Inspirée d’une histoire vraie, cette BD apporte des conseils et des solutions pour sortir de l'isolement
Phérial a été abandonné à la naissance par sa mère et se retrouve à l'orphelinat. Il raconte ses souvenirs de ce passage à l'orphelinat, les copains d'enfance, le passage devant le médecin, l'éducatrice. Puis il connaîtra successivement 3 familles d'accueil. Là où il se sent bien, il ne peut pas y rester. Ailleurs, il va vivre l'enfer mais chaque fois, il accepte, allant jusqu'à mimer les habitudes de vie de ces gens et devient un pur délinquant. On se demande alors comment il peut s'en sortir et c'est ce qu'il explique dans la troisième partie. Finalement, c'est l'enthousiasme et son désir de vivre qui va l'emporter, envers et contre tout.
Je trouvais l'écriture très belle mais je ne réussissais pas à m'émouvoir sur ce roman. Je me disais que c'était trop d'horreur pour un seul enfant : impossible. Je percevais pourtant certaines vérités, notamment sur la vie à l'orphelinat. j'ai eu la chance de rencontrer l'auteur avant d'avoir lu entièrement le roman (ayant reçu le livre un peu tardivement, deux jours avant la rencontre...). Et là, révélation. L'auteur a vécu le pire, c'est son enfance qu'il raconte (en partie, puisqu'il est passé en fait par 12 familles d'accueil...). J'ai donc changé mon regard sur ce roman que j'ai terminé avec beaucoup d'émotions. L'entretien avec Philippe Krhajac s'est aussi conclu par une belle leçon de vie : "On a toujours le choix de nos vies, Sylvie ..."
Ce jour où il me faudra être un autre
Second roman ambitieux, Le souffle des hommes suit Phérial dans ses multiples vies, de l'orphelin au comédien, du Serbe au Français, du veuf au père. Avec à chaque étape, l'envie de savoir enfin qui il est vraiment.
C’est par un désastre que s’ouvre le second roman de Philippe Krhajac. L’auteur d’Une vie minuscule (disponible en Folio sous le titre Un dieu dans la poitrine) y raconte la mort de la Yougoslavie. Après un conflit déclenché en 1991 et des milliers de mort, nous sommes au moment où l’OTAN décide d’intervenir, au printemps 1999. Pour Phérial et Danie, sa compagne, la situation devient beaucoup trop dangereuse. «Dans la fumée des décombres, les hommes courent à leur perte en tenant leurs bras arrachés. La fureur des bombes démolit la Serbie et Belgrade en feu laisse monter la sourde plainte de tous ces visages n’ayant pas cru que la punition finirait par arriver.»
Le couple décide de fuir en passant par Novi Sad. C’est là que les médecins vont diagnostiquer la présence d’un éclat d’obus dans la tête de Danie. Aussi décident-ils de gagner au plus vite la France pour des examens plus approfondis. Un nouveau déchirement pour Phérial l’orphelin qui n’avait retrouvé sa famille qu’en 1990, après de longues recherches. Français et Serbe, il s’était découvert une mère aujourd’hui exilée à Francfort. Une mère qu’il va retrouver pour lui annoncer le décès de son frère et de sa belle-sœur et la peur que lui cause la blessure de Danie.
Guilé, son ami et confident, lui conseille alors de veiller sur elle et de «faire son théâtre». Car il rêve d’une carrière d’acteur et de comédien.
Second rêve qui va se briser avec le décès de Danie, car dès lors il est en mode survie. Il se contente de petits boulots et avance dans la vie sans vraiment savoir pourquoi. Car ce nouveau drame le ramène à ces années d’enfance «bafouées, solitaires, tout comme l’ont été celles de ses petits camarades. Petits camarades chétifs d’alors, désœuvrés, promenés en train, en ambulance, d’un établissement à un autre, d’une famille à une autre, avec cette particularité de n’avoir pour elles, tortionnaires d’enfants, absolument aucune identité. Cette solitude, sans cesse... et qui fut mise à terre, envahie, violée, piétinée.»
