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Qu’en est-il de la présence des femmes aux Jeux Olympiques depuis 1896, date de la première olympiade de l’ère moderne ?
Quand Pierre de Coubertin a relancé ce projet sportif, c’était pour d’unifier le sport masculin car il voyait en l’homme le seul véritable héros olympique. Quant à la présence des femmes, “Ce serait inintéressant, inesthétique et incorrect”. C’est ce qu’il affirma à Alice Milliat lors de l’une de leurs rencontres. Cette militante pour le droit des femmes à pratiquer des activités sportives, et également grande sportive, voulait obtenir de la part du CIO la possibilité pour les femmes de s’aligner dans toutes les épreuves.
En effet, lors des premiers Jeux en 1896 à Athènes, aucune femme n’était présente. En 1900, à Paris, 22 femmes purent participer aux épreuves de tennis, voile, croquet, équitation et golf, des sports qualifiés d’aristocratiques, donc décents ! Face au refus du comité olympique, Alice Milliat, qui avait déjà créé la FSFSF (Fédération des Sociétés Féminines Sportives de France), décida de mettre en place en 1921 le premier meeting international d’éducation physique féminine et de sports.
Le but de cette pionnière était de sortir les femmes de leur foyer et de leur rôle de mère. Mais surtout de faire évoluer la place qu’avait la femme dans la société. Cette révolution ne pouvait passer que par le sport et par un changement d’habillement. En l’état, il ne pouvait plus convenir à la pratique d’une activité physique.
Le succès des premières rencontres amena Alice Milliat à créer une Fédération Sportive Féminine Internationale afin d’instaurer des compétitions qui pourront rivaliser avec celles prévues pour les hommes. Les jeux mondiaux féminins qui se sont déroulés à Paris en 1922 étaient nés.
Près de 100 ans plus tard, le nom d’Alice Milliat est presque tombé dans l’anonymat. Mais les JO de Paris 2024 seront paritaires, pour la première fois dans l’histoire olympique.
Une belle revanche pour cette femme au destin incroyable à découvrir absolument dans cet album signé Didier Quella-Guyot (scénario), Laurent Lessous (dossier documentaire), Chandres (dessin) et Marie Millotte (couleur) édité chez Petit à Petit.
La 1ere GM qui vient chambouler la vie des habitants d'une île bretonne. Alors que les hommes sont tous mobilisés, reste Maël qui va être le facteur de ceux qui restent. Au début, on a un peu de compassion pour lui et sa relation avec son père mais très vite son vrai visage va se révéler.
L'histoire n'est pas captivante mais les femmes vont jouer un rôle plus important que celui qu'on leur prête.
Juin 1914, comment l’assassinat de l’Archiduc François-Ferdinand pourrait chambouler la vie des habitants d'une petite île bretonne ?
Qui parmi ses habitants pourrait se préoccuper de cet évènement qui n’en n’est certainement pas encore un.
Enfin jusqu’à ce que Monsieur le Maire ne reçoive l’ordre de mobilisation générale et que le tocsin ne finisse par retentir.
La guerre est déclarée et presque tous les hommes vont devoir partir au front.
Tous sauf quelques-uns et parmi eux, Maël. En raison de son pied-bot, le jeune homme n’est pas mobilisable.
Cela ne l’empêche pourtant pas de circuler à vélo sur les chemins de l'île. C’est pour cela qu’il se voit réquisitionné par les autorités pour distribuer le courrier. Celui que toutes ces femmes, dont le mari est désormais absent, vont attendre.
Mais Maël va prendre son rôle très au sérieux, peut-être même trop. Au début, le jeune homme commence à prendre connaissance du courrier, un peu par désoeuvrement. Puis touché par ce qu’il lit dans les lettres, il pourrait mettre de côté celles qui annoncent de mauvaises nouvelles. Afin que ces femmes esseulées gardent leur sourire.
Rapidement, ce besoin d'aider va se transformer en besoin de combler l’absence de ces hommes, aimés ou pas. Mais ce besoin n’est-il pas plutôt une opportunité que va saisir Maël, qui a bien compris qu’un homme providentiel, aussi peu expérimenté qu’il soit, pourrait très vite devenir un refuge pour pallier l’absence d’amour ou de tendresse.
Bien souvent, dans les récits qui ont pour fond la guerre, les principaux acteurs sont des hommes. Avec ce Facteurs pour femmes, la vision choisie par les auteurs Didier Quella-Guyot et Sébastien Morice est toute autre.
Ce sont les femmes qui occupent le devant de la scène avec leurs sentiments, comme elles l’occupent en prenant la place des hommes à l’usine, dans les champs ou au sein de la famille.
Une place qu’elles n’auront par la suite de cesse de revendiquer quand leurs conjoints rentreront du front, ou pas.
La Première Guerre mondiale fut un élément déclencheur pour toutes ces femmes qui ont réalisé que leurs vies n’étaient pas seulement associées à des devoirs, mais également à des droits.
Voilà encore un album qui n’avait pas attiré mon regard… C’est la récente parution du tome 2 qui m’a décidé.. Quelle bonne idée ! Voilà une histoire originale, des personnages attachants, un scénario surprenant et un travail graphique délicat aux couleurs douces.
Le point de départ est ingénieux : une île bretonne désertée de ses mâles partis à la guerre…tous sauf un, Maël. Il sera donc le nouveau facteur, un rôle qui va changer sa vie. Je vais volontairement en dire le moins possible sur cette histoire, mais vous n’êtes pas au bout de vos surprises. Surpris comme je l’ai été devant cette histoire légère et dramatique à la fois, agrémentée des paysages bretons balayés par les embruns.
Cet album se lit d’une traite, on regrette même de l’avoir fini si vite…. Je comprends mieux pourquoi ce tome 2 me faisait de l’œil !
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