La navigatrice est en plein Vendée Globe, l'occasion de dévorer cette BD qui raconte son précédent tour du monde !
Une lecture graphique avec un message de respect de la Nature tout en flirtant avec le fantastique, le défi était de taille mais bien relevé par l'auteur. Un jeune garçon recueilli par ses grands-parents le temps que son père retrouve sa mère disparue. Un grand-père très porté par la chasse et qui se désintéresse de son petit-fils. Un événement qui va bouleverser les faits établis et remettre les pendules à l'heure. Bref, une histoire hors norme qui est impactante. Sans oublier les planches magnifiques et le choix des couleurs qui rend le tout très immersif. Belle découverte !
Largué par son père chez ses grands-parents, Antoine se sent tout petit. Tout petit dans cette grande maison aux longs couloirs garnis de trophées de chasse. Tout petit sur ce grand terrain de jeu au milieu d’une forêt immense. Tout petit dans les bras de sa grand-mère à la tendresse débordante. Tout petit près de son grand-père, haute silhouette inquiétante de chasseur bourru.
Pour accompagner une terrine de sanglier, la grand-mère envoie le vieil homme et son petit-fils cueillir des champignons. Des trompettes de la mort, un nom bien inquiétant pour un petit garçon. Aussi effrayant que la solitude, aussi lugubre qu’une forêt sombre, aussi funeste qu’une partie de chasse.
Quelques détails permettent de situer l’histoire dans les années 1990 : de la vaisselle Arcopal, quelques tubes de l’époque crachés par la radio de la cuisine, une GameBoy dans les mains d’Antoine, où Super Mario grandit grâce aux champignons trouvés sur son chemin.
Comme la couverture, chaque séquence offre une gamme chromatique inattendue, avec deux ou trois teintes toujours renouvelées. Des personnages oranges ou verts, un ciel rose ou jaune, des arbres bleus, de l’herbe violette, un jeune cerf blanc. Dans cette nature chimérique et immersive, les contrastes sont rois. Entre l’homme et la nature, entre les générations, entre le réel et le fantastique, entre le fusil et la proie.
Pour le prix orange @lecteur.com je m'attaque à cet album déjà apprécié de beaucoup. Le moins que l'on puisse dire au moment de le refermer c'est que spoiler alerte... c'est un vrai coup de cœur !
Simon Bournel-Bosson nous livre un album conséquent découpé en deux parties avec comme dénominateur commun le jeune Antoine qui malgré lui va être embarqué dans une aventure bouleversante.
Ce récit mêle habilement deux sujets on ne peut plus sérieux. Avec un grand-père hostile presque flippant l'auteur aborde la question des relations intergénérationnelles pas toujours au beau fixe avec lequelles Antoine va devoir vivre.
Puis dans un second temps il va être question de nature, d'écologie et de la conception que l'on se fait de notre liaison avec la faune et la flore qui nous entoure.
Admirablement tissé ensemble, cela donne un récit riche et intriguant que j'aurai malgré un nombre conséquent de page, dévoré d'une traite.
Graphiquement c'est un coup de coeur également. Le dessin est captivant, mais j'ai particulièrement adoré ce choix de couleurs dominantes différentes en fonction des chapitres et des événements, l'effet souhaité fonctionne à merveille et donne un côté poétique au récit.
En bref un voilà un roman graphique touchant et surprenant qui vous poussera à la réflexion tout en vous proposant un divertissement total !
Lecture dans le cadre du #prixorangedelabandedessinée
Cette grande maison dans la forêt Vosgienne, pleine de mystères, Antoine la connait mais ne s'y est jamais senti très à l'aise, entre une grand-mère directive et un grand-père bourru et menaçant. Pourtant il va falloir s'adapter. C'est en tout cas ce que lui dit son père en partant à la recherche de sa mère, disparue.
Antoine va tenter de s'approprier ce nouvel univers. Partir en balade avec le chien Cartouche, découvrir l'atelier de grand-père tout en évitant le martinet... Antoine veut grandir, apprendre, découvrir... Même les différents champignons l'intéressent. Au point de partir en cueillette avec le vieux...
C'est le point de bascule du récit de Simon Bournel-Bosson. Antoine disparait. Comme si cette Trompette de la mort découverte envoyait Antoine et le lecteur dans un autre monde. Le parti-pris fantastique a été une vraie surprise pour moi. D'abord décontenancé, le lecteur comprend vite que le propos reste le même... la traque, l'incompréhension, le gouffre entre les générations, les problèmes de communication.
Audacieux également est le choix de la bichromie où les associations de couleurs varient au cours du récit. Le choix des plans place souvent le lecteur à hauteur d'enfant, un regard impressionné par l'imposante forêt, le massif grand-père...
"Les trompettes de la mort", premier album de Simon Bournel-Bosson, est une lecture surprenante et néanmoins plutôt prenante. On se prend d'affection pour Antoine et on se laisse assez facilement prendre par la main dans ce récit qui cache bien son jeu.
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