"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
J'ai découvert ce titre dans la bibliographie d'un autre lu récemment, et le titre m"a interpelée !
Encore un brûlot féministe ?
Mais pas du tout ce tout petit essai liste tout ce qui devrait nous inciter à haïr les hommes : leur suffisance, leur facilité à profiter de tous leurs avantages, leur capacité à se serrer les coudes, à se coopter, à se moquer, à dispenser des blagues salaces-sexistes-misogynes (voire anti homosexuels) sans y trouver à redire !
Elle envie cette fraternité millénaire, leur facilité à poursuivre un but sans se laisser encombre de tout ce fatras qui pollue la vie des femmes depuis toujours ...
Elle évoque l'audace de l'escroc vs le syndrome de l'imposteur qui bloque tant de femmes ...
Elle lance également la réflexion sur l'hétérosexualité imposée comme modèle depuis l'enfance ...
Mais surtout elle joue de cette misandrie pour relancer le sujet de la sororité, de cette manquante alliance des femmes, de la confiance qui les bride encore pour se laisser aller à être lles-mêmes, à oser, à aller de l'avant ...
Un essai salutaire !
Dont je ne comprends absolument pas pourquoi il a failli être interdit à la demande du trop zélé Ralph Zurmély, chargé de mission au ministère délégué à l'égalité femmes - hommes, qui a menacé l'éditeur du livre de poursuites judiciaires s'il ne retirait pas ce livre de la vente ... alors qu'il ne l'avait même pas lu et que le tirage initial n'était que de 450 exemplaires. Merci à lui donc pour le buzz ainsi généré et le succès de cet essai !
Le premier chapitre est très beau, sur la puissance du tatouage, et le moment magique tatoueur / tatoué. Ensuite, on craint pendant quelques chapitres de tomber dans le roman à l'eau de rose, mais que neni ...
Ce roman est bien écrit, bien construit, il nous emmène peu à peu dans le coeur de la dépression d'Anaïs. Les causes pas seulement, mais à la fois l'inutilité et l'extrême importance de l'entourage, les incompréhensions et l'amour lorsqu'il est vraiment profond. Je n'y croyais pas mais j'ai vraiment beaucoup aimé. Ecrit avec beaucoup de grâce et d'humour.
Vendeuse dans un « magasin de casseroles » depuis trois ans, en couple avec Alex, jeune cadre dynamique depuis un peu moins longtemps, Anaïs est une jeune femme effacée, terne, sans ambition, qui se laisse porter par la vie, qui se sent mal dans sa peau sans réellement oser se l’avouer.
A quelques mois d’intervalle, elle est virée de son boulot et larguée par son mec. Double coup de massue pour Anaïs, dont les blessures enfouies se rouvrent soudain, badigeonnées au sel de la perte d’auto-estime et de confiance en elle (dont le niveau n’était déjà pas bien haut).
Dépressive, perdue, se croyant seule au monde, elle décide de partir à Limoges, la « ville où l’on va pour mourir », une ville sans perspectives d’avenir tellement elle est grise, laide, morte. Avant d’en finir, Anaïs décide de dépenser ses économies, et loue un petit appartement à Madame Conti, une vieille dame italienne, veuve et aveugle, mais qui entend bien profiter de la vie jusqu’au bout. A force de se côtoyer, celle-ci parviendra-t-elle à ramener celle-là à la vie ? Et d’autres mains se tendent aussi vers Anaïs, sans doute maladroites, mais généreuses. Celle de Camille, sa grande sœur parfaite, et celle d’Hémon, sorte de neveu de cœur de Madame Conti. Mais le défi est de taille, tant Anaïs creuse son sillon de douleur, se renferme et se ferme aux autres par crainte de les faire souffrir, ou parce qu’elle est convaincue que personne ne pourra la comprendre.
Premier roman de Pauline Harmange, « Aux endroits brisés » est un texte sensible et assez fort, qui nous fait ressentir la souffrance d’Anaïs sans s’enfoncer dans le pathos. Les personnages féminins ont de la consistance, ceux des hommes un peu moins, mais l’ensemble est plutôt réussi. Malgré un thème de départ plutôt sombre, on chemine avec Anaïs, lentement, un pied devant l’autre, vers un peu plus de sérénité, en dépit des brisures. Après tout : heureux les fêlés, car ils laissent passer la lumière.
Dans ce cours essai au titre résolument provocateur, Pauline Harmange s’interroge et interroge : est ce que la misandrie est le contraire de la misogynie ?
Selon l'autrice, militante féministe, la misandrie n'existe qu'en réaction à l’oppression masculine. Certains passages sont justes (notamment en ce qui concerne le syndrome de l’imposteur dont beaucoup de femmes souffrent, certains hommes également mais ils sont moins nombreux), drôles et piquants. A mon sens, il faut lire cet essai comme une invitation au débat et une ode à la sororité.
Je trouve que le titre peut desservir l'essai et en rebuter beaucoup. Je ne l'ai pas acheté justement à cause de ce titre agressif et racoleur mais j’étais ravie de le trouver dans la boîte à livres de mon immeuble.
Si vous souhaitez vous plonger dans un récit féministe, lisez King Kong théorie de Virginie Despentes.
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