L'auteur se glisse en reporter discret au sein de sa propre famille pour en dresser un portrait d'une humanité forte et fragile
L'auteur se glisse en reporter discret au sein de sa propre famille pour en dresser un portrait d'une humanité forte et fragile
Un moment privilégié avec l’auteur de la bande dessinée "Azur Asphalte" : attention, places limitées !
A vous de voter parmi les 5 BD choisies par le jury de cette 5e édition !
Magnifique, magnifique ! je viens de recevoir la BD Azur Asphalte, quelle gentillesse, j''étais invitée pour la dédicace et j'ai eu un souci de santé. Les équipes formidables, et... Nicolas... incroyable ! me l'a adressé dédicacée de l'auteur. MERCI MERCI, bravo pour votre belle équipe - Martine
Ici, c'est Nice. Pas le Nice paillettes des vacanciers, non, celui derrière le décor estival, celui où vivent les gens.
Elle, la brune, c'est Candice. Elle jongle entre passé et futur de sa vie sentimentale et maintient de son foyer où elle élève seule Colyne et Antonin.
Et elle, la blonde, c'est Mélissa. Elle aussi jongle, mais de son endométriose qui la fait osciller de petits boulots en petits boulots, soutenue par sa Press d'amour dans leur petit studio.
Elles, se sont les sœurs de Sylvain Bordesoules.
Ce sont elles qu'il nous raconte.
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J'ai eu le bonheur de pouvoir assister en petit comité au sein des éditons Gallimard avec lecteurs_com à une rencontre avec Sylvain pour ce nouvel album, plus intime encore, après son splendide L'été des Charognes.
Une belle discussion autour de l'élaboration de cette BD où il raconte ce Nice natal qu'il déteste, où vivent encore ses deux grandes sœurs.
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Une plongée sans filtre dans un quotidien brut, touchant, palpable, de ces héroïnes du quotidien qui subissent des aléas à hauteur de femmes, entre précarité de l'emploi, mysoginie, j'en passe mais où certains problèmes ne sont que gravier dans la chaussure pour celles qui rêvent encore et toujours et se débattent pour avancer pour ceux qu'elles aiment et pour elles même.
Et qui, parfois, s'envolent en pensées amères ou pleines d'espoir.
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Son style graphique inimitable tout en feutres à alcool, vif, dense, cru et à la fois plein de pudeur a toujours ce quelque chose d'impressionnant et d'immersif qui me touche beaucoup.
Il se glisse en reporter discret au sein de sa propre famille pour en dresser un portrait d'une humanité forte et fragile.
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Un auteur qui se dévoile petit à petit en plus d'être d'une gentillesse incroyable.
Merci pour cette belle (re)rencontre et merci pour ce bel album.
Les chaussures qui traînent dans l’entrée, la salle de bain trop petite, les activités des gosses compliquées à gérer, les McDo qu’on hésite à se payer… “En vrai, galérer ça vient rapidement.” Elles sont bien placées pour le savoir, Mélissa et Candice. L’une est au chômage après quelques petits boulots nuls et vit avec sa chérie dans un studio minuscule. L’autre est mère célibataire de deux enfants et travaille en cuisine dans une crèche.
Depuis toujours, les deux sœurs habitent à Nice. Comme si elles étaient coincées, plantées là, entre mer et bitume, avec leurs problèmes de chignons et de thunes, dans ce décor flamboyant. Bavardes même quand elles sont seules, Mélissa et Candice nous offrent leurs pensées - et leurs chevelures - comme elles viennent. “J’ai ni les moyens ni le temps ni l’esprit pour aller m’acheter une bougie au patchouli ou au bois de santal de mes couilles.” Avec toute la tendresse d’un petit frère mais avec tout le reste aussi, Sylvain Bordesoules raconte en mots et en feutres le sud qui galère, qui se bat, qui parle mal, mais qui toujours rayonne.
“Pourtant, c’est pas l’amour qui manque. J’espère qu’ils savent les gens, que c’est pas l’amour qui manque…” On le sait, Mélissa, Candice, on le sait, grâce à ce roman graphique. La vie continue, il suffit de suivre.
Nice, son soleil, ses couleurs, ses parfums... C'est là que vivent Mélissa et Candice. Mélissa, la blonde, est au chômage, en quête du CDI qui lui permettra de changer d'appart et de vivre mieux avec Press, sa chérie. Candice, la brune, tente d'élever seule ses deux enfants au mieux. Elle bosse à la cantine de la crèche et elle a parfois besoin de demander à Mélissa de garder les petits. Car Mélissa et Candice sont sœurs.
Après "L'été des charognes", gros coup de cœur graphique adapté d'un roman de Simon Johannin, Sylvain Bordesoules revient avec un album plus personnel. Dans un décor niçois qu'il connaît bien, il se place en observateur de la vie de ses deux propres sœurs, Mélissa et Candice. Il raconte les petites galères du quotidien, la solidarité, l'envie de vivre mieux, de s'en sortir. Avec tendresse, il fixe des instantanés de leurs vies comme un hommage aux gens dont on ne parle jamais.
Le style graphique impactant de Sylvain Bordesoules m'avait marqué lors de la découverte de "L'été des charognes". Et ses feutres à alcool font encore merveille ici. Il donne vie à ces instantanés en y apportant matière, couleurs et relief. Entre la mer et le bitume, le bleu du ciel et les enseignes commerciales, il brosse le portrait intime de deux jeunes femmes ancrées dans la réalité d'une ville paradoxale.
C'est un joli moment en compagnie de Mélissa et Candice que nous offre Sylvain Bordesoules. Un moment vrai, sincère, drôle parfois mais surtout plein d'une tendresse fraternelle, le tout avec sa vistuosité graphqiue que je ne me lasse pas d'admirer !
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