"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Aujourd'hui je vous présente une série qui, en plus d'être scénarisée par le grand Paul Dini, m'a été extrêmement bien vendue par tout aussi célèbre maître Bruce.
Dans ce premier tome, on découvre un enchaînement d'histoire ramenant Batman à ce qu'il sait faire de mieux, mener l'enquête. Chaque récit se lit de manière indépendante, bien que certains liens soient faits entre les chapitres. Si chacune d'entre elles peut sembler courte, j'ai trouvé les intrigues de Dini efficaces. Il va à l'essentiel pour un résultat pleinement satisfaisant.
Même si ce n'était plus à prouver Paul nous montre une fois encore toute sa maîtrise du Chevalier noir et de son univers. Comme un prolongement de la série animée, il nous balade d'un protagoniste à un autre dans ce Gotham qu'il connaît si bien.
En bref, un premier tome extrêmement séduisant, un petit plaisir coupable, qui m'aura rappelé de vieux souvenir de l'époque de la série animée de 1992 !
Alors que le tome 1 était un condensé d'histoires courtes, le tome 3 vient en continuité direct de ce que nous avons lu dans le tome 2.
Pourtant, il y a une réelle fracture entre les 2. Déjà, ce n'est plus Bruce qui est aux commandes, mais Dick et Damian. Et si Dick tente de garder une ligne de conduite exemplaire, ce n'est pas le cas de Damian qui sait user de la force quand il le faut.
Ce détail pousse l'auteur à changer de style, moins dans l'enquête, plus dans l'action. L'ambiance générale est différente. Nous sommes bien dans une Gotham poisseuse, glauque et violente.
Le fil rouge autour de Silence est agrémenté de nombreuses histoires avec des têtes d'affiche comme Firefly ou Zsasz, mais aussi des ennemis moins connu comme Jane Doe, la punaise ou le réalisateur.
Il introduit également Colin, cet enfant drogué au venin de Bane et qui devient Abuse quand il s'agit de se faire entendre. Une des histoires que j'ai adoré et qui aurait mérité plus de développement.
Dini arrive à transmettre beaucoup d'émotions en une seule case, comme la macabre découverte par Damian, ou le retour de Bruce sous le masque, qui donnera une très belle étreinte avec Selina.
Et puis Dini continue en libérant Judson Pierce, accompagné du Dr La Mort. Et là, l'histoire devient floue, il y a un lien avec le passé des familles Wayne et Elliot, mais j'avoue ne pas avoir tout saisi aux motivations de Pierce.
Malgré une dernière partie compliquée, ce tome vient conclure un run court mais de qualité.
Quand on entend Paul Dini, on entend forcément le générique de la géniale série animée Batman des années 90.
Et bien ici, c'est la série animée au format comics, en quelques sortes. Je ne parle pas d'adaptation (qui existe d'ailleurs) mais de style. Chaque chapitre est une enquête résolu par Batman ou ... Le sphinx! Hé oui, Paul Dini en profite pour modifier les codes. Nigma devient enquêteur, Harley Quinn s'est rangée, Batman vit une amourette masquée...
Et est ce que ça marche? Bien sûr que oui! Le coté nostalgie aidant, les enquêtes sont inégales mais toujours bien écrite. Batman se retrouve confronté tour à tour à une grande partie de ses ennemis connus.
On enchaine les chapitres comme on était hypnotisé par la série animée, et on prend un grand plaisir à retrouver ce qui est l'origine du Batman : le plus grand des détectives.
Dark Night, l'album thérapie de Paul Dini, où il raconte de manière très intime l'agression physique qu'il a subit, et comment se reconstruire mentalement après un tel choc.
L'ambiance est violente et triste, mais avec une touche d'humour et de folie. On est dans la vraie séance de thérapie. Nul doute qu'il aurait préféré en faire un épisode de Batman, mais il n'aurait sans doute pas pu s'empêcher de faire intervenir le Chevalier noir.
Le travail de Eduardo Risso est excellent et colle parfaitement à l'ambiance pesante du récit.
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