Ce n’est qu’après sa rencontre avec Alice qu’il pourra reprendre le cours de sa vie, relancer sa carrière, essayer de refermer ses blessures et tenter de comprendre comment il a pu être abandonné, lui qui se jette à corps perdu dans la paternité.
Cette histoire «d’enfant perdu, de mère cherchée puis trouvée, cette histoire sans chichis, sans fées, si cruelle dans ses vérités» est bouleversante. En fouillant cette quête d’identité, Philippe Krhajac nous propose une intense réflexion sur ce qui fait un homme, construit son histoire. À fleur de peau, avec un cœur qui ne demande qu’à aimer.
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Pherial, un gamin de quatre ans arrive dans un orphelinat et pour lui tout est nouveau, il va devoir s'adapter, se faire des copains ........
Quelques années plus tard, il est apte à être placé en famille d'accueil, alors là c'est le bonheur. Les adultes sont charmants, les enfants le considèrent comme leur frère d'adoption mais cela ne dure pas, en effet maman Liliane souffre de sclérose en plaques et l'administration juge trop lourde la charge d'un enfant.
Seconde famille d'accueil mais là changement d'ambiance ......
Phérial, fragilisé psychologiquement change, devient taciturne, fait des crises d'angoisse, d'épilepsie mais l'avenir est devant lui quand aidé d'une thérapeute sa vie va changer, il a un but ........ l'école de théatre.
Un parcours d'une vie difficile, mais qui donne espoir.
Enfant de l'Assistance publique passé par douze familles d'accueil, Philippe Krhajac est comédien. Un dieu dans la poitrine est initialement paru chez Flammarion sous le titre Une vie minuscule. Il lui aura fallu dix années pour écrire ce roman semi-biographique qui a été boudé par certaines maisons d'édition parisiennes jusqu'à ce qu'un heureux hasard tende alors la main à l’auteur rouennais. C'est en demandant à une éducatrice spécialisée de relire son manuscrit que ce dernier a terminé entre les mains d'une éditrice chez Flammarion. Décidément, la vie est une succession de rencontres ponctuée de rendez-vous manqués.
Phérial a quatre ans lorsqu’il est placé dans un orphelinat. Loin de se douter que le chemin sera périlleux, il traverse sa réalité d’enfant abandonné en se jouant comme il peut du cortège des misères sans fin, des familles d’accueil, des éducations aux mille règles, mille abus, mille mensonges. Ne perdant jamais de vue son désir profond : retrouver peut-être, un jour, sa maman, il avance sans relâche et au cours de ses péripéties rencontre trois femmes d’exception. Trois fées, n'est-ce pas d'excellent augure pour que l'enfant puisse devenir le fils du père, le fils de la mère puis l'homme qu'il doit être ?
Récit initiatique des temps modernes, Un dieu dans la poitrine est un premier roman dans lequel la poésie, portée par une magistrale fureur de vivre, gifle tour à tour déception et tristesse. Comment grandir, se construire lorsqu'on a été abandonné, lorsque l'histoire ne cesse de se répéter et que l'angoisse de l'abandon s'installe ? Comment faire confiance aux adultes lorsque ces derniers volent ce que l'enfance a de plus précieux : l'innocence ?
N'allez pas vous imaginer que ce récit est d'une noirceur plombante, il est tout l'inverse. En effet, toute la force de Un dieu dans la poitrine tient au fait qu'il aborde des sujets tels que la maltraitance, l'enfance bafouée par la perversité des adultes, sans haine, sans colère et sans jugement. Un dieu dans la poitrine est un roman poignant, teinté d'une violence susurrée, ponctué de touches poétiques, d'humour et de bonheurs fugaces. Ajoutez à cela une bonne dose d'optimisme et vous vous retrouvez avec un roman sincère et lumineux. Un dieu dans la poitrine est un véritable hymne à la vie.
Côté écriture, point de sentimentalisme mièvre. Philippe Krhajac a préféré allier cruauté et humour, ce qui enveloppe son récit d'une touchante pudeur. Un dieu dans la poitrine est un premier roman à découvrir. Un grand merci aux Éditions Folio.
https://the-fab-blog.blogspot.com/2019/08/mon-avis-sur-un-dieu-dans-la-poitrine.html
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