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Après Vermines, voici qu’arrive La dissidence des cancrelats. Un thriller qui ne ressemble à aucun autre, on retrouve le style inimitable de l’auteur. Une écriture incisive, des dialogues qui font mouche, tout cela au service d’un scénario pas piqué des hannetons. L’action se déroule dans le ventre de paris, sous terre, entre les lignes du métro et les galeries labyrinthiques qui feraient se perdre même Ariane. En l’occurrence nous allons suivre le couple maudit que forment Claude Sorensen le viking et sa compagne Angélique la déjantée, tous deux travail de nuit à l’entretien des wagons de la RATP. Un couple hors norme au verbe truculent et au comportement complètement barré vue d’en haut mais parfaitement raccord ici. Apparaissent encore deux autres personnages masculins plus tordus l’un que l’autre, un collègue travesti en sage-femme et un pseudo chef en fauteuil roulant. Suite à une agression, le couple va vouloir se venger, commence alors un contre la montre qui frôle la folie à chaque instant. Le lecteur peut se sentir perdu, déboussolé voir maltraité mais c’est pour son bien, si, si je vous assure. J’ai apprécié la construction originale du roman mais encore plus le choix des personnages et des casseroles qu’ils trimbalent. Cela m’a fait penser au film Subway où dans l’underground, on rencontrait aussi des personnages atypiques. Ici pourtant, on ressent leur fêlure, une marginalité sacralisée qui en devient touchante. Sans oublier un élément qui fait toute la différence, les traits d’humour et d’ironie qui viennent ponctuer une situation qui sans cela paraitrait bien glauque. Garder l’esprit ouvert pour découvrir un autre univers que le notre, un lieu mythique habité par des personnages qui ne le sont pas moins. Un superbe ovni littéraire à découvrir qui ne devrait pas passer inaperçu tant sa différence est attrayante et rafraichissante. Bonne lecture.
http://latelierdelitote.canalblog.com/archives/2021/01/11/38655039.html
Arnaud est un taxidermiste creusois. Il a pour ami Pascalin, qui est en fait devenu son ami au moment où Arnaud a su qu'il avait un local disponible. Madame Clarence est une vieille dame qui harcèle Arnaud pour être empaillée après sa mort et qui fait accessoirement le ménage chez lui. Si on rajoute un gendarme au bord de la crise cardiaque, le responsable d'un groupe de réflexion, un peu gourou, qui se sert comme canne d'un fusil prénommé Thibauld, on a la galerie de personnages décalés de ce roman.
L'armoire est tombée sur le chien, et le chien est mort. C'est le point de départ original de cette histoire, mais le départ vers quoi, vers où ? C'est ce que l'on peut se demander tout au long de ce récit ne ressemblant à rien de connu... rural, absurde, drôle, noir, drôlement noir ... qui ne plaira pas à tous, mais plaira énormément à beaucoup.
Une ballade sympa dans un univers particulièrement déjanté et absolument inracontable - j'ai rencontré l'auteur, il m'a paru normal – pour amateurs de romans inclassables et atypiques.
Ce roman, c'est une sorte d'OVNI dans le paysage littéraire. Et ça fait du bien ! Une histoire un peu folle, qui commence assez fort avec ce chien écrasé par une armoire, un événement sordide qui donne le ton pour la suite.
Des personnages atypiques et des situations rocambolesques, le tout arrosé d'une bonne dose de cynisme et d'humour noir grinçant.
C'est efficace. Romain R Martin a un style bien à lui, une plume fluide et acérée qui embarque rapidement le lecteur à la découverte de ses vermines. Une histoire loufoque surprenante qui, cerise sur le gâteau, aboutit à un dénouement plutôt inattendu.
Une lecture unique, originale, à l'ambiance sombre et déjantée, dont les situations prêtent à sourire grâce à un humour décapant qui marque forcément les esprits.
Un premier roman à découvrir, et un auteur à suivre !
http://www.faimdelire.com/2018/06/vermines-de-romain-r-martin.html
Dernière publication de l'excellente maison Flamant noir, qu'il va m'être difficile de mettre dans une case si tant est que je le veuille. Très étranges lecture, écriture et sensation. Ambiance noire, polar sans aucun doute, mais le reste, oscille entre chroniques, roman, aphorismes, délire total, humour noir voire très noir... Voyez un peu la relation mère-fils décrite par Arnaud : "Dès le départ, notre relation fut biaisée : à peine posé sur le ventre flasque de maman que déjà son odeur me révulsait. La faute à une très mauvaise peau puant le tabac tiède, trop longtemps badigeonnée de crèmes en tout genres sous forme d'échantillons, jetés gratuitement au fond de son sac plastique par des vendeuses trop zélées. Notre rencontre n'a donc jamais eu lieu, ou alors disons qu'elle fut d'un genre du troisième type." (p.16/17) Le reste est à l'avenant. Humour franchement noir, caustique, ironique, ravageur, je pourrais rajouter des tonnes de qualificatifs, acerbe, amer, sardonique, narquois voire diabolique... tous sont justes et le tout donne un ton unique et génial. J'ai ri, souri aux mésaventures d'Arnaud même si je me posais pas mal de questions, car la construction du roman est telle qu'on a des bribes d'informations sur la vie du héros, mais pas vraiment d'explications à son existence actuelle, tout arrive à la fin, tout s'éclaire. Quand j'écris tout s'éclaire, je parle du sens de l'histoire, parce qu'icelle reste définitivement noire. Elle entre dans le glauque, le bizarre, le burlesque, l'étrange : aucun des personnages n'est fréquentable, tous ont des attitudes étonnantes, des comportements déconcertants, inattendus et très fort est celui qui découvre avant le dénouement le fin mot de l'histoire.
C'est une lecture pas banale que ce Vermines ; au détour d'une page, se glisse une phrase-choc comme la suivante qui est un exemple parmi tant d'autres : "Une nuit irascible, agacée, telle une compagne qui n'a pas joui." (p.105/106), autant vous dire que je me suis régalé de bons mots, de tournures à retenir -que je ne parviendrai pas à retenir-, de beaux moments de langage châtié aussitôt suivi d'un dialogue plus familier.
Cette étrange ambiance est le fait d'une part du style de l'auteur, d'autre part de ses personnages décalés, totalement barrés et iconoclastes et enfin de son histoire racontée par petits morceaux que le lecteur doit recoller avant l'explication finale. Le tout donne un roman très original qui m'a surpris et ça j'adore ça. Etre surpris par un livre, ça n'arrive pas tous les jours, à tel point que j'en ai totalement occulté mes habituels bémols. Mais peut-être tout bonnement n'y-en-a-t'il pas ?
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