Les meilleurs albums, romans, documentaires, BD à offrir aux petits et aux plus grands
Un journal sous forme de BD pour un parcours de femme très touchant sur quelque chose que je ne connaissais pas : l’hémorragie de la délivrance.
Mais avant d’arriver là on accompagne la narratrice avec ses premières règles, le premier petit ami et un avortement.
Après son accouchement elle subit une intervention qui la rend sterile et il y a toujours une voix comme une personne BIS qui l’accompagne.
C’est parfois minimaliste mais à la fois suffisant et riche. J’ai adoré les dessins et l’expression des personnages. C’est l’histoire d’une femme mais l’autrice y inclut des données et zoom sur des sujets qui donnent une plus grande portée à son expérience. Elle inclut toute la pression sociale qui pèse sur les femmes, l’injonction à la maternité.
J’ai aimé les zooms avec une page consacrée aux croyances en fonction des pays sur les règles, une sur le SIDA ou l’avortement.
Une belle découverte malgré le sujet difficile abordé, ce n’est pas le ton du drame mais de la reconstruction à chaque fois.
J’ai découvert Samboyy grâce à son compte Instagram, je suis tout de suite tombée amoureuse de ses dessins, de son style. Les personnages ont des physionomies douces, des visages ronds, et j’aime beaucoup ce choix des couleurs bleutés. Lorsqu’elle a parlé de la sortie de son livre qui devait parler d’un sujet très important pour elle, j’ai tout de suite eu envie de le lire.
J’ai retrouvé tout au long des pages, son personnage principal qui la représente, car c’est une BD très intimiste puisque Samboyy nous parle d’elle, elle se confie, elle nous livre sa vie, ses sentiments. Elle se raconte de sa naissance à sa vie actuelle. Elle parle de son enfance heureuse avec ses parents, jusqu’à ce que ceux-ci divorcent suite aux nombreuses conquêtes du père. Sa mère se remettra ensuite en couple, et c’est là que tout bascule pour Sam. Cet homme ne va lui apporter que des malheurs, il boit, fume des joints, il a des paroles désobligeantes et blessantes et surtout, le pire de tout, il va avoir des gestes incestueux envers Sam. La pauvre Sam se replie sur elle-même, est mal dans sa peau, se tait, évidemment je dirai. Elle ne se sent bien qu’à l’école, ou chez sa copine ou en colonie, bref, dans tous les endroits où son beau-père n’est pas.
Sam nous raconte avec beaucoup de sensibilité sa descente aux enfers, puis sa remontée avec la rencontre de personnes qui sauront l’écouter, lui parler. Ce qui est le plus choquant, mais qui ne m’étonne pas du tout, c’est le comportement de sa mère qui est en plein déni, qui ne soutient pas sa fille. C’est terrible pour Sam.
Ce que vit Sam m’a profondément touchée et émue. Ça a aussi énormément résonné en moi avec ma propre histoire personnelle. Je n’ai pas été victime d’inceste par un proche direct, mais ai été victime de viols d’un homme abject, et j’ai connu cette honte, le déni de ma mère qui ne me croyait pas, et ne me croit pas encore, 40 après les faits. Je me suis totalement reconnue en Sam à ce moment là. Je me réfugiais aussi dans l’école, dans les devoirs et surtout dans les livres…d’où, sans doute, ma passion actuelle pour la lecture. Mais bon, je ne suis pas là pour parler de moi, c’est surtout pour souligner le fait que j’ai tout de suite été touchée par Sam et son histoire.
Le sujet peut paraître dur pour certains. Des amies m’ont dit ne pas pouvoir lire des livres traitant de faits si durs. Je les comprends aisément. Et pourtant, c’est un sujet dont on doit parler le plus possible pour libérer la parole de victimes qui n’osent pas parler. Et ici, l’autrice le fait avec tellement de douceur, de sensibilité, et même avec des touches d’humour qui allègent l’ambiance. Les dessins ne sont pas choquants du tout, il n’y a jamais de scènes outrancières, tout est dans la suggestion, on deviné que Sam va être violentée, mais jamais ce n’est dessiné. À ce moment là, les dessins sont confus, comme remplis de gribouillis. D’ailleurs, en détaillant t bien le dessin, j’ai remarqué que lorsque Sam n’est pas bien, angoisse ou a peur, l’autrice dessine alors une sorte de gribouillis, justement, au niveau de son ventre, comme une angoisse qui prend au diaphragme. Et selon l’ampleur de cette angoisse, le gribouillis est plus ou moins gros. J’ai beaucoup aimé ce détail qui fait nous rendre compte de l’état de stress du personnage.
Avec cette BD, Samboyy s’est libérée d’un poids. L’écriture, le dessin, aident beaucoup. Au travers de son personnage, elle a pu exprimer ses douleurs, ses maux. On la voit souffrir, mais aussi se reconstruire. La résilience prend tout son sens ici. Et elle a eu raison de parler, pour elle bien sur, mais aussi pour tous les autres, atteints comme elle dans leur chair, dans leur âme. C’est très très difficile de se relever et de se reconstruire après de tels actes, Sam a su le faire, et je la trouve épatante pour cela. Malgré la prescription des faits, elle a porté plainte, et c’est une chose tellement difficile à faire. Du fond de mon cœur, je la félicite pour cela, car je n’ai jamais eu le courage de le faire.
