Tout semble aller pour le mieux dans un monde devenu meilleur, pourtant...
Corsé, comme un petit noir tôt le matin, puis suave, comme un Capuccino décoré d’un latte art. Black Coffee et White Coffee nous entraînent sur le bitume de la Route 66, à la poursuite d’un serial killer sans relâche qui sévit...
Tout semble aller pour le mieux dans un monde devenu meilleur, pourtant...
Les livres fondateurs d'une grande dame du polar
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Road-trip haletant sous soleil de plomb
« Obsolète » est une histoire sociétale qui allie passé, présent et futur, mais futur dont on ne sait rien pour les femmes âgées de plus de 50 ans et qui sont recyclées. Dès leur mariage, elles savent qu'elles ne connaîtront jamais leurs enfants adultes. Les maris savent que leur vie de couple s'arrêtera dès les 50 ans de leur épouse. Mais en contrepartie, ils auront une nouvelle vie avec une femme plus jeune pour continuer à peupler leur monde. Cette histoire futuriste mais actuelle crée un sentiment de noirceur. Un monde où l'émotion ne devrait plus exister mais qui est bien présente pour les familles qui ont du mal à vivre sans l'absente et à se demander ce qu'elle devient. Les thèmes développés par Sophie LOUBIERE sont pertinents, inquiétants et si réels car l'homme développe de plus en plus d'inhumanité. Pour l'instant c'est de l'irréel mais le réel arrivera peut être un jour, en tout cas l'histoire est cohérente pour cette finalité. Très intéressant. On n'en sort pas indemne.
2224. Après le Grand Effondrement de la civilisation fossile, les hommes ont appris à vivre différemment. Terminées la consommation de masse et l’exploitation à tout va de la planète, l’autosuffisance est la règle dans une société qui, affranchie de toute considération politique, économique et religieuse, vit en harmonie avec son environnement, sans conflit ni crise puisque les humeurs sont régulées par un bracelet hormonal implanté dans la peau dès la puberté.
Un problème subsiste néanmoins : la survie de l’espèce alors que les perturbateurs endocriniens ont largement féminisé les fœtus et que les hommes non stériles sont en sous-nombre. La polygamie ayant été écartée en raison des tensions qu’elle suscite dans les familles, l’on a, pour optimiser la procréation, adopté la solution du Grand Recyclage des femmes cinquantenaires. Parvenues à l’âge fatidique, elles doivent laisser leur place à des épouses plus jeunes et fertiles, et à moins de choisir « l’euthanasie raisonnée » dont la plus faible empreinte carbone permet l’attribution de crédits aux enfants, partir pour le Domaine des Hautes Plaines, un lieu inconnu dont personne n’est jamais revenu mais où, depuis l’enfance, on leur promet qu’un autre avenir les attend.
C’est ainsi qu’en même temps que deux de ses amies, Rachel reçoit sa lettre de notification de retrait. Elle et les siens sont en plein préparatifs de son départ, un véritable arrachement pour chacun d’entre eux malgré le long conditionnement y préparant, lorsqu’un autre coup de tonnerre les ébranle un peu plus. On retrouve les corps de trois fillettes, d’évidence assassinées alors que l’on n’avait plus vu ni crime ni violence depuis des lustres. « L’Homme n’obéissait plus à ses pulsions de mort. Il œuvrait avant tout à la survie de son espèce. On lui inculquait l’empathie, l’altruisme, la tempérance, on lui enseignait la gestion des conflits. Il baignait dans un milieu paisible, bienveillant et solidaire. » Comment une telle déviance a-t-elle pu se produire ?
