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Dans cette BD, le "dernier quai" est le lieu où arrivent les âmes des personnes nouvellement décédées ; une sorte de purgatoire, de salle d'attente représentée sous la forme d'un hôtel, où Emile, le majordome, est aux petits soins pour les nouveaux arrivés. Il s'agit de les aider à faire la paix avec eux-mêmes, d'évacuer les dernières colères, les derniers remords, avant le voyage final. Un jour ordinaire démarre et pourtant, Emile sent que ses trois nouveaux pensionnaires ne sont pas comme les autres : quels secrets cachent-ils ? en quoi se rattachent-ils à l'histoire intime d'Emile ? C'est ce qui nous est proposé de découvrir au fil de l'album.
J'ai beaucoup apprécié les dessins et l'atmosphère fantastique, pourtant, j'ai trouvé qu'il y avait des longueurs et l'épilogue m'a peu convaincue, car il relève trop de la pirouette narrative, c'est dommage.
Un roman graphique étonnant qui m'a plongée dans un monde entre la vie et la mort, où les âmes des défunts viennent se réconcilier avec leur passé avant de poursuivre leur voyage vers l'inconnu. L'auteur m'a transportée dans un hôtel mystérieux où règne une atmosphère à la fois calme et intrigante.
Émile, l'hôte bienveillant de l'hôtel du dernier quai, guide les nouveaux pensionnaires dans un rituel de bilan de vie. Certains parviennent à trouver la paix intérieure et la résilience dont ils ont besoin pour continuer leur évolution, tandis que d'autres restent prisonniers de leurs regrets et de leurs peurs, connaissant un sort peu enviable.
L'histoire se corse lorsque des pensionnaires arrivent sans aucun souvenir de leur vie passée. Comment les aider à faire le point sur leur existence lorsque même eux-mêmes ne savent plus qui ils sont ? C'est un défi de taille pour Émile et cela met à l'épreuve toute l'organisation bien huilée de l'hôtel.
Malgré un concept original et des messages profonds sur la rédemption et la nécessité de se confronter à son passé, "Le dernier quai" souffre d'une exécution moins convaincante. le rythme parfois lent et les dialogues peu naturels peuvent rendre la lecture laborieuse à certains moments.
Les thèmes abordés sont intéressants, mais l'histoire aurait peut-être gagné à être plus dynamique et mieux développée. Une lecture en demi-teinte.
Émile, comme chaque matin, se charge du moindre détail pour accueillir les nouveaux arrivants dans l'hôtel. Tiré à quatre épingles, méticuleux et extrêmement investit dans sa tâche, il a à cœur d'aider et prend en charge les nouveaux résidents dès la descente du train.
Le dernier train, le dernier voyage.
Émile est celui qui aide les nouvelles âmes à se libérer des poids de leur vie fraichement passée afin qu'ils puissent passer de l'autre côté apaisés.
L'échec n'est pas admissible pour lui. Il déteste manquer à ce qu'il juge son devoir et rester impuissant quand ses invités rejoignent les âmes égarées dans la forêt maudite.
Mais un matin débarquent, sans prévenir, trois nouveaux arrivants et rien n'est comme d'habitude !
Nicolas Delestret aborde ici d'une bien jolie façon les thèmes du rapport à la mort, à la mémoire et au pardon.
Les souvenirs que l'on emmène avec nous, que notre inconscient modifie parfois pour, au choix, les rendre acceptables ou nous punir d'une culpabilité insupportable à vivre.
Se délester d'un poids trop lourd pour que l'âme et le cœur s'allègent.
Et puis vient le déni. L'échec...
La première partie de cet album s'annonce doux et poétique puis il glisse vers le thriller pour être enfin rattrapé par un drame fantastique très émouvant.
Et c'est l'attachement à Émile et le passage de ces différents types de récits qui font l'attrait de ce récit.
J'ai eu une envie irrépressible de sauver à mon tour celui qui veut sauver tout le monde.
Pardonner aux autres est plus accessible que de se pardonner à soi même.
Sortir du déni pour affronter une réalité que l'on s'est parfois caché fort longtemps peut-être une véritable gageure.
Dans le monde d'après comme dans le notre, Nicolas Delestret illustre son album comme il l'a écrit, d'un trait souple, délicat et mouvant plein de sentiments et d'élan du cœur. Ça fleure bon le Miyazaki et le cinéma... C'est gai, c'est sombre, c'est triste et chaleureux !
Une belle lecture très émouvante avant de monter dans le train (le plus tard possible).
Ne soyez pas trop pressés de rejoindre cet hôtel, car comme le titre de la BD le laisse entendre, ce sera votre dernière escale. Mais soyez certains, qu’il vaut mieux trouver ce qui nous retient à cet endroit pour pouvoir sereinement le quitter avant de s’y enliser.
Tous les jours Émile le gérant, est plongé dans la même routine, préparant le séjour des nouveaux arrivants, ou aidant ceux qui sont de passage chez lui à faire la paix avec eux-mêmes avant de quitter l’hôtel pour un ultime voyage. Mais un matin, rien ne se passe comme d’habitude. Les nouveaux occupants, brisent les règles, et plongent Émile dans la tourmente.
L’atmosphère, comme le sujet, flirte avec le glauque, l’hôtel est aussi beau que lugubre, et la forêt qui le borde, hantée par les âmes de ceux qui ne sont pas parvenus à passer le cap, ajoute à l’aspect sinistre. Et face à cela, il y a une forme de légèreté, des pointes comiques, une touche de poésie et le confort de l’hôtel qui équilibre l’ambiance.
Le lecteur pénètre dans cette histoire avec beaucoup de plaisir, et même si certains rebondissements peuvent paraître assez classiques, il n’a pas le temps de s’ennuyer.
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