"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Deuxième tome de la trilogie de Pagnol cette BD dépeint avec beaucoup de précision la mésaventure de Fanny mise enceinte par Marius qui a été pris par l’appel de la mer. J’aime beaucoup les dessins qui mettent en relief les expressions. Le seul trouble est le changement de dessinateur entre les deux tomes de Marius et celui-ci. Dans Marius, j’ai apprécié les vues générales de Marseilles , le pont transbordeur, la place Victor Gelu et le bar de la Marine. Ce changement explique probablement le temps qu’il a fallu pour produire les deux derniers volumes de la trilogie. A noter les autres bd dans la même veine pagnolesque : Jean de Florette et Manon des sources, La gloire de mon père, le château de ma mère et le temps des secrets, mais aussi Les Pestiférés décrivant l’histoire de la grande peste de Marseille dont j’apprécie un peu moins le dessin. Beau travail de Stoffel et Scotto et des dessinateurs.
On (j’ai) lu, vu la trilogie de Pagnol (et même relu), toujours avec plaisir et intérêt (et pas que la trilogie d’ailleurs !).
Pagnol avait cette capacité d’allier rire et drame de la comédie humaine (et quand on vit depuis quelques décennies à Marseille on est imprégné du temps de ce sud d’avant et d’aujourd’hui).
Les personnages et l’histoire de Fanny sont tellement connus qu’il n’est même pas nécessaire de les rappeler (et pour ceux qui ne connaissent pas … c’est une bonne occasion de replonger dans cette trilogie …).
Et puis cette adaptation BD de Fanny est une réussite dans le découpage et la remise en scène, le graphisme (elle est belle Fanny), et les couleurs.
Merci donc à Scotto, Stoffel, Winoc et Causse … avec une mention spéciale à Winoc pour sa dédicace qui a vu juste avec ce souhait d’une « bonne (re)découverte » … et bien sûr à l’ami Jean qui, DU NORD, m’a envoyé ce KDO dédicacé !
La 1ere GM qui vient chambouler la vie des habitants d'une île bretonne. Alors que les hommes sont tous mobilisés, reste Maël qui va être le facteur de ceux qui restent. Au début, on a un peu de compassion pour lui et sa relation avec son père mais très vite son vrai visage va se révéler.
L'histoire n'est pas captivante mais les femmes vont jouer un rôle plus important que celui qu'on leur prête.
Juin 1914, comment l’assassinat de l’Archiduc François-Ferdinand pourrait chambouler la vie des habitants d'une petite île bretonne ?
Qui parmi ses habitants pourrait se préoccuper de cet évènement qui n’en n’est certainement pas encore un.
Enfin jusqu’à ce que Monsieur le Maire ne reçoive l’ordre de mobilisation générale et que le tocsin ne finisse par retentir.
La guerre est déclarée et presque tous les hommes vont devoir partir au front.
Tous sauf quelques-uns et parmi eux, Maël. En raison de son pied-bot, le jeune homme n’est pas mobilisable.
Cela ne l’empêche pourtant pas de circuler à vélo sur les chemins de l'île. C’est pour cela qu’il se voit réquisitionné par les autorités pour distribuer le courrier. Celui que toutes ces femmes, dont le mari est désormais absent, vont attendre.
Mais Maël va prendre son rôle très au sérieux, peut-être même trop. Au début, le jeune homme commence à prendre connaissance du courrier, un peu par désoeuvrement. Puis touché par ce qu’il lit dans les lettres, il pourrait mettre de côté celles qui annoncent de mauvaises nouvelles. Afin que ces femmes esseulées gardent leur sourire.
Rapidement, ce besoin d'aider va se transformer en besoin de combler l’absence de ces hommes, aimés ou pas. Mais ce besoin n’est-il pas plutôt une opportunité que va saisir Maël, qui a bien compris qu’un homme providentiel, aussi peu expérimenté qu’il soit, pourrait très vite devenir un refuge pour pallier l’absence d’amour ou de tendresse.
Bien souvent, dans les récits qui ont pour fond la guerre, les principaux acteurs sont des hommes. Avec ce Facteurs pour femmes, la vision choisie par les auteurs Didier Quella-Guyot et Sébastien Morice est toute autre.
Ce sont les femmes qui occupent le devant de la scène avec leurs sentiments, comme elles l’occupent en prenant la place des hommes à l’usine, dans les champs ou au sein de la famille.
Une place qu’elles n’auront par la suite de cesse de revendiquer quand leurs conjoints rentreront du front, ou pas.
La Première Guerre mondiale fut un élément déclencheur pour toutes ces femmes qui ont réalisé que leurs vies n’étaient pas seulement associées à des devoirs, mais également à des droits.
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