Voilà donc le lecteur sous le joug d’un double suspense, l’affaire criminelle à vrai dire presque au second plan tant l’on se pique de curiosité pour ce qui attend les Retirées. « Le Domaine des Hautes-Plaines. Le Grand Recyclage. Tout ça ne serait qu’un immense canular. (…) Quand j’étais gosse, j’ai entendu mes mères parler d’une broyeuse géante, et ça m’a fichu une sacrée frousse. » Pourtant, conditionnés par Maya, la bienveillante IA au service de la Gouvernance Territoriale qui accompagne chacun depuis le berceau, tous acceptent le sacrifice pour la perpétuation de l’humanité, la séparation définitive sonnant comme une mort, on l’espère seulement sociale, assortie de la promesse non vérifiable d’un paradis réservé aux femmes.
Suspense donc, mais aussi humour noir et critique grinçante de notre époque à laquelle le récit, dans son ensemble terriblement inquiétant malgré l’imagination souvent savoureuse et plutôt positive accompagnant ses mille détails, tend une sorte de miroir grossissant. A noter que si le monde de 2224 a accompli globalement dans cette histoire de gros progrès qu’il nous oppose, à nous les humains de 2024, de toute la hauteur de son incrédulité face à nos erreurs, reste, en plus des dangers du mensonge et de la manipulation ouvrant la porte à toutes les dérives, même insoupçonnées, une variable d’ajustement : l’éternel sacrifice de la condition féminine. Là encore, l’auteur attire l’attention sur une réalité contemporaine, poussant jusqu’à l’obsolescence l’invisibilité ressentie par les femmes, une fois la cinquantaine passée.
L’on s’amuse autant que l’on frémit de la projection complète et réfléchie que Sophie Loubière fait de notre avenir dans un savant dosage de suspense et d’humour : une projection dystopique qui ne fait qu’outrer notre présent pour une critique en règle.
Treize auteurs de littérature noire se sont essayé à des nouvelles sous le signe de l'odorat.
Il semblerait que les autres sens aient été exploités dans des ouvrages précédents.
Cette collection paraît sous la direction d'Yvan Fauth.
Toutes ces nouvelles sont suffisamment complètes et abouties pour que le lecteur y trouve son compte.
Le ressenti est inégal.
J'en ai beaucoup aimé certaines, un peu moins d'autres, pas trop certaines .
Globalement, ce livre est agréable et fait passer de bons moments.
Elsa Préau est retraitée, elle était institutrice, puis Directrice d'école primaire.
Elle a un fils, Martin, médecin qu'elle a élevé seule, son mari l'ayant quittée, et un petit fils : Bastien. Malgré tout, elle se sent bien seule et observe les jeux des enfants de ses voisins. L'un d'entre eux lui paraît malingre et triste, elle pressent de la maltraitance et le surnomme : « l'enfant aux cailloux ». Elle n'a de cesse de lui venir en aide et remue ciel et terre pour y arriver. Elle se heurte aux services sociaux et à la police qui décrètent que ce troisième enfant n'existe pas mais jamais elle ne baisse les bras.
J'ai déjà lu plusieurs fois Sophie Loubière et ses livres sont toujours étranges, je les apparente à des thrillers psychologiques. Cette fois, l'histoire sans aucun doute est étrange mais son héroïne Elsa aussi il est visible qu'elle manque d'équilibre mental, elle se rend d'ailleurs régulièrement chez son psychologue.
Des questions se posent jusqu'à la fin de l'ouvrage :
- Elsa aurait-elle des hallucinations ?
- L'enfant maltraité existe-t-il ou est-ce le fruit de son imagination ?
- Elle paraît vraiment un peu folle, l'est-elle vraiment ? ou paranoïaque, ou schizophrène ?
- Où est son petit-fils Bastien à qui elle s'adresse souvent mais qui n'apparaît jamais ?
-
C'est une affaire très bizarre ! La chute est inattendue ! le tout très bien ficelé.
J'ai beaucoup aimé ce livre, c'est mon préféré de cette auteure qui a une plume très agréable et fluide, elle sait balader ses lecteurs jusqu'au bout et ce avec beaucoup d'adresse.
Un livre que je recommande vivement.
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