"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Si vous cherchez un thriller palpitant, doté d’une grande dose de suspens, avec une enquête riche en rebondissements et qui se déroule sur les chapeau de roues : je vous l’ai tout trouvé avec « City of windows » de Robert Pobi. J’ai adoré ce livre de la première à la dernière page.
Après un meurtre perpétré par un sniper sur un agent du FBI, l’enquête est confiée à un ancien agent du Bureau : Lucas Page. Devenu professeur à l’université, asperger de haut niveau, il a une configuration spatiale totalement hallucinante et peut décrypter les scènes de crimes sans nulle autre pareille.
Ce personnage atypique d’enquêteur est diablement efficace et attachant. Il revient pour une seconde aventure sous le titre de « Serial Bomber », paru aux Editions Les Arènes, dans la collection Equinox et en format « poche » aux Editions Points.
Ce livre écrit de façon très visuelle, j’ai eu l’impression de vivre le récit. Malgré les un peu plus de 500 pages, ce page-turner se dévore littéralement. Je n’ai aucun grief pour ce livre qui a été un véritable coup de coeur.
Je vous le conseille très fortement!
" Soudain, le pare-brise du véhicule explosa et la tête de l'homme disparut, purement et simplement. Un bref instant, l'horloge arrêta son balancier. Tout s'immobilisa."
New York.
Erreur.
Neige fondue.
Circulation excédée.
Froid.
Cette première enquête de haute voltige, tendue et vigoureuse de Lucas Page a obtenu le prix des lecteurs du meilleur polar 2021.
J'ai adhéré instantanément et totalement à ce personnage à la démarche mécanique et au génie mathématique.
Bingo !
Un roman efficace, plein de rebondissements et de fausses pistes, aux personnages parfois caricaturaux mais attachants. L'histoire est addictive à souhait et le tout dans un décor époustouflant : New York balayée par une gigantesque tempête de neige qui met les enquêteurs à rude épreuve pour traquer un snipper particulièrement aguerri aux conditions extrêmes.
Une écriture nerveuse, très cinématographique, et un propos non dénué d'humour.
Un très bon moment de lecture.
Après le temps des snipers (City of Windows), voici maintenant New York ravagé par différentes explosions dont la première se déroule au musée Guggenheim faisant plus de 700 victimes (sans parler des précieuses oeuvres d'art détruites), alors que la société Horizon Dynamics l'avait privatisé pour une levée de fonds auprès de riches investisseurs.
Comme dans le précédent épisode, l'agent spécial du FBI Brett Kehoe réclame rapidement l'assistance du professeur Lucas Page pour l'aider à trouver une piste et tenter de stopper les terroristes dans leurs actions criminelles. Lucas, après son accident qui l'a frappé et dont il a de peu réchappé, remplaçant bon nombre de ses organes de locomotion par des prothèses, est doué de visions fulgurantes qui transforment tout espace en données mathématiques. Un pouvoir bien pratique pour comprendre le processus comme les matériaux qui ont servi aux artificiers pour commettre leur forfait ; comme si Lucas revoyait la scène en détail après qu'elle se soit déroulée.
Il rempile donc pour une nouvelle enquête, qui va l'éloigner de sa nombreuse famille pour un
moment et lui faire côtoyer une nouvelle fois sa partenaire, l'agente Alice Whitaker, une femme de couleur au caractère bien trempé .
La société qui a été frappée appartenait aux frères Hockney, deux multimilliardaires possédant bon nombre de sociétés à travers le monde. Mais est-ce la bonne piste alors que le temps presse , de nouvelles bombes n'allant pas tarder à faire de nouveaux dégâts matériels et humains ?
Même si le récit m'a semblé moins détonnant ( quel paradoxe !) que le précédent car étant sans
doute moins surpris par le comportement des principaux personnages comme par l'humour un brin décalé du professeur Page, il n'en reste pas moins l'efficacité du style de l'auteur qui laisse peu de temps à ses protagonistes comme à ses lecteurs pour souffler.
Les explosions s'enchaînent comme cette course technologique sans fin montrée du doigt par les
instigateurs des attentats ou leur servant d'alibi (en tout cas faisant partie de leurs revendications). On n'est pas loin de penser que l'auteur est du même avis, compte tenu des nombreuses remarques acerbes à ce sujet. Il n'est d'ailleurs pas le seul…
L'auteur parvient sans aucun problème à conserver le suspens intégral jusqu'au bout, quitte à glisser aux enquêteurs comme aux lecteurs de son roman quelques belles fausses pistes dont il a le secret .
Un roman qu'il est très difficile de lâcher une fois tournée la première page et qui ravira sans aucun doute les amateurs de sensations fortes
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