C’est une femme toujours amoureuse de son mari après quinze ans de vie commune. Ils forment un parfait couple de quadragénaires : deux enfants, une grande maison, la réussite sociale. Mais sous cet apparent bonheur conjugal, elle nourrit une passion exclusive à son égard.
Livre surprenant à l'écriture fluide , une fin inattendue que j'ai adorée tant je ne m'y attendais pas .
Dépendance affective , passion dévorante , jusqu'où peut on aller pour garder son mari à soi uniquement ...
Bravo pour ce 1er roman
Cléo Louvent n'a qu'un seul objectif en tête : celui d'être célèbre et de se faire connaître grâce à son talent, la musique. Très tôt, elle veut sortir de son milieu étriqué et se faire remarquer pour ses dons. Elle s'en donne les moyens via son perfectionnisme, qui s’applique à elle-même, ainsi qu'à ceux qui l'entourent. Son leitmotiv : tout est toujours perfectible !
Bien qu'elle excelle dans ses études, cela ne lui suffit pas car elle n'a pas encore atteint son objectif de vie, qui est d'être (re)connue. Elle quitte donc Paris pour New York, où elle réussira à percer dans la musique et à enregistrer son premier album. Mais cela ne lui suffit jamais ; dès qu'elle franchit une étape, elle aspire à la suivante et se remet sans cesse en compétition avec elle-même et les autres pour obtenir toujours plus et être reconnue encore et encore.
Mais derrière la face publique de Cléo, la chanteuse à qui tout réussit, on découvre l'envers du décor : une jeune femme imbue d'elle-même qui se permet d'être odieuse avec son entourage et pousse la quête de perfection et de starification à son paroxysme.
Cette lecture est addictive, et l'autrice réussit à nous happer du début jusqu'à la fin. Le personnage de Cléo est à la fois détestable et très humain. On peut tous se reconnaître en elle, même si, évidemment, notre comportement n'est pas aussi caricatural que le sien. Maud Ventura réussit avec aplomb à nous faire aimer un personnage détestable, avec des failles comme tout le monde. On reste perplexe devant le comportement de Cléo, mais en même temps, on peut la comprendre sur certains aspects. Cette ambivalence fait qu'on n'a pas un avis tranché sur Cléo à la fin de la lecture : on ne peut pas la détester pour toute sa personnalité, mais on ne peut pas non plus cautionner son comportement. Bref, un personnage humain et complexe qui nous met face à nos propres contradictions.
Un roman que j’ai trouvé particulièrement captivant et fascinant. Il est rare que je parvienne à lire (ou, dans ce cas, écouter) un roman jusqu’à la dernière ligne lorsque je ne supporte pas le ou la protagoniste. Ici, dès les premières lignes, Cléo se révèle être un véritable monstre, dépourvu de toute circonstance atténuante, un être d’un égoïsme implacable et animé par une soif de célébrité aussi dévorante que sa foi en sa propre importance. Et pourtant, je suis allée jusqu’au bout de cette lecture. Car au-delà de l’histoire de Cléo — dévoilée sans ordre chronologique pour intensifier le suspense —, ce roman est une dénonciation acerbe d’un milieu impitoyable, capable de broyer ceux qui, comme elle, sont prêts à tout pour briller.
La performance de Suzanne Jouannet est remarquable : sa lecture est un véritable tour de force !
"Mon mari" est un roman d'Amour sur l'amour qu'une quadragénaire éprouve encore pour son mari au bout de plusieurs années de vie commune, une maison et deux enfants. L'héroïne se livre sans fard durant une semaine : son quotidien d'enseignante, de traductrice, de bourgeoise parfois désespérée, de mère par obligation, de femme au bord de la rupture... Sans intérêt ? Lassant ? Hé bien non ! Plus prenant qu'ennuyeux, sincèrement !
J'ai eu un peu de mal à écrire ce commentaire car même s'il ne se passe "rien", je suis restée scotchée au récit de cette héroïne à l'abord si banal. Alors, qu'est-ce qui m'a tant plu, attiré, entraînée dans cette histoire ?
Maud Ventura nous emporte avec brio dans la tête d'une "desperate housewife" pas si désespérée et finalement très "active". Ses angoisses, ses manies, sa jalousie maladive et indicible, ses obsessions inavouables... tout y passe ! Cette femme très "normale" a tout pour être heureuse, et pourtant, elle ne cesse de se "prendre la tête" familièrement. de la colère, de la tristesse, de la terreur... beaucoup d'émotions se dégagent de ses pensées.
L'écriture de Maud Ventura est originale et néanmoins accessible et agréable. le rythme est parfait : les longueurs sont furtives et maîtrisées, langoureuses, impatientes. le prénom du Mari est totalement absent alors que c'est bien le personnage le plus présent du roman (outre sa Femme, qui se livre à la première personne du singulier). Et j'ai beaucoup aimé la conclusion un brin perverse de cette semaine pas si banale. Bonus : Maud Ventura évoque des personnalités que j'apprécie beaucoup (Ben Mazué, Véronique Sanson...)
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