elle peut traduire tout cela pour lui.
Dès les premières feuilles Laure est passionnée par cette découverte.
Alors la lectrice exigeante que je suis, aurait aimé que le texte de ces feuillets soient écrits sur la page de gauche en anglais et sur celle de droite la traduction, le tout en italique ou dans une typographie différente. Cela aurait encore plus mis en valeur ce récit.
Sinon l’histoire a tout pour me plaire.
Cet homme proche de la retraite qui a une vie qui ronronne gentiment, se prend de passion pour ce qui est narré, c’est une découverte qui l’entraîne dans les bas-fonds de Londres à la fin du dix-neuvième siècle.
En fait Wallace Harwell était inspecteur à Scotland Yard, il est approché par une éminence grise qui l’enjoint de mener une enquête afin de pallier le scandale qui pourrait compromettre des personnes éminentes et surtout un membre de la famille royale. Les coupables lui sont même désignés, il n’a plus qu’à les cueillir, les interroger, par n’importe quels moyens afin de leur faire dire ce qu’ls savent et enrayer les fuites possibles dans la presse.
C’est ainsi qu’il fait connaissance avec un trio infernal : la doyenne 75 ans Myrtle River, Rebecca Brianey 57 ans et son fils « adoptif » Timothy 44 ans qui est aussi son homme de mains.
Là vous allez plonger dans une histoire des plus sordides, qui vous fait voir la misère dans ce qu’elle a de pire, et comment la loi des hommes exploite celle-ci au-delà de toute décence.
Wallace va de découverte en découverte.
« Malgré l’heure tardive, cela grouillait de toute part. On disait que Londres ne s’endormait jamais, et c’était particulièrement vrai ici. Puis, les lampadaires se firent plus rares, les pavés descellés, les ruisseaux plus larges, les indigents sans toit plus nombreux. Là où d’autres voyaient une décadence, ce que j’avais souvent cru, je voyais désormais les ravages de la pauvreté. »
Son enquête avance mais il est contrecarré par un des inspecteurs de la brigade et cette opposition renforcera sa façon d’enquêter en prenant beaucoup de risques, car il a une idée de ses fonctions où l’honneur est un point fort. Il va jouer avec intelligence et courage, mais sera-t-il récompensé ? Dans ces cas-là, c’est plutôt la solitude qui devient une compagne de vie.
L’auteur a su mettre en scène l’opposition entre Wallace et Howard de façon très imagée et savoureuse.
Ce polar historique est en phase avec l’actualité de ces derniers mois, sur le consentement des femmes, des enfants, la législation et vous découvrirez que la loi s’était finalement relâchée en faveurs des prédateurs.
Cela montre combien les hommes ont du mal à résoudre les problèmes et qu’il existe une sorte de spirale infernale.
Wendall Utroy, manie avec brio tous les tenants et aboutissants de cette histoire basée sur faits réels.
Les interrogatoires de Wallace avec le trio, leurs échanges sonnent juste.
Le lecteur est véritablement en immersion dans l’époque et ces bas-fonds, cette misère qui grouille, et le thème très fort de la protection des enfants est conjugué brillamment avec celui du parcours d’un homme d’honneur.
Une belle façon de célébrer le 150 -ème anniversaire de Jean de La Fontaine qui avez raison d’écrire :
« Selon que vous serez puissant ou misérable, les jugements de cour vous rendront blanc ou noir. »
Mon deuxième roman de cet auteur que je vais suivre et qui me fait renouer avec un genre littéraire que j’avais un peu mis de côté.
©Chantal Lafon
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