Cette BD va me rester en tête pour un long moment. Je suis contente de l’avoir lue, malgré tout ce qu’elle a retourné en moi. Car comme le dit si bien Sam à la fin, malgré les apparences, tout ne finit pas en happy end. Les crises d’angoisse restent, elles s’espacent, mais sont toujours là, les cauchemars aussi, encore plus d’ailleurs. La vie n’est pas facile tous les jours. Les cicatrices sont bien présentes, profondes, refermées mais elle sont là, marquées à jamais dans notre peau. Et il y a des jours avec et des jours sans, mais il faut continuer d’avancer et ne pas regarder en arrière.
J’ai adoré cette lecture. Le compte Instagram de Samboyy est déjà un coup de cœur pour moi, et cette BD en est un aussi. J’aime l’originalité de ses dessins bleutés, la rondeur des visages, la douceur qui en ressort. Ce qui compense la brutalité des faits et des propos. J’espère de tout cœur que Samboyy va bien maintenant. Le livre a une très belle postface de Andréa Bescond, la réalisatrice du film « Les chatouilles » en 2018, où elle parle elle aussi très bien de la BD de Samboyy. Le titre est très bien trouvé, ce petit doigt magique qui sait tout et murmure la vérité aux oreilles des parents, on y croit tellement étant enfant…et pourtant ce petit doigt n’a pas chuchoté à l’oreille de la maman de Sam pour lui dire ce qu’il se passait…il ne sait peut-être pas tant de choses que cela…
Je vous recommande sincèrement la lecture de ce livre illustré. C’est une BD qui devrait être lue par tous, qui devrait se trouver dans les écoles, les collèges, les bibliothèques, pour libérer la parole, pour aider toutes les victimes à s’exprimer, à se débarrasser de ce poids qu’elles portent. C’est une BD pleine d’espoir, pleine d’amour. Elle peut être lue par tous, enfants comme adultes, tellement les dessins et les paroles sont douces et pas choquantes du tout. Passez outre votre réticence face à ce fléau, et allez à la rencontre de Samboyy. C’est une personne tellement combative, tellement courageuse, qu’on ne peut que lui rendre hommage. De mon côté, je vais continuer à la suivre avec beaucoup de plaisir et d’intérêt. Je la remercie d’avoir osé, osé parler, osé se défaire du poids du silence et de la culpabilité, je lui souhaite tout le bonheur qu’elle mérite.
Quand à nous, parents, adultes, il faut absolument rester à l’écoute de nos enfants, et des enfants en général, ne pas prendre à la légère un changement de comportement, une tristesse, un mal être. Il faut les aider à poser leurs mots sur ce qu’ils ressentent et vivent. Car les aider enfants permettra leur épanouissement en tant qu’adultes. Et surtout, surtout, ces hommes ou femmes qui osent faire du mal à un enfant, doivent être punis lourdement…
Je crois que cette BD restera un très bon moment de lecture et d’émotions. Je lui garde une place dans mon cœur, et je pense que je la prêterai pour aider justement à cette libération de la parole des enfants, et pour aider aussi les adultes à prendre conscience du fléau du secret qui entoure bien trop souvent ces actes.
Je remercie chaleureusement Samboyy pour tout ce qu’elle m’a fait vivre pendant ma lecture et tout ce que j’ai ressenti. Un grand merci également aux éditions Leduc de permettre de rendre public et accessible ces récits.
La petite Sam est née d'un croisement entre un Playmobil et d'un maman aimante. Quelques années plus tard, ses parents se disputent puis se séparent. La vie est belle dans les bras de celle qu'elle aime par dessus tout et, qui plus est, n'est rien que pour elle maintenant. Mais vient le temps où sa belle et tendre maman se remet en couple. Une nouvelle vie s'ouvre, celle d'une famille recomposée. Alors que Sam s'apprête à avoir un petit frère, celui qui est censé prendre le rôle de la figure paternelle bienveillante et protectrice, devient le pire des prédateurs et abuse sexuellement de Sam. Sa mère si importante à ses yeux, ne la soutient pas ou peu, et pire se range du côté de celui avec qui elle vit. Elle n'est protégée par personne... S'en suit une longue descente aux enfers... Pour aller mieux, elle devra aller au bout de très longues démarches personnelles et juridiques...
Vous connaissez probablement la page instagram de Samboyy, moi en tous cas je la suis depuis un long moment. Elle nous raconte sa vie toujours avec humour. Son dessin est reconnaissable entre tous et c'est une très grande force. Pour cette BD, elle nous parle de sa vie, elle qui vient tout juste d'avoir 40 ans et surtout de l'inceste dont elle a été victime. Un sujet fort, douloureux et bouleversant. Elle nous explique comment elle essaie de se reconstruire au jour le jour, avec l'appui de ses proches. Elle n'oublie pas, malgré le sujet, d'ajouter une pointe d'humour et de légèreté. Cela permet de mieux faire passer des messages et ils sont nombreux.
Une autobiographie très forte, qui ose aborder ce sujet à travers son expérience. Une lecture nécessaire pour ouvrir la parole et faire en sorte d'être enfin soutenu(e), pour qu'un jour, cela n'arrive plus. Merci Sam du fond du cœur